Les jeunes Assomptionnistes face au sacrilège

Ce lieu a fait la une de la presse locale ces derniers temps, il a été écrit qu’il était abandonné et ouvert aux quatre vents ce qui est faux. Il n’a jamais reçu autant de visites de religieux, religieuses et laïcs de l’Assomption.

Ils font une demande et ne sont pas autorisés à entrer dans le château et la chapelle pour des raisons de sécurité contrairement aux vandales et autres visiteurs indélicats qui s’y introduisent régulièrement.

En cette matinée du 29 août, le P. Fabien Lejeusne et 32 jeunes Assomptionnistes en session de rentrée à Nîmes sont venus marcher sur les pas de leur fondateur le P. Emmanuel d’Alzon. Ils venaient de quatre continents, Philippines, Togo, Burkina Faso, Chine, Russie, Vietnam, Europe. Certains étaient déjà venus et d’autres jamais.

Un accompagnateur était là en tant que séminariste il y a 25 ans, il a été catastrophé par l’état des lieux. La visite débute toujours par la cour d’honneur d’où l’on découvre la façade du midi. Il est retracé succinctement l’histoire de la famille d’Alzon, puis l’enfance du jeune Emmanuel.

Dans la petite cour, c’est la présentation de la vie au château, où résidait la famille, où se trouvait la salle à manger, la grande cuisine, les salons et toutes les anecdotes liées à ces lieux.

Prudemment l’on se rend sur la petite terrasse pour voir le vestibule, le grand salon et le salon bleu, pièce de laquelle il est parti au soir du 14 mars 1832 pour se rendre au séminaire de Montpellier. Un départ et non un adieu car il reviendra régulièrement dans sa famille.

Après avoir fait le tour du château, ils se sont rassemblés sous la tour Nord où au 2ème étage se trouvait la chambre d’Emmanuel qu’il a occupé toute sa vie chaque fois qu’il venait à Lavagnac dans sa famille ou s’y reposer.

Ensuite, ces jeunes se sont rendus à la chapelle, et là, l’horreur.

La porte qui avait été condamnée avec des planches vissées et clouées a été détruite par des vandales ou des voyous en mal de saccages y compris dans un lieu de culte. Des dégâts ont été causés à l’intérieur, une statue emportée, l’autel et un tableau du chemin de Croix malmenés.

Cette chapelle où ont été célébrés des événements religieux, baptêmes, obsèques de Marie-Françoise de Puységur. Le P. d’Alzon a célébré de nombreuses fois la messe. Trop c’est trop, après le toit en partie effondré, veut-on faire table rase de l’histoire de Lavagnac et de la famille d’Alzon.

Ce patrimoine n’intéresse la municipalité de Montagnac pour ce qu’il rapporte à travers le projet. Le P. d’Alzon et sa famille, on s’en moque complètement. La preuve, la mise en déshérence de la tombe familiale et de celles d’une gouvernante irza Michel et d’un cocher honoré Bougette il y a quelques années.

Depuis bien longtemps, Les amis du P. d’Alzon  demandent qu’une rue porte son nom, ils attendent toujours ! La police municipale de Montagnac est passée il y a quelques mois lors des travaux de terrassement. Elle a demandé au gardien s’il n’y avait pas des vols de gasoil ! Les dégradations, vols, vandalisme, sécurité des personnes et des biens, protection du patrimoine tellement de fois avancé dans la presse, les discours et autre MNV, on s’en désintéresse complètement. Mais un jour viendra où il faudra expliquer à tous cette politique de l’autruche.

Bernard Bals