Bilan cinq ans après l’adoption du schéma départemental pour l’accueil et l’habitat des gens du voyage dans l’Hérault
La commission départementale consultative des gens du voyage (CDCGDV) s’est réunie à la préfecture de l’Hérault, le 13 mars dernier, dans un contexte marqué ces dernières semaines par la multiplication des installations illicites des gens du voyage. Conscient du problème généré par ces illégalités, de l’exaspération légitime des élus et des administrés, le préfet de l’Hérault a rappelé aux acteurs présents (services de l’État, intercommunalités, partenaires institutionnels et associations des représentants des gens du voyage) l’importance de se conformer aux prescriptions du schéma départemental pour assurer une mise en œuvre rapide de la procédure administrative d’évacuation des gens du voyage illicitement installés.
Co-présidée par le préfet, François-Xavier Lauch, et le vice-président du conseil départemental, Vincent Gaudy, la réunion de cette commission a été l’occasion de dresser un bilan des cinq premières années de mise en œuvre du schéma départemental (cf tableau de suivi en page 2).
L’augmentation du nombre de places dans les aires permanentes d’accueil (APA) et les aires de grand passage (AGP) a notamment été saluée. En effet, 72% des objectifs prescrits par le schéma sont aujourd’hui remplis par les intercommunalités, contre 48 % en 2017 (voir carte des EPCI en pj).
Le préfet a rappelé l’impérieuse nécessité de poursuivre ces efforts pour atteindre les objectifs de 578 places d’APA (contre 386 actuellement), 1945 places d’AGP (contre 1445) et 70 places d’habitat mixte (contre 16), soit un objectif global de 2593 places dans tout le département. Si plusieurs intercommunalités ne sont pas encore à jour de leurs obligations en la matière, des axes de travail ont été tracés en commission. L’aménagement de ces équipements devra être coordonné autour d’un projet social cohérent tenant compte des enjeux inhérents à la scolarisation des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs, mais également en répondant aux besoins d’ancrage et de sédentarisation de ces familles par un mode d’accueil plus adapté. Le projet mené sur la commune de Pignan, piloté par la métropole de Montpellier et cofinancé par l’État, constitue à cet égard un exemple à valoriser