De flicard à commandant

C’est un livre intéressant, sans concession sur le métier de policier qu’a exercé Jean-François Conry et plus particulièrement sur sa carrière, les conditions d’entrée dans la police, ses années en tenue, puis dans le corps des inspecteurs avant d’être nommé capitaine, puis commandant.

Peu de personnes écrivent de la sorte, le langage est brut de fonderie, celui de la profession, sans complaisance vis-à-vis de l’administration comme des délinquants. Il ne prétend pas au prix du « Quai des orfèvres », il déroule.

Il raconte ses affaires élucidées comme ses échecs notamment dans l’enlèvement des gamines. On est loin des séries télévisées françaises ou américaines où l’on découvre le ou les auteurs en 1h30. C’est un métier dur, tout le monde ne supporte pas les scènes de crimes surtout celles où des enfants sont impliqués. On est en famille, à table, vous êtes de permanence, une affaire se déclenche, il faut partir et pour combien de temps ? La vie de famille est souvent perturbée, on ne peut se permettre de finir un repas, les premiers instants après un meurtre sont très importants. Il ne faut jamais prendre à la légère une affaire qui parait être évidente.

Deux exemples symboliques, l’affaire Dominici en 1952 et l’affaire Grégory Villemin en octobre 1984. Il terminera sa carrière à la Direction Centrale de la Police Aux Frontières (PAF) au Bureau Sûreté qui s’occupe des frontières terrestres, maritimes, des aéroports et des chemins de fer. Il participera à la sûreté du tunnel trans-manche, à la gestion des aides artificiers, l’inspection filtrage dans les aéroports et les missions de sûreté à l’étranger. Le récit du sommet des chefs d’Etats africains en 1994 est surréaliste.

Un moment douloureux, le décès accidentel de son neveu Loïc qui avait 19 ans. On peut se procurer ce livre De flicard à commandant en s’adressant à www.bookelis.com pour la somme de 12€ le port en sus.