Reportage Crise à l’hôpital : les soignants "n’ont malheureusement plus envie de se casser la tête pour 1 600 balles par mois", confie un infirmier
La santé et l'hôpital sont au cœur de la rentrée du gouvernement. Le ministre de la Santé a réaffirmé cette semaine qu'il annoncerait dès janvier les "grands axes" de restructuration de l'offre de soins, à l'hôpital comme en ville, sur la base des travaux du Conseil national de la refondation (CNR).
Selon France Info :
Sous la pluie, Audrey et Pauline prennent une pause. L'une est aide-soignante, l'autre infirmière au service rhumatologie d'un grand hôpital parisien. Au gouvernement, elles demandent déjà de travailler dans de bonnes conditions matérielles. "Il faut refaire les locaux, pointe Audrey. Nous, là, on colmate les fenêtres avec des draps", explique l’aide-soignante. "L’hiver, l’air passe et il faut qu’on mette des draps et des couvertures avec des scotchs et l’été, pendant la canicule, il faut qu’on mette un grand drap et les patients se plaignent", explicite Pauline, l'infirmière.
Au-delà du matériel, il faut aussi travailler beaucoup plus, pour pallier le manque de personnel, et tout cela, pour un salaire pas très attractif. "Au niveau infirmières, on aide quand-même nos aides-soignants, explique Pauline. Du coup, il faut qu’on fasse les deux métiers en même temps parce que sinon, la pauvre aide-soignante qui est toute seule pour dix patients, pour dix toilettes, elle ne s’en sort pas. Donc on se tape tout le travail pour 1900 euros nets par mois. C’est un peu juste", estime l’infirmière.
Une meilleure rémunération et être associés à la gouvernance
Des urgences débordées avec une triple épidémie hivernale dans un hôpital déjà exsangue...