Albin Garcia nous a quitté

C’était un copain, c’était un ami et en ce 20 décembre il est parti. Nous nous souviendrons de son visage au regard généreux, nous avions le même âge, il avait tout pour être heureux, mais voilà qu’une sale maladie nous prive désormais de sa présence.

Albin Garcia était très connu dans le village qu’il n’a jamais quitté, né le 23 janvier 1946, il faisait partie de la génération du baby boom. Il est né au dessus du Rex où habitaient ses parents André et Germaine, puis ils sont allés demeurer à la Maison des œuvres.

Il fut scolarisé à l’école d’Alzon, il se présentera au certificat d’études qu’il obtint le 20 juin 1960. Il a été acolyte, puis membre de la JAC. Il fit son apprentissage en mécanique au garage Bringuier. Il a été l’un des piliers de la Troupe d’André Sambussy, disponible, il aidait à la kermesse de Puységur.

Scolarisés, nous avons joué ensemble des scénettes préparées par l’instituteur Henri Cavaillès. Il participait jadis à la confection d’un char lors du carnaval de Montagnac qui était réputé.

Il fit son service militaire à Paris au château de Vincennes. Militaire moi-même, il m’hébergea une nuit à la caserne et me fit découvrir la capitale. Plus tard, suite à la fermeture du garage, il entre à la mairie. Il deviendra pompier volontaire pendant 9 ans, de 1969 à 1978.

Le 20 février 1973 il épouse Annie Arnaud, ils iront habiter dans la rue des moulins. Ils auront deux filles, Céline et Lise et quatre petits enfants. Ils feront construire à La piboule. Il venait aider régulièrement les Amis de Notre Dame de la Peyrière dont son frère était le président.

Qui se souvient aujourd’hui qu’il a œuvré à un moment crucial pour sauver la Chapelle de La Peyrière ? Comme ce bâtiment menaçait ruine, il apprend qu’il est question de le détruire.

Décidément à Montagnac le patrimoine n’est pas à la fête. Il en parle autour de lui, Jean Pinchard va créer l’association qui sauvera cet édifice. Il fera du porte à porte pour collecter des fonds.

Malheureusement il y a 5 ans, la maladie se déclara et il devint dépendant mais lucide. Annie son épouse a été exemplaire durant cette période, ne le laissant que pour aller faire des courses.

Lors de ses obsèques dans cette église Saint André qu’il connaissait bien, ils étaient venus très nombreux lui rendre hommage, moment d’émotion lorsque sa petite fille interpréta à la guitare la chanson d’Hugues Auffray Santiano.

Ne pleurons pas de l’avoir perdu, réjouissons nous de l’avoir connu.

Bernard Bals