L'Hérault, terre de volcans

Le Grand Site Salagou-Cirque de Mourèze est un vrai livre géologique à ciel ouvert. Le volcanologue Claude Lesclingand et l’association Demain la Terre ! y organisent des balades commentées, à découvrir en famille.
 
 
PROCHAINS RENDEZ-VOUS A NOTER : Volcanisme et paysage du Salagou
 
 
SAMEDI 25 JANVIER, DE 10H À 17H
Octon et haute vallée du Salagou

Circuit en véhicule avec plusieurs arrêts et marches d'approche de sites. Pique-nique tiré du sac. Avec Claude Lesclingand et l'association Demain la Terre!.

Inscription obligatoire au 04 67 57 25 44.

 
A L’AVENTURE DANS LE CIRQUE DE MOURÈZE
MERCREDI 19 FÉVRIER 2020, DE 14H À 17H
Balade ludique et familiale Randoland, dès 4 ans.
Inscription obligatoire : 04 67 96 23 86

Volcanisme au Salagou - Claude Lesclingand
 
« Regardez ce panorama ! C’est l’un des plus beaux de la région », s’exclame Claude Lesclingand, face au paysage si singulier de la haute vallée du Salagou. « J’ai eu la chance de partir en expédition sur le Stromboli et l’Etna. Mais ce que j’aime ici, c’est que les volcans sont bien cachés…». En effet, il y a 1,5 million d’années, l’Hérault était une terre très volcanique. Ce sont les anciennes coulées de lave, descendues de l’Escandorgue, qui ont façonné le relief du Salagou. L’érosion très forte sur place a fait le reste.
Si les cratères ont disparu, on trouve encore de nombreux "necks", comme ceux de la Roques, de Malavieille ou de l’Agast. Passionné, Claude explique : « Un neck, c’est ce qui reste de l’intérieur du cratère d’un ancien volcan. En d’autres mots : on peut définir cela comme une montée de lave qui a refroidi et s’est solidifiée ». Le Castelas de Malavieille a été bâti sur le plus gros neck de l’Hérault. « Nos ancêtres avaient raison, le basalte est une roche très solide ! ». Sur les contreforts du neck de l’Agast, on aperçoit des murailles de basalte naturelles, que l’on pourrait facilement prendre pour des murs de pierre sèche. « Il s’agit en fait de "dykes", continue Claude, des montées basaltiques qui se sont infiltrées dans les fissures, à une température de 1200°C, et qui se sont ensuite solidifiées ». Une fois le vocabulaire scientifique maîtrisé, la balade animée par le volcanologue devient passionnante. De Brenas, la visite se poursuit sur Octon, pour admirer le lac et son relief si particulier : « A l’origine, les collines de la Sure, de Rouens, de l’Auverne,  le Mont redon et la Germane étaient des vallées, qui ont ensuite été recouvertes par les grandes coulées basaltiques venues de l’Escandorgue. Ainsi protégées de l'érosion, ces vallées sont devenues des monts. On parle de relief inversé… ». Un relief de toute beauté, que petits et grands ne se lasseront pas d’arpenter, en toute saison.