Entretien avec François Costalat, directeur de la maison de retraite sur le départ

 

Arrivé en 2011 à la tête de la maison de retraite Les Jardins des Tuileries, vous allez quitter ces fonctions, appelé à d’autres missions dans un autre département. Dans quel état d’esprit avez-vous guidé cet établissement ? « L’expérience est une lanterne qui n’éclaire parfaitement que le chemin parcouru ». Cette citation de Confucius a guidé mon esprit depuis ma prise de poste. À cette époque, l’établissement était en crise, mon équipe et moi-même avons cherché ensemble les solutions à cette situation. Aucune recette préconçue n’est à disposition pour relever de tels défis et ce fut un travail long et difficile. Cette autre citation d’Henri Poincaré résume assez bien une démarche vers laquelle je souhaite tendre : « C’est avec la logique que nous prouvons et avec l’intuition que nous trouvons ».

 

Avec le soutien du Centre communal d’action sociale, vous avez profondément modernisé l’établissement, vous l’avez tourné vers l’avenir. Quelles sont les principales actions collectivement menées durant ces dix dernières années ? Elles sont nombreuses : la structuration d'une offre médico-sociale destinée aux personnes âgées confrontées au vieillissement pathologique, la négociation de trois contrats pluriannuels de financement, l’amélioration de l’accès aux soins à travers le déploiement de la télémédecine, l’amélioration de la qualité de vie au travail des agents, la promotion de la bientraitance, le développement du travail en réseau (quatorze conventions signées à ce jour), le projet « Ariane » permettant aux infirmières de mieux palier aux urgence quotidiennes…

 

Comment voyez-vous le futur de l’établissement et, plus généralement, la gestion d’une telle structure et l’accueil des personnes âgées dépendantes dans les années à venir ? L’ouverture vers l’extérieur, une offre de service à domicile de type « Ehpad hors les murs ». Le projet « Egéria » déposé auprès de l’Agence régionale de santé en 2019 tend vers cette trajectoire. À ce titre, nous sommes toujours dans l’attente de la réponse des autorités sanitaires.

 

Une carrière professionnelle c’est aussi une aventure humaine, d'autant plus dans un secteur voué à accompagner la fin de vie. Que retiendrez-vous au final de Bessan et des Bessanais que vous avez côtoyés ? Les agents, élus et bénévoles bessanais sont investis pour le mieux vivre de leurs ainés.

La collectivité bessanaise est dynamique et résolument tournée vers l'avenir tout en gardant ses traditions et son humanité.