34ème Comédie du Livre : 16 auteurs de Bande Dessinée dévoilés
Dans le cadre de la 34ème Comédie du Livre, qui se tiendra du 17 au 19 mai 2019, 16 auteurs de Bande Dessinée présents sont dévoilés.
L’Atelier Sentô est né de voyages au Japon, de rencontres, de dessins et de photographies que Cécile Brun, illustratrice et photographe, et Olivier Pichard, scénariste ont ramenés. Ils travaillent essentiellement avec des techniques comme l’aquarelle, la gravure et la photographie argentique. À travers leurs travaux, ils aiment faire découvrir un Japon au travers des villages, des fêtes populaires et d’esprits oubliés.
Historienne et scénariste, Marie Gloris Bardiaux-Vaïente obtient un doctorat en Histoire Contemporaine à l’Université Michel de Montaigne de Bordeaux. Ses travaux s’articulent autour des thèmes spécifiques que sont l’histoire de la peine de mort et l’histoire de l’abolition, en France et en Europe. Scénariste de bande dessinée, elle écrit aussi des textes historiques, ou bien d’actualité, autour des notions de féminisme, de justice et de sociologie politique.
Christian Cailleaux, auteur de BD, illustrateur et piètre trompettiste comme son héros des Imposteurs, il a vécu durant quinze ans entre l’Afrique, le Québec et la France. Accompagné de son double de papier - Félix Mogo - il raconte les bonheurs d’ailleurs et les rencontres improbables des promeneurs qui gardent le nez au vent. Depuis, la balade continue de pays en pays, d’albums en albums. Entre une couverture de roman et une pochette de disque de jazz, il aime raconter des histoires de départs, vers l’Afrique, l’Océan Indien, l’Inde. Encore à propos de mers et de lointains, il s’embarque - au propre comme figuré - sur les bâtiments gris de la Royale avec celui qui deviendra son ami, le comédien-écrivain Bernard Giraudeau, pour l’album R97, les hommes à terre. Puis, il entre dans la prestigieuse collection Aire Libre des éditions Dupuis. Il aborde en 2013 le BD-Reportage en racontant son embarquement vers les Terres Australes.
Javi S. Casado est né en 1979 à Barcelone. Après avoir travaillé en tant que graphiste, illustrateur et directeur artistique, il se consacre aujourd’hui pleinement à la bande dessinée. Après sa première série, Les Aventures ahurissantes de Benjamin Blackstone, il publie un nouvel album, Un peu de tarte aux épinards (Casterman).
Formé aux Gobelins, Didier Cassegrain a travaillé pour des séries télévisées chez France Animation. Il poursuit sa carrière aux studios Disney pendant un an avant d’intégrer la société Story pendant deux ans. Il y fait la rencontre de Fred Blanchard et d’Olivier Vatine, qui vont le pousser à faire de la bande dessinée. Va naître sa première BD, Tao Bang, d’une qualité graphique évidente.
Originaire de Lyon, Chloé Cruchaudet a fait des études d'architecture puis d'arts graphiques, et a ensuite étudié à l'école des Gobelins en cinéma d'animation. Les cours développent son goût du croquis sur le vif et une approche cinématographique, notamment avec le travail du story-board, dont on retrouve l'influence dans ses planches. Pour l'écriture, elle s'inspire d'histoires vécues, de livres historiques ou d'autobiographies.
Né en 1966 à Québec, Guy Delisle se passionne dès son plus jeune âge pour les classiques de la bande dessinée franco-belge : "Astérix", "Tintin", "Blake et Mortimer et, plus encore, "Lucky Luke". Il décide donc de devenir auteur de bandes dessinées ! Mais, au Québec, le marché de la bande dessinée est quasi inexistant et aucune école ne forme les dessinateurs en herbe aux subtilités de l’art séquentiel. Guy Delisle effectue donc un détour par le cinéma d’animation, dont il apprend les bases au Sheridan College de Toronto, avant de s’embarquer pour l’Europe en 1988 en quête de débouchés professionnels. En 1994, il réalise son propre court métrage, Trois Petits Chats, qui lui vaut d’être remarqué par le grand réalisateur Michaël Dudok de Wit. Le virus de la bande dessinée s’empare à nouveau de Guy, qui publie la plupart de ses travaux à L’Association, notamment Aline et les autres, remarquable exercice de style proche de son travail en animation. Dessinant parallèlement la série humoristique Inspecteur Moronichez Dargaud, l’auteur publie en 2002 Pyongyang, un nouveau récit de voyage lié à son métier d’animateur, cette fois en Corée du Nord, un témoignage précieux sur le pays. Par son regard à la fois acéré et bienveillant sur une culture étrangère, Chroniques birmanes constitue le prolongement de la série d’ouvrages consacrée à ses séjours en Asie. Avec Chroniques de Jérusalem en 2011, il reprend encore une fois le mode du journal de bord pour raconter son expérience en Israël.
Adriàn Fernandez Delgado est né en 1980 en Espagne. De 1998 à 2002, il fait des études aux Beaux-Arts puis part étudier l’animation et le cinéma à Madrid pendant trois ans. Il commence à travailler en tant que designer, animateur et illustrateur indépendant avant d’être contacté par la maison d’édition Ankama en 2008 pour qui il dessinera plusieurs albums dont Le Corbeau noir en 2010, la saga Ush en 2010 et 2011, avant de se retrouver, en 2013, scénariste et dessinateur des 3 tomes de Tangomango. En 2014 et 2015, il travaille également comme storyboarder et character designer pour la série Wakfu. En 2017, Adrián rejoint la maison d’édition Comix Buro avec L’Orphelin de Perdide, aux côtés de Régis Hautière.
Stéphane Fert réside dans les Pyrénées-Atlantiques. Après un passage aux Beaux-Arts et quelques années d’études dans l’animation, il travaille aujourd’hui dans l’illustration et la bande dessinée. Ses influences en dessin vont de Mary Blair à Mike Mignola, en passant par Lorenzo Mattotti, Alberto Breccia, Frederik Peeters, Art Spiegelman, Cyril Pedrosa ou encore Taiyô Matsumoto. La peinture a également une place très importante dans ses inspirations : Gauguin, Matisse ou encore Cézanne. En 2016, Stéphane Fert publie Morgane, avec Simon Kansara (Delcourt), un album remarqué par la presse et les professionnels. En 2019, il publiePeaux de mille bêtes (Delcourt).
Malo Kerfriden est né en 1972. Petit-fils d'un écrivain breton (Pierre-Jackez Hélias) et fils d'un membre du fanzine de bande dessinée breton Frilouz, il se passionne très tôt pour le dessin et la bande dessinée. Alors qu'il poursuit ses études de lettres et d'arts plastiques, il rencontre Stéphane Duval, l'auteur des Lutins et de Janet Jones, qui le présente alors à Pascal Bertho, le fondateur du fanzine rennais Atchoum. Après une fac d'histoire de l'art à Rennes, il intègre en 1994 l'atelier des beaux-arts d'Angoulême pendant trois ans. Parallèlement, il joue de la basse dans le groupe angoumoisin The lost Minds qui publiera un album et deux singles sur le label anglais Detour Records. À Angoulême, ses activités musicales ne l'empêchent pas de travailler en compagnie des autres étudiants de l'atelier BD ou dans l'atelier d'auteurs déjà confirmés comme Denis Bajram ou Richard Marazano. En 1997, il fonde l'atelier Twin Peaks avec deux anciens élèves d'Angoulême. David Chauvel, en lui proposant de reprendre Quarterback après plusieurs essais infructueux, lui permet de faire ses premières armes en bande dessinée dans les meilleures conditions possibles. En 2019, il publie, avec Marie Gloris Bardiaux-Vaïente, L’Abolition (Glénat).
Influencé par Goossens, Pierre La Police et Gotlib, Geoffroy Monde commence à publier des bandes dessinées en ligne sur son blog. L'absurde lui permet de mettre en évidence l'insignifiance du réel et de notre perception du monde. En 2009, il crée avec quelques collaborateurs la revue du Tigre mondain, distribuée gratuitement dans des boîtes-aux lettres choisies au hasard. La même année, son blog rejoint le portail des éditions Lapin qui regroupe de nombreux webcomics français et étrangers. Ses premières BD sur papier sont éditées à partir de 2010. Entre 2011 et 2014, il participe à Vents Contraires, la revue collaborative en ligne du Théâtre du Rond-Point. Plusieurs de ses dessins sont publiés dans l'album relié sorti en 2012. La même année, ses peintures numériques sont exposées à la MAPRA (Maison des Arts Plastiques Rhône-Alpes), à Lyon. Il crée avec Jessica Garcia les Éditions du Flan. En 2013, son exposition L’œil absolu présente dix dessins aquarelles et dix peintures numériques à travers le projet Art in the Flat, qui investit des appartements privés. En 2014, il présente un atelier bande dessinée ainsi que ses utopies architecturales dans le cadre de l'exposition Perspectives Gratte-ciel au Rize. En 2016, son album De rien, publié chez Delcourt, est élu par RTL comme la « BD du mois » de juin. En 2018 et 2019, il publie un diptyque de SF, Poussière (Delcourt).
En 1979, Luis Nuñez de Castro Torres est un coloriste et dessinateur de bande dessinée espagnol, diplômé des beaux-arts de la Universidad Politécnica de Valencia, ville dans laquelle il réside aujourd’hui. Il a notamment travaillé comme coloriste pour les éditions Image Comics (Empty Zone) et Vertigo DC Comics (Frostbite). Son premier roman graphique, « Sleepers » (EDT éditions, 2012), a reçu le prix du public au Salon international de la bande dessinée de Barcelone en 2012. Son dernier album, « Wahcommo », est publié pour la première fois en France en mars 2019 par les éditions Du Long bec.
Ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie, Alessandro Pignocchi s’est lancé dans la bande dessinée avec son blog, Puntish. Son premier roman graphique, Anent : Nouvelles des Indiens Jivaros, raconte ses découvertes et ses déconvenues dans la jungle amazonienne, sur les traces de l’anthropologue Philippe Descola. Son Petit traité d’écologie sauvage décrit un monde où l’animisme des Indiens d’Amazonie est devenu la pensée dominante. La Cosmologie du futur poursuit cette réflexion, en se débarrassant de notre encombrant concept moderne de « nature ». La Recomposition des mondes (Seuil, coll. « Anthropocène »), qu’il publie en 2019, est né de son expérience dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Dans l'univers de Jeff Pourquié se croisent pêle-mêle bande dessinée, peinture, graphisme, infographie, scénographie, rock alternatif ou jazz manouche. De ses sculptures/installations, tendance comic's gitan, à la BD qui cristallise ce petit monde, se dégage une pratique ludique de la diversité. Et pourtant, ces univers se complètent, comme autant de clins d'œil à une poésie urbaine : banlieue imaginaire, aventures guitaristiques et enfin polar décalé. Jeff Pourquié travaille également pour Je bouquine (éd. Bayard), et pour les éditions Fluide Glacial.
Originaire des Hautes-Alpes, Stéphane Servain, encore étudiant en art, est repéré au début des années 90 par Guy Delcourt, chez qui il signe Le Traque Mémoire, un premier diptyque de SF, en compagnie de Christophe Gibelin. Après un bref passage dans le monde du dessin animé, il va diversifier les expériences graphiques et les collaborations avec des scénaristes tels que Serge Le Tendre (L’Histoire de Siloë), Valérie Mangin (Le Livre de Skell), Kid Toussaint (Holly Ann) ainsi que Luc Brunschwig, pour qui il mettra en scène et en images un thriller psychologique très noir : L’Esprit de Warren.
Alberto Varanda, né en 1965 au Portugal, arrive en France en 1968. Il étudie la sculpture sur bois, puis le graphisme publicitaire et l’illustration à Paris. Après ses études, il collabore aux magazines Rantanplan presse, Spirou et Tintin Reporter. Il donne ensuite des cours de dessin et rencontre Croc. De leur complicité naîtront des jeux de rôle comme INS/MV, Bloodlust, Scales et Bitume. Sa collaboration avec Ange commence avec la BD Reflets d’écume. Parallèlement, Alberto réalise des couvertures de romans chez Fleuve Noir. Il rencontre ensuite Christophe Arleston, le scénariste de Lanfeust de Troy, avec qui il commence Élixirs. Il réalise dans le même temps une série de toiles qui deviendront des couvertures de romans pour les éditions Bragelonne. En 2010, il signe chez Soleil Edition une très belle trilogie, un livre illustré poétique et rêveur, destiné aux petits et aux plus grands : Petit Pierrot. Outre La Mort vivante, il développe avec Comix Buro une nouvelle série jeunesse : Les Little Héros.