Eaux souterraines: Le SMBT et le BRGM ont accueilli une délégation de scientifiques du projet européen SUDOE.
Fin 2020, le projet interreg SUDOE AQUIFER sur l’innovation dans la gestion du des eaux souterraines débutait officiellement. Depuis, plusieurs territoires participent en proposant des sujets où des solutions innovantes sont mises en place pour améliorer la gestion des ressources en eau. C’est notamment le cas de l’Espagne, du Portugal ainsi que la France. Ce mois-ci, c’est sur le territoire de Thau que la délégation de scientifiques du projet a été accueillie. Pourquoi le territoire de Thau ?
Le BRGM, établissement public de recherche, et le pôle de compétitivité Aquavalley ont été sollicités dans le cadre du projet européen SUDOE Aquifer pour organiser deux journées présentant des réalisations de projets territoriaux français ayant comme thématique « les risques sur la ressource et la gestion des eaux souterraines ».
La visite s’inscrivait comme un « Etat de l’Art » au titre de l’ensemble du travail technique, scientifique et de gestion qui a été fait dans le cadre du programme Dem’Eaux Thau, auquel est associé le Syndicat mixte du bassin de Thau. Rappelons que Dem’Eaux Thau, lancé en juillet 2017, est un programme de recherche multi-partenarial d’envergure qui vise à améliorer la connaissance du karst du pli Ouest, principale ressource en eau du bassin de Thau, et notamment du risque d’inversac sur la source sous-marine de la Vise dans la lagune de Thau.
Des réponses pour prévenir l’inversac ? Le vendredi 10 février dernier, le SMBT, avec le BRGM, a reçu la délégation de scientifiques du projet européen SUDOE au 328 quai des Moulins avant la visite sur le site de la crique de l’Angle (au droit de la source de la Vise).
Les scientifiques ont pu montrer l’ensemble des acquisitions de connaissances réalisées sur notre territoire (prospections géophysique, traçages et géochimie des eaux) pour l’élaboration d’un modèle géologique et hydrogéologique 3D. Ils ont également présenté les travaux réalisés pour la meilleure compréhension de l’inversac. Ainsi, les visiteurs ont pu apprécier les outils développés pour prévenir le risque d’inversac. La bonne nouvelle reste que des réponses techniques pourraient être envisagées pour réduire ces risques
Compte tenu de sa vulnérabilité au risque d’intrusion saline dans les eaux du karst, le territoire de Thau s’est adapté en développant des expertises et des outils de surveillance qui pourraient être appliqués sur d’autres territoires et aquifères littoraux comme démonstrateurs techniques et méthodologiques. Dynamiques, innovants et méthodologiques, le SMBT et le BRGM ont volontiers partagé cet « Etat de l’Art » en vue d’enrichir ces programmes européens inter-régionaux.
Michel Garcia Vice-président de Sète Agglopôle Méditerranée, conseiller municipal à Villeveyrac et Président de la CLE. « C’est au travers de la Commission Locale de l‘Eau que nous suivons attentivement les phénomènes d’inversac. Nous nous intéressons particulièrement à ces études techniques afin de pouvoir poser une stratégie territoriale de maîtrise des risques d’intrusion saline pour les différents usagers de l’eau sur l’aquifère du Pli Ouest, notamment les conchyliculteurs, pêcheurs et, bien sûr, la station thermale de Balaruc-les-Bains. Partager cet état de l’art est de notre intérêt à toutes et à tous »