
Le baccalauréat professionnel se prépare en trois ans après la troisième et rassemble près d'une centaine spécialités. Les élèves peuvent y suivre des enseignements généraux et professionnels, à travers des travaux pratiques.
Il existe à l'heure actuelle une centaine de spécialités de baccalauréat professionnel. Les titulaires de ce diplôme sont aptes à exercer une activité professionnelle hautement qualifiée ; ils peuvent également poursuivre des études, notamment en section de technicien supérieur (STS).
Le baccalauréat professionnel peut s'obtenir de deux manières :
Plusieurs voies sont possibles pour arriver à l'examen :
Pour accéder à une VAE, le candidat doit avoir occupé pendant au moins un an un emploi au moins égal à celui d'un ouvrier ou employé qualifié, dans un domaine professionnel en rapport avec le diplôme visé.
Le baccalauréat professionnel comporte près d'une centaine de spécialités.
Le baccalauréat professionnel est un diplôme national. Il permet l'insertion professionnelle des candidats reçus. Il comporte sept épreuves obligatoires. Les candidats peuvent aussi choisir de passer jusqu'à deux épreuves facultatives, au maximum (choix possibles : langue vivante, EPS et mobilité).
Selon le statut des candidats et le type d'établissements, l'examen peut prendre deux formes différentes :
Pour réussir son examen, il faut obtenir une moyenne générale égale ou supérieure à 10/20.
Pour les candidats ajournés, une épreuve orale de contrôle est prévue pour les candidats qui ont obtenu :
À l'issue de l'épreuve de contrôle sont déclarés admis les candidats qui ont obtenu une note moyenne au moins égale à 10 sur 20 (moyenne entre la note obtenue à cette épreuve et la note moyenne obtenue aux épreuves obligatoires).
Les épreuves générales écrites, communes à tous les candidats, ont lieu les mardi 13, mercredi 14, jeudi 15, vendredi 16 juin, et du lundi 19 au vendredi 23 juin 2023.
Les résultats du baccalauréat professionnel seront communiqués à partir du mardi 4 juillet 2023.
L'épreuve de contrôle du baccalauréat professionnel, se déroulera dans l'ensemble des académies jusqu'au vendredi 7 juillet 2023 inclus.
Les épreuves écrites de remplacement concernées se dérouleront mardi 5, mercredi 6, jeudi 7, vendredi 8 septembre et du lundi 11 au vendredi 15 septembre 2023.
Vous êtes candidat à l'examen du baccalauréat général et technologique ou d'un diplôme professionnel ?
Les périodes de formation en milieu professionnel font partie intégrante de la formation. Elles sont des occasions privilégiées de préciser le projet professionnel des élèves et elles sont un facteur déterminant de leur insertion professionnelle.
Pour le baccalauréat professionnel, ces périodes sont obligatoires et évaluées.
La durée globale des périodes de formation en milieu professionnel est de 18 à 22 semaines, réparties sur les trois années de formation.
En raison de la crise sanitaire, la durée de PFMP pour les candidats sous statut scolaire peut être réduite à quatorze semaines pour la session d’examen 2023, voir décret n° 2023-201 du 24 mars 2023 portant adaptation des durées des périodes de formation en milieu professionnel exigées pour l'obtention du certificat d'aptitude professionnelle et du baccalauréat professionnel pour la session 2023 dans le cadre de la sortie de crise sanitaire.
Introduit par l’arrêté du 20 octobre 2020, son élaboration commence en classe de première.
Le chef-d'œuvre est l’aboutissement d'un projet pluridisciplinaire, individuel ou collectif, qui s’appuie sur les compétences transversales et professionnelles travaillées par l’élève ou l’apprenti, dans sa spécialité. Construit sur les deux années de formation pour le CAP et sur une année pour le baccalauréat professionnel, il est évalué en fin de cycle, dans le cadre d’un examen.
Véritable accomplissement pédagogique et professionnel, le chef-d’œuvre mobilise des compétences communes et transversales à l’enseignement général et à l’enseignement professionnel.
Tout au long du processus de réalisation du chef-d’œuvre, les candidats sont accompagnés par leurs professeurs d’enseignements professionnels et d’enseignements généraux dans le cadre d’horaires dédiés :
La bibliothèque de ressources et d’idées pour la réalisation du chef-d’œuvre BRIO est une plateforme collaborative qui accompagne les équipes pédagogiques dans la mise en œuvre de la réalisation du chef-d’œuvre. Elle permet la mise en commun d’idées de réalisation et des ressources associées.
Les élèves et leurs professeurs peuvent également s’appuyer sur le vadémécum "la réalisation du chef-d’œuvre" mis à leur disposition sur Éduscol.
L’évaluation du chef-d’œuvre repose sur une présentation orale terminale en fin de cursus, combinée, le cas échéant, avec une évaluation figurant au livret scolaire pour les élèves sous statut scolaire ou au livret de formation pour les apprentis. Elle s’effectue conformément aux objectifs et critères recensés, qui sont listés en annexe de l’arrêté.
La note relative au chef-d'œuvre est intégrée au calcul de la moyenne générale permettant la délivrance du diplôme.
Sur le relevé de notes, délivré à l'issue de la session, la note du chef-d'œuvre, ainsi que son coefficient et les points (majorés ou minorés selon que la note attribuée au chef-d’œuvre est inférieure ou supérieure à 10 sur 20), apparaitront distinctement.
Les conditions d’accès à l’épreuve de contrôle, ainsi que les modalités d’évaluation et de notation de cette épreuve pour l’admission au baccalauréat professionnel évoluent à compter de la session d’examen 2022.
Le caractère professionnel des compétences que doivent acquérir les candidats pour accéder à l’épreuve de contrôle est renforcé : désormais les candidats doivent obtenir, en plus d’une moyenne générale entre 8 et 9,99 sur 20 aux épreuves du premier groupe, une moyenne supérieure ou égale à 10 sur 20 à l’ensemble des épreuves professionnelles et non plus à la seule épreuve professionnelle "pratique".
D’autre part, les modalités d’admission au baccalauréat professionnel sont rapprochées de celles du baccalauréat général et technologique par un nouveau calcul de la moyenne générale des notes à l’issue de l’épreuve de contrôle : sont ainsi admis, à l’issue de l’épreuve de contrôle, les candidats ayant une moyenne générale (recalculée en intégrant les notes obtenues à l’épreuve de contrôle lorsqu’elles sont meilleures) supérieure ou égale à 10 sur 20.
Enfin, les candidats ont la possibilité de choisir au sein des deux sous-épreuves constituant l’épreuve de contrôle les deux disciplines dans lesquelles ils souhaitent être interrogés, ce qui constitue également une mise en cohérence avec les voies générale et technologique.
Le choix pour la sous-épreuve de sciences comprend désormais les mathématiques, et/ou la physique-chimie, et/ou l’économie-droit ou économie-gestion, et/ou la prévention santé environnement, et pour la sous-épreuve de culture générale ou d’humanité le français et/ou l’histoire-géographie-enseignement moral et civique.
Chaque sous-épreuve a une durée de 15 minutes et porte sur le programme de terminale. Le candidat n'a aucun document à apporter pour passer l'une ou l'autre sous-épreuve.
Aujourd'hui le lycée professionnel reproduit encore trop les inégalités sociales.
Demain, pour tenir sa promesse d'égalité des chances, l'Éducation nationale s'adaptera davantage à l'élève, à ses fragilités comme à ses ambitions.
Mesure 1 : Gratifier les périodes de stages des élèves de la voie professionnel dès la rentrée 2023
La gratification est une modalité de valorisation de la voie professionnelle, de l’importance accordée aux temps en entreprise comme temps de formation, ainsi que de la responsabilité du jeune, de l’établissement et de l’entreprise à s’investir dans cette démarche.
Parce qu’en voie professionnelle les stages sont complémentaires aux enseignements et au développement des compétences, toutes les périodes de stage des lycéens professionnels seront gratifiées par l’État. L’élève effectuera jusqu’à six mois de stage durant sa scolarité.
Cette allocation de stage concernera tous les lycéens qui préparent un diplôme professionnel de niveau secondaire (CAP, baccalauréat professionnel, mention complémentaire, brevet des métiers d’art), ainsi que les lycéens professionnels engagés dans des formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) à l’issue d’un CAP ou d’un baccalauréat professionnel. Les lycéens professionnels devront être en cours de formation et inscrits dans des établissements publics ou privés sous contrat pour en bénéficier.
L’assiduité de l’élève, à l’école comme en entreprise, sera prise en compte au moment du versement de la gratification.
Pour motiver et valoriser l’investissement des élèves, toutes les périodes de formation en milieu professionnel des lycéens professionnels feront l’objet d’une gratification attribuée par l’État :
Un élève de lycée professionnel pourra donc recevoir jusqu’à 2 100 euros de gratification sur un cycle de trois années de formation en baccalauréat professionnel.
En début de seconde professionnelle, 60 % des élèves présentent une maîtrise satisfaisante des domaines évalués en français et 30 % en mathématiques. En seconde générale et technologique, ces taux sont respectivement de 94 % et de 80 %.
Mesure 2 : Permettre des enseignements aux savoirs fondamentaux en classes réduites
Pour corriger les fragilités des élèves révélées par les tests de positionnement effectués à l’entrée au lycée, les heures de mathématiques et de français se feront en groupes à effectifs réduits en seconde professionnelle. Ces groupes seront organisés sur la base des résultats à ces tests et en fonction de la progression de chaque élève.
L’organisation du cycle terminal du baccalauréat professionnel (première et terminale) permettra aux élèves de bénéficier de davantage d’heures d’enseignement de mathématiques et de français.
Mesure 3 : Permettre aux élèves de choisir des options
Parce qu’une activité optionnelle constitue un élément d’épanouissement dans les apprentissages, le lycéen professionnel aura l’opportunité de choisir des options dans les établissements volontaires.
Pourraient être envisagés des cours de langue, de codage, d’entrepreneuriat, en mobilisant des partenariats extérieurs et des professeurs volontaires.
Un an après avoir obtenu leur baccalauréat professionnel et hors ceux qui poursuivent leurs études, un diplômé sur deux n’a pas réussi à trouver d’emploi. Parmi ceux qui poursuivent leurs études en vue d’obtenir un BTS, un sur deux parvient à obtenir son diplôme en deux ans.
Mesure 4 : Organiser l'année de terminale en lien avec le projet de l'élève : obtenir un diplôme puis, accéder à l'emploi, soit poursuivre ses études
Pour soutenir le projet de chaque jeune, l’année de terminale sera transformée et permettra au lycéen :
Quel que soit le parcours choisi, chaque élève réalisera 6 semaines minimum de stage durant l’année de terminale. Le temps de stage sera de 6 à 12 semaines au total selon le projet de l’élève.
Mesure 5 : Créer trois nouveaux dispositifs pour prévenir les risques de décrochage pendant et après le lycée :
Tous droits ouverts ;
Ambition emploi ;
Parcours de consolidation.
Rentrée scolaire 2023 : Application dans tous les lycées professionnels
Un lycéen professionnel sur quatre ne va pas au bout de son parcours et se retrouve sans solution.
Mesure 5.1 : Créer un dispositif Tous droits ouverts, qui coordonne le lycée et les partenaires locaux de l'accompagnement pour proposer très tôt aux élèves en risque de décrochage scolaire toute une palette de solutions
Le dispositif Tous droits ouverts permettra à l’établissement de déclarer immédiatement ces signaux – sans attendre que le lycéen ait définitivement disparu de l’école – pour mobiliser l’ensemble des acteurs susceptibles de l’aider à (re)trouver de la motivation, que ces acteurs soient dans le lycée ou hors du lycée.
Ce dispositif permettra au lycéen d’accéder à des structures d’accompagnement, d’insertion et de formation qui se trouvent à proximité de son lieu de vie, tout en conservant pendant quelques mois son statut d’élève et la possibilité de retour dans son lycée.
À l’issue de cette période dite Tous droits ouverts, au cours de laquelle la possibilité de retourner dans son lycée professionnel est garantie, le lycéen pourra décider d’intégrer l’une des structures qui l’a temporairement accueilli ou de réintégrer son lycée. Ce dispositif permettra de s’affranchir temporairement des frontières administratives liées au statut d’élève, pour éviter que les lycéens en risque de décrochage disparaissent des radars institutionnels.
Mesure 5.2 : Créer un dispositif Ambition emploi, offrant un filet de sécurité pour aider les jeunes sans solution, avec ou sans diplome après leurs années au lycée, à trouver leur voie
Afin de prévenir de telles situations, dès la rentrée scolaire 2023, un dispositif d’accompagnement sera proposé à tous les élèves sortants du lycée sans solution, diplômés ou non, leur permettant :
Et après ? À l’issue des quatre mois, ceux qui demeureraient sans solution se verront proposer un Contrat d’Engagement Jeune.
Mesure 5.3 : Ouvrir un Parcours de consolidation, qui permet de multiplier les chances des bacheliers professionnels qui poursuivent leurs études en BTS d’obtenir leur diplôme.
Les étudiants issus de la voie professionnelle en grande difficulté en 1re année de BTS seront repérés lors d’un pré-conseil de classe, qui se tiendra quelques semaines après la rentrée.
Ces étudiants se verront alors proposer un Parcours de consolidation, pour augmenter leurs chances d’obtenir un BTS en deux ou trois ans.
Pour les lycéens professionnels, la méconnaissance des entreprises et des perspectives d’évolution, le plus souvent accentuée par le manque de réseau professionnel, constitue un obstacle majeur d’accès à un stage ou à un premier emploi.
Mesure 6 : Mieux préparer l’insertion professionnelle grâce à des partenariats extérieurs.
Initiée par Sciences Po et Pôle emploi, l’expérimentation AvenirPro a débuté durant l’année scolaire 2021-2022 dans 16 académies pour accompagner les lycéens professionnels dans leur insertion dans l’emploi.
Aujourd’hui, 8 000 élèves de 340 lycées professionnels sont accompagnés dans leur recherche d’emploi par près de 100 conseillers spécialisés de Pôle emploi. Si les résultats définitifs de l’expérimentation sont attendus en 2024, les effets positifs sont déjà ressentis sur la confiance des jeunes et sur la dynamique de recherche de leur premier emploi.
Demain, chaque élève en dernière année de lycée professionnel (CAP et baccalauréat professionnel) qui souhaite s’insérer dans l’emploi après son diplôme bénéficiera des services d’accompagnement de France Travail et ses partenaires. Aux côtés des équipes éducatives, des conseillers spécialisés l’accompagneront dans ses recherches d’opportunités d’emploi, la valorisation de ses compétences et dans sa compréhension des attentes des employeurs.
Déployer le dispositif 1 jeune 1 mentor dans les lycées professionnels
En 2023, la Première ministre a décidé de consacrer la grande cause nationale 2023 à la promotion du mentorat comme levier d’émancipation professionnelle de tous les jeunes de France. Cette grande cause nationale va notamment permettre aux lycéens professionnels d’être accompagnés et soutenus par un "mentor" pour prendre pleinement confiance en leurs capacités.
Demain, la création du bureau dédié à la relation aux entreprises dans chaque lycée permettra aux lycéens d’entrer dans des dispositifs de mentorat et d’être accompagnés par un adulte dans leur parcours, grâce à des partenariats avec les principales associations dédiées à l’accompagnement des jeunes.
La souveraineté industrielle, numérique comme énergétique, nécessite de placer le lycée professionnel au centre de nos enjeux de formation et de repenser les parcours des lycéens.
Le lycée professionnel doit devenir un choix pour les jeunes à la recherche de métiers d’avenir et une solution pour les entreprises qui doivent s’adapter aux grandes transitions économiques en cours et à venir.
Pour préparer les compétences de demain et répondre aux aspirations de la jeunesse, le lycée doit adapter dès aujourd’hui son offre de formation.
En 2022 et hors ceux qui poursuivent leurs études, un diplômé de la voie professionnelle sur deux est en recherche d’emploi un an après avoir obtenu son diplôme.
Mesure 7 : Adapter l’offre de formation pour préparer l’avenir professionnel des jeunes en fixant des objectifs ambitieux :
Rentrée scolaire 2026 : Viser 100% de formations non insérantes fermées
La révision des diplômes (CAP, baccalauréat professionnel et BTS) sera accélérée pour mieux s’adapter à la transformation des métiers. Cette évolution permettra aux lycéens diplômés de mieux lancer leur carrière professionnelle. L’Éducation nationale leur offrira de meilleures chances et répondra mieux aux besoins de l’économie.
Objectif : 50 diplômes rénovés en 2024, 100 diplômes en 2025
Il s’agit de tenir compte des grandes transitions que connaît notre société et de créer de nouveaux diplômes qui correspondent aux nouveaux métiers émergents. Le lycée professionnel doit être un acteur essentiel dans la formation aux compétences stratégiques et d’avenir, afin d’en favoriser l’attractivité et la reconnaissance.
Exemples :
Aujourd’hui, de nombreuses filières ne garantissent pas aux élèves une poursuite d’études ou une insertion dans l’emploi, alors que de nombreuses entreprises peinent à recruter dans d’autres secteurs d’activités.
Demain Il s’agira d’assurer :
Des premiers changements seront visibles dès la rentrée 2023 :
Créer des formations insérantes grâce à France 2030 et aux régions
France 2030 sera mobilisé durant tout le quinquennat pour accélérer la transformation des formations proposées par les lycées professionnels. Les financements permettent à la fois de rénover les plateaux techniques, de former les enseignants ou de promouvoir les nouvelles filières auprès des jeunes.
Dès septembre 2023, 1 050 nouvelles places de formation vers les métiers d’avenir ouvriront partout en France dans les domaines du numérique, des mobilités douces, de la photonique et de l’énergie. Cette première étape représente un investissement de 13 millions d’euros (État, Régions, entreprises).
Ce programme État-Régions est un levier décisif de la réforme, pour mieux préparer les élèves aux emplois d’avenir. Il concourt en même temps à préparer la Nation à faire face aux enjeux les plus critiques : la décarbonation de l’industrie, la souveraineté énergétique et industrielle, la compétitivité économique, l’alimentation saine et durable, etc.
Piloter la trajectoire de la carte des formations
Aujourd’hui, la carte des formations est arrêtée chaque année par les Régions. Elle est donc mise en chantier d’une année sur l’autre, sans projection de moyen-long terme.
Demain, la transformation de la carte des formations sera pluriannuelle et engagera tous les acteurs en partant des besoins locaux. Elle reposera sur l’analyse dans chaque territoire des besoins de l’économie et des parcours de formation à proposer aux élèves. Chaque lycée professionnel y sera impliqué et y associera son écosystème dans la logique de "Notre École faisons-là ensemble". La transparence des données d’insertion et de poursuite d’études au niveau de chaque établissement permettra à chacun de faire des choix éclairés sur les filières à fermer. Aux ouvertures des nouvelles formations soutenues dans le cadre de France 2030 seront associées des fermetures afin que toutes les formations non insérantes soient fermées pour la rentrée 2026.
Aider à la prise de décision grâce à un outil de pilotage national et territorial
La mission InserJeunes déploie actuellement un service numérique d’aide à la décision à destination des Régions, des rectorats et des établissements. Ce service, Orion, facilitera le pilotage de l’offre de formation à partir d’indicateurs actualisés chaque année et de discussions au cas par cas.
Orion met en transparence la capacité d’accueil de chaque formation, le nombre de candidatures exprimées, les taux d’obtention des diplômes, de poursuite d’études ou d’accès à l’emploi. Testée dans cinq régions, cette "console de pilotage" sera déployée sur tout le territoire en juin 2023.
Tous les acteurs concernés par l’évolution des formations y auront accès pour mieux préparer la rentrée scolaire 2024.
Pour en savoir plus : Orion (beta.gouv.fr)
Trois ans après avoir terminé leur scolarité, ceux qui s’arrêtent au baccalauréat ont une chance sur deux d’avoir été principalement en emploi. En parallèle, les chances d’insertion dans l’emploi de ceux qui ont suivi une spécialisation en Bac + 1 sont augmentées de 20 points.
Mesure 8 : Passer de 4 500 à 20 000 le nombre de places en formation de spécialisation en Bac + 1 à la rentrée 2026, afin de faciliter l’insertion professionnelle des lycéens.
La spécialisation est une demande forte des élèves, comme des entreprises. Elle permet :
Aujourd’hui, il existe une trentaine de mentions complémentaires différentes permettant une spécialisation des élèves après leur baccalauréat. Ces formations complémentaires bénéficient à 4 500 élèves ou apprentis sur plus de 230 000 élèves en année terminale.
Demain, chaque baccalauréat professionnel offrira au moins une spécialité pour poursuivre ses études avec un Bac +1. De nouvelles mentions complémentaires, appelées spécialisations professionnelles, seront créées. Chaque lycée dialoguera avec les entreprises de son territoire pour ouvrir ces formations complémentaires. Cette année permet de mieux se préparer à un métier, par le parcours proposé et l’expérience acquise en entreprise.
Les élèves de la voie professionnelle manquent souvent d’un réseau sur lequel s’appuyer pour trouver des stages de qualité bien adaptés à leur formation.
Mesure 9 : Créer un bureau des entreprises dans chaque lycée.
Aujourd’hui, il n’est pas toujours facile pour un élève de lycée professionnel de trouver un stage, faute de réseau professionnel ou d’accompagnement des entreprises à accueillir des jeunes, souvent mineurs, en formation.
Demain, dès la rentrée 2023, la création de 2 100 bureaux des entreprises, un dans chaque lycée professionnel, permettra d’ouvrir un réseau professionnel aux jeunes qui n’en ont pas et de créer un point d’entrée pour chaque entreprise du territoire.
Une campagne de recrutement sera lancée au printemps 2023 pour permettre à chaque lycée d’ouvrir son bureau des entreprises dès la rentrée 2023.
Les missions du bureau :
Aujourd’hui, le professeur en lycée professionnel n’est pas valorisé à la hauteur de son engagement auprès de ses élèves, souvent plus fragiles qu’ailleurs.
Demain, ce professeur sera mieux formé et davantage reconnu pour la diversité des missions qu’il exerce, afin de concourir davantage à la réussite de ses élèves.
Le lycée professionnel accueille souvent un public fragile, jeune et hétérogène, qui connaît des difficultés plus importantes que le reste des lycéens.
Mesure 10 : Permettre aux professeurs volontaires d’exercer de nouvelles missions rémunérées pour favoriser la réussite et un meilleur accompagnement des élèves.
À compter de la rentrée, les professeurs du premier ou du second degré pourront s’engager volontairement dans la réalisation de nouvelles missions pour améliorer le service public de l’éducation et répondre aux besoins des élèves.
Au lycée professionnel, ces nouvelles missions, réalisées sur la base du volontariat, permettront de :
En complément de la revalorisation de tous les professeurs à la rentrée 2023, chaque professeur en lycée professionnel pourra prétendre à une valorisation salariale pouvant atteindre 7 500 € bruts par an, avec des missions adaptées au déploiement de la réforme des lycées professionnels.
Tous les professeurs qui enseignent dans la voie professionnelle sont également concernés par la revalorisation inconditionnelle de l’ensemble des enseignants annoncée par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Pap Ndiaye afin :
Réforme du lycée professionnel : quels effets sur la rémunération des professeurs en lycée professionnel ?
Consultez les profils-types de professeurs en lycée professionnel exerçant à temps plein dans l’enseignement public : comparaison des niveaux de rémunération de base à situation identique (même échelon, mêmes missions) au 1er septembre 2020, 2022 et 2023 et exemples de rémunération liée à l’exercice de missions complémentaires.
L’enseignement professionnel est souvent peu ou mal connu des chefs d’établissement nouvellement nommés dans les lycées professionnels. Pourtant, les spécificités sont nombreuses : relations aux entreprises, mise en oeuvre des stages, apprentissage, ateliers, sécurité, formation continue d’adultes.
Mesure 11 : Accompagner une prise de fonction réussie des nouveaux chefs d’établissement de lycée professionnel.
Aujourd’hui, il n’existe aucune formation spécifique pour les chefs d’établissement de lycée professionnel, qui rencontrent des problématiques différentes de celles de leurs collègues de lycée d’enseignement général et technologique, notamment liées à l’intensité des partenariats avec le monde économique, à la diversité de la voie professionnelle et aux adaptations pédagogiques nécessaires.
Demain, à compter de la rentrée scolaire 2023, tous les chefs d’établissement et leurs adjoints nouvellement affectés en lycée professionnel bénéficieront d’une formation spécifique et adaptée.
Trois exemples de nouveaux contenus de formation à venir :
Pour assurer un plein déploiement de la réforme, tous les chefs d’établissement et leurs adjoints des lycées professionnels déjà en fonction pourront également bénéficier de temps de formation et d’échange dédiés aux méthodes de conduite du changement, de direction de projet et d’animation d’un collectif.
Les professeurs en lycée professionnel souhaitent accéder à des formations leur permettant d’adapter régulièrement leurs enseignements aux évolutions rapides de l’économie. De plus, ils souhaitent bénéficier de formations adaptées à l’accueil d’élèves parfois en grande difficulté scolaire.
Mesure 12 : Permettre une nouvelle approche pédagogique du lycée professionnel autour du projet de l’élève.
Aujourd’hui, des besoins de formation des professeurs en lycée professionnel sont identifiés : l’insertion professionnelle des élèves ; l’interdisciplinarité ; l’égalité filles-garçons ; la culture scientifique et technologique ; le travail collaboratif des enseignants et des élèves, etc.
Demain, la formation des professeurs en lycée professionnel sera profondément renouvelée afin de leur permettre de :
Une nouvelle pédagogie grâce à ProFan
Entre janvier 2017 et décembre 2021, l’expérimentation ProFan financée par France 2030 a permis de tester plusieurs modalités d’animation des classes auprès de 10 000 élèves issus d’une centaine de lycées.
L’expérimentation a démontré que former des groupes de trois à cinq élèves au sein desquels chacun a un rôle spécifique à jouer pour la réussite collective améliore les performances des élèves et notamment des plus fragiles, contribuant à la réduction des inégalités.
Cette approche pédagogique favorise le développement de compétences sociales et comportementales déterminantes pour l’insertion professionnelle et la réussite scolaire.
L'opération vacances apprenantes a pour objectif de répondre au besoin d'expériences collectives, de partage et de remobilisation des savoirs. Les enfants et les jeunes se voient proposer une offre d'activités spécifique et renouvelée.
Les vacances apprenantes ont pour objectifs d’assurer la consolidation des apprentissages et de contribuer à l’épanouissement personnel des jeunes à travers des activités culturelles, sportives et de loisirs, encadrées par des professionnels.
L'opération vacances apprenantes repose sur plusieurs dispositifs allant de École ouverte à des séjours en colonies de vacances. Les points communs ? Le renforcement des apprentissages, la culture, le sport et le développement durable.
Le dispositif École ouverte permet de proposer aux élèves un programme équilibré associant renforcement scolaire et activités sportives et culturelles, pendant les vacances scolaires, dans leur école ou leur établissement de scolarisation habituel ou dans un établissement proche.
Ce dispositif répond à trois enjeux essentiels :
Afin de sensibiliser les élèves au développement durable, des séjours en zones rurales ou en zone littorale sont organisés dans le cadre d'École ouverte, afin d'aller à la découverte de la nature et du patrimoine local ou de partir en mini-camps sous tente avec ses professeurs et des professionnels de l'animation.
Ces séjours sont aussi l'occasion pour les élèves d'être confrontés à des conditions de vie particulières, les amenant à des prises de responsabilité favorables à une plus grande autonomie.
Mon patrimoine à vélo est, depuis l'été 2021, une nouvelle opération qui consiste à organiser, dans le cadre d’un dispositif École ouverte, des excursions à vélo afin d’aller à la rencontre de son patrimoine culturel ou naturel, matériel ou immatériel. Ce projet, qui associe l’éducation physique et sportive, l’éducation artistique et culturelle et l’éducation au développement durable, se décline localement avec le soutien des clubs sportifs, mais également du secteur touristique et culturel et des collectivités territoriales. Les excursions à vélo peuvent être proposées sur la durée d’une journée ou sur un séjour plus long d’une à deux semaines, en fonction de l’âge des élèves concernés.
Proposé durant les vacances d'été, ce dispositif intitulé "L’Été du pro" permet de ciblerles élèves :
Les élèves de lycée professionnel ont pu être accueillis dans leur établissement d’origine ou dans un établissement proposant un accès aux plateaux techniques nécessaires à leur formation initiale.
Les campus des métiers et des qualifications ont pu faciliter cette organisation en réseau et mobiliser le cas échéant leur capacité d’hébergement (internat, résidence, etc.). Les activités sur plateaux techniques se font sous l’encadrement de professeurs d’enseignement professionnel de l’établissement d’accueil et par petits groupes.
Labellisés par l’État, ces séjours ouverts à toutes les familles associent renforcement des apprentissages et activités de loisirs autour de la culture, du sport, du développement durable. Ils sont organisés pendant les vacances de printemps, d'été et d'automne 2023.
Une aide de l’État pouvant atteindre 100 % du coût du séjour (plafonnée à 500 € par mineur et par semaine) est versée aux collectivités partenaires pour permettre aux enfants et jeunes de partir dans ces séjours labellisés.
Source : Direction de la jeunesse de l'éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA)
Les publics prioritaires des colos apprenantes sont les enfants et les jeunes scolarisés (3 à 17 ans), en priorité mais non exclusivement domiciliés en quartiers politique de la ville ou en zones rurales, issus de familles isolées ou monoparentales ou en situation socio-économique précaires ou enfants en situation de handicap ou enfants de personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire ou de familles ne disposant pas de connexion Internet suffisante pour l’enseignement à distance. Une attention particulière est donnée aux mineurs accompagnés par la protection de l’enfance.
Les stages de réussite sont proposés durant les vacances aux élèves de l'école élémentaire au lycée éprouvant des difficultés dans leurs apprentissages. Ils doivent permettre de consolider les acquis fondamentaux, tout particulièrement en français et en mathématiques, ou de combler des lacunes en travaillant en petit effectif.
Ils sont proposés prioritairement sur quatre périodes :
Une hausse significative des moyens attribués à l’organisation des stages de réussite lors des vacances scolaires d’été 2023 est annoncée afin de garantir à tous les mêmes chances de réussite à la rentrée scolaire 2023-2024. Les deux objectifs sont l'augmentation du nombre de stages de réussite proposés aux élèves en difficulté et la proposition de stages de réussite dans tous les établissements des secteurs défavorisés.
Quartiers d’été
Chaque été, un enfant sur quatre ne part pas en vacances. Face à cette situation, le Gouvernement a lancé, en 2021, "Quartiers d’été" pour renforcer les activités proposées aux familles dans leur ville
Communiqué de la FELCO sur l'histoire agitée du CAPES d'occitan-langue d'oc
"L'histoire agitée du CAPES d'occitan-langue d'oc a connu fin décembre un nouvel épisode désastreux. C'est (curieusement) juste à la veille des vacances de fin d'année que le ministère a communiqué le nombre des postes ouverts à ce CAPES pour la session 2023 : nous sommes passés d'une quinzaine de postes au début des années 2000 à 4 postes dès 2004, nombre déjà insuffisant comme nous le répétons depuis des années (et comme le montre le tableau que nous produisons en annexe), puis à 3 en 2023 : cette diminution se passe de commentaires, mais non de réactions.
C'est pourquoi la FELCO a immédiatement adressé une lettre au Ministre de l'Education nationale, le 20 décembre (http://www.felco-creo.org/20-12-22-baisse-des-postes-au-capes-la-felco-ecrit-au-ministere/), pour dénoncer cette nouvelle atteinte à l'enseignement de notre langue, au mépris des dispositions de la loi « n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion » dite « loi Molac » et de son article 7 concernant le développement de l'offre de cet enseignement. Nous ne parlons même pas de l’article 75-1 de la Constitution reconnaissant dans les langues régionales une part du patrimoine national, car nous avons compris depuis longtemps l’inutilité de cet article.
Une réponse est venue du ministère sous la forme d'une lettre, brève, en date du 28 décembre (voir sur le site http://www.felco-creo.org/28-12-22-postes-au-capes-session-2023-le-ministere-repond-a-la-felco/), signée par une conseillère spéciale auprès du Ministre, Madame Anne Rubinstein, dont nous apprenons au passage l'existence avec intérêt.
La rapidité de cette réponse pourrait constituer un fait rassurant s’il s’agissait vraiment d’une réponse. Or, son apport essentiel consiste en l'assurance – une fois de plus – de l'importance que le ministre « attache à la préservation et à la transmission des diverses formes du patrimoine linguistique et culturel des régions françaises », et, en particulier (car ce qui précède est quand même un peu vague) à « la situation de l'enseignement des langues régionales ». Cela au moment même où on constate une baisse des moyens (déjà bien insuffisants) alloués à l’occitan. Nulle part la question précise du CAPES telle que la lettre de la FELCO la pose n'est ici évoquée ; tout au plus la conseillère spéciale nous fait-elle savoir qu'elle transmet notre demande à la direction des ressources humaines.
Quelques jours plus tard, des représentants du ministère- recevaient une délégation de la FLAREP à laquelle participait le président de notre association : ce qu'ont répondu alors ces représentants ne nous fournit aucune information précise sur ce que l'on peut attendre concernant la question que posait notre lettre du 20 décembre.
La FELCO ne demande bien entendu qu'à croire à cet attachement du ministre tel qu'il est proclamé, dans le droit fil de professions de foi de même nature dues à ses prédécesseurs depuis de nombreuses décennies : leur compilation constituerait d'ailleurs un volume de taille respectable.
Mais elle aimerait avoir enfin des preuves tangibles de cet attachement,
- en termes de moyens en heures et en postes : l’espace occitan couvre une trentaine de départements mais n’obtient que 3 postes, alors même que certains de ces départements n’ont pas encore un seul enseignant d’occitan.
- en termes aussi de mise en place dans le secondaire comme dans le supérieur de conditions propres à assurer l'attractivité de l'enseignement de la langue d'oc et, par suite, la constitution d'un vivier de candidats potentiels à la poursuite d'études supérieures aboutissant aux concours d'enseignement.
Le moins qu'on puisse dire est que pour l'instant, rien de ce qui vient du ministère ne nous incite à croire que c'est dans cette direction qu'il s'engage.
Notre association continuera donc à interpeller la rue de Grenelle afin d'obtenir, enfin, des réponses qui ne soient pas seulement des échappatoires rhétoriques."
A travers le thème « Comment renouveler l’ambition des villes éducatrices ? », les ateliers, tables-rondes et conférences permettront aux participants, qu’ils soient élus locaux ou professionnels de l’éducation, d’échanger sur les valeurs, les projets et le fonctionnement d’une ville éducatrice.
L’occasion aussi de rencontrer la communauté éducative montpelliéraine, de découvrir les particularités et les innovations locales.
Le Réseau français des villes éducatrices (RFVE) est un réseau d’élus locaux engagés pour des politiques éducatives émancipatrices et qui incluent tous les enfants et les jeunes de leurs territoires, en mettant en synergie tous les acteurs locaux.
En charge des politiques petite enfance, éducation et jeunesse sur les territoires, les élues et élus du Réseau, issus de 120 villes françaises, se réunissent pour échanger sur leurs expériences dans leur mandat d’élus, s’entraider et se questionner les uns les autres. Le Réseau se veut également un acteur des politiques éducatives au niveau national, capable de prendre des positions et d’être entendu par les acteurs institutionnels et les partenaires associatifs.