Montagnac

A H I sauve des vies en Afrique

L’association AHI (Assistance Humanitaire Internationale) apporte aux populations d’Afrique une aide en matière de santé. Son président Christian Delagrange, bien connu dans le milieu du spectacle, a mis sa notoriété au service des populations qui souffrent au quotidien d’un manque de moyens et de matériels dans les hôpitaux, toujours avec la même priorité : ‘‘est-ce que ce matériel peut sauver des vies ?’’, alors oui, il leur est indispensable. Comme la plupart des associations, elle vit grâce aux dons, aux aides diverses et galas organisés avec des artistes des années 70/80. Le matériel récupéré auprès d’hôpitaux, de société de distributions médicales, de personnel de santé, voir même de particuliers, est stocké, trié et conditionné à Montagnac grâce à la Municipalité qui les héberge. Cette dernière opération est effectuée par des bénévoles, car le but est de mettre un maximum de choses dans les 76 m3 du conteneur. Le dernier en date est parti pour le Mali, il a été chargé le 18 juillet par cette équipe de bénévoles qui a bravé à la fois le Covid avec le port du masque et la chaleur en débutant les opérations à 6h00 du matin. Le chargement, qui se fait toujours dans la bonne humeur, n’est jamais malgré tout une partie de plaisir, même si on peut l’assimiler à une partie de Tétris. Il faut parfois s’y reprendre à plusieurs reprises pour encastrer les lits, tables et autres matériels, même s’ils sont plusieurs a effectuer cette opération, cela reste du grand art ! C’est pour faciliter les choses qu’il faut privilégier les matériels qui se démontent, Le prochain conteneur sera à destination du Bénin, il y aura une magnifique ambulance, parfaitement équipée et offerte par une donatrice. Un beau geste humanitaire en la circonstance.

C’est aussi l’assurance que ces matériels ne seront pas détournés ou volés. Les membres actifs offrent leurs compétences sociales ou professionnelles. Tout bénévole qui part en mission prend à sa charge tous ses frais. Grace à la générosité des adhérents, donateurs, artistes, AHI est en mesure de mettre en place, financer, et mener à bien de grands projets, comme dernièrement la construction d’un hôpital de 1800 m² à Kétou (Bénin), toujours dans le but d’éduquer et sauver des vies.

Bernard Bals

 

Les novices de l’Assomption à Lavagnac

Le vendredi 3 juillet, les novices des Oblates et Augustins de l’Assomption se sont rendus à Lavagnac dans le cadre de leur pèlerinage « Sur les pas du P. d’Alzon ».

La journée a commencé par une célébration à l’église Saint André de Montagnac dans laquelle un portrait de ce prêtre d’exception est accroché. En 1835, de retour de Rome où il a été ordonné, il va demeurer quelques mois dans la propriété de ses parents à Lavagnac. Lors des fêtes du 15 août, il vient se mettre au service de la paroisse avant de rejoindre l’évêché de Nîmes. Pour les religieux, le château de Lavagnac est un passage obligé. Il y a passé une partie de son enfance, il y reviendra tout au long de sa vie pour rendre visite à ses parents ou s’y reposer.

Les novices des Augustins étaient conduits par le P. Alain Schmitt, le P. Nicolas Potteau, Maître des novices, 4 nationalités étaient présentes, un congolais, 4 vietnamiens, un philippin et un français. Les Oblates conduites par Sœur Thérèse, Maîtresse des novices et postulantes, toutes vietnamiennes étaient accompagnées d’une religieuse qui connait bien les lieux et que nous avons plaisir à revoir, Sœur Zoé.

Depuis deux ans, pour des raisons de sécurité, on n’entre plus dans cette demeure, toutefois la personne en charge de ce projet accepte la visite extérieure. La réception se fait dans l’avant cour par Bernard Bals, né lui-même dans le château. Après une présentation des lieux, on évoque la famille d’Alzon venue s’y installer en 1816.

Leur fils Emmanuel logeait au 2ème étage qui était réservé aux domestiques. L’abbé Bonnet était son précepteur. En 1823, la famille monte à Paris son père ayant été nommé député de l’Hérault. Cet enfant jouait dans le parc, faisait des blagues et a souvent été corrigé pour des écarts de conduite. La visite se poursuit dans la petite cour, là on évoque la vie au XIXème. De là ils se sont rendus sur la petite terrasse pour apercevoir le grand salon, le vestibule, le salon bleu et profiter d’une vue sur le parc et les fenêtres de sa chambre. Ensuite c’est la descente vers la chapelle qui a été vandalisée et dont le toit est en partie effondré.

Pour ces jeunes, c’est la consternation. Comment peut-on s’acharner pareillement sur un lieu de culte et pour certains, pourquoi ne pas être intervenu. Un jour viendra qui n’est venu où il faudra bien que les autorités locales s’en expliquent. Espérons des jours meilleurs pour ce site, en tous cas, les religieux et religieuses ont prié pour cela.

Bernard Bals

Souvenons-nous de Jean-Baptiste et Jessica

Souvenons nous de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider lâchement assassinés par Larossi Abballa le 13 juin 2016 autour de 20h00 devant leur domicile et à l’intérieur pour sa compagne à Magnanville (78).

Le terroriste connaissait la qualité de fonctionnaire de police de Jean-Baptiste qui était commandant au commissariat des Mureaux. Il l’a attendu dissimulé derrière le portillon du pavillon. Une fois son acte accompli, il est entré dans le domicile, a tué à coups de couteaux Jessica (36 ans) en épargnant leur fils de 3 ans. Au cours de la nuit, il sera abattu par le RAID.

Cet assassinat a jeté la consternation à Pézenas d’où il était originaire, ses amis se souviennent de lui depuis la maternelle. Jeune, il avait commencé par le basket avant de rejoindre le stade piscénois rugby. Lors des obsèques devant la mairie, les dirigeants du club avaient demandé aux anciens joueurs de venir revêtu de violet et blanc, les couleurs qu’il a portés. Ils reposent désormais au cimetière de Montagnac dans le caveau familial. Il était venu aux Mureaux pour l’avancement au grade de commandant.

Cette tragédie a marqué les esprits au sein de l’ensemble des forces de la Police nationale. Le 8 juin 2017, à Verneuil sur Seine, une course pédestre a été organisée en hommage aux deux fonctionnaires de police. Collègues, gendarmes, pompiers, magistrats ont participé en payant leur dossard afin de venir en aide aux deux enfants qui sont devenus pupilles de la Nation. Le 13 juin 2017 a eu lieu l’inauguration d’une avenue qui porte le nom de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider à Pézenas.

Le couple a été décoré à titre posthume de la Légion d’Honneur le 17 juin 2016 lors d’une cérémonie nationale. Quel que soit les événements qui font l’actualité, covid 19 entre autres, nous ne devons pas oublier ce crime particulièrement odieux. Que je me souvienne, il n’y a pas eu pour cet homicide la mobilisation que l’on constate en ce moment pour celui de Georges Floyd et la famille Traoré. L’amnésie est le mal du siècle, on a oublié les images d’un Alexandre Benalla frappant à terre un jeune homme. Il y a encore quelques semaines, nos policiers étaient des héros au même titre que les professions de santé, les caissières de supermarchés et autres chauffeurs routiers. Lâchés par les politiques, souvent par la hiérarchie, la très grande majorité mérite mieux que les déclarations assassinent de certains artistes qui cherchent à reconquérir un public désormais clairsemé. Que dire d’une certaine presse qui s’en fait l’écho ? Avec un tel comportement, notre société se prépare des lendemains qui déchantent.

Quant à vous, Jean-Baptiste et Jessica, nous ne vous oublierons jamais.

Bernard Bals

Danielle Gressard, une femme engagée dans la littérature

Danielle Gressard est une romancière qui est installée à Montagnac depuis une dizaine d’années. Elle est née dans la capitale des Gaules où elle a passé trente ans de sa vie… Elle est très impliquée dans le milieu associatif de sa ville d’accueil et plus particulièrement dans l’association Kaf’kali qu’elle a créé en 2012 et qui propose des rencontres littéraires. Elle a organisé en 2014 le premier salon du livre avec comme invitée d’honneur Marie Rouanet. Durant cette période de confinement, elle a pris l’initiative comme d’échanger sur les livres en cours de lecture à partir des réseaux sociaux. Les commentaires de chacun sont publiés dans un journal créé pour la circonstance, le « Coronalire », ensuite ils sont acheminés vers tous les participants. Une initiative intéressante qui a permis durant la période de confinement, d’échanger et de faire un choix sur les lectures à venir.

Depuis 2018 elle s’adonne à l’écriture, son premier roman fut « La robe d’amertume », puis « L’écrivain empêché » et « Les chaussettes de chasse ». Ce dernier malgré son titre est une histoire vraie qui débute au Maroc et qui relate des faits toujours actuels, la maltraitance. Son dernier roman vient d’être édité, « La chapelière et la fille de joie ». L’action se passe dans sa ville natale de Lyon, Marthe Perrin exerce avec bonheur son métier de chapelière-plumassière dans le deuxième arrondissement de la ville qui a vu naître Guignol au début du XIXème. Elle mène une existence paisible et sans histoire. Ses talents d’artiste ont rapidement su séduire les riches élégantes, mais aussi les comédiennes du célèbre théâtre voisin, voire les dames de petite vertu, et lui assurer la fidélité d’une clientèle conquise. Jusqu’au jour où elle découvre derrière la porte cochère de son immeuble, une jeune femme en larmes qui semble terrifiée. Cette rencontre impromptue va l’entraîner malgré elle dans un tourbillon d’événements aussi inattendus que funestes et bouleverser sa vie de manière inexorable…Ce roman de 158 pages est publié par les éditions Chapitre.Com. On le trouve dans toutes les bonnes librairies, ainsi que sur internet. Selon la loi, le prix est identique où que vous souhaitiez vous le procurer.

 

Bernard Bals

Les virus au fil du temps

 Depuis la nuit des temps, des virus existent.

Entre 1347 et 1352, la peste qui venait de Chine et plus précisément de la province où se trouve la ville de Wuhan a provoqué la mort de 25 millions de personnes en Europe et autant dans le monde. Elle fait son retour en 1720 ramenée par le bateau « Le Grand Saint Antoine » qui revenait de Syrie, mais rien n’est sûr à ce sujet. Ce sont 40.000 marseillais qui en meurent et 90 à 1200.000 personnes dans les villes environnantes. Vint ensuite le choléra en 1817 qui perdure de nos jours et fait une centaine de milliers de morts par an. Il est provoqué par l’ingestion d’une bactérie Vibrio cholérae.

En 1864, le canton de Montagnac est touché par la suette miliaire. Cette maladie provoquait de violents maux de tête, des sueurs abondantes et malodorantes, ainsi que des irruptions cutanées qui ressemblaient à des grains de mil d’où le nom de suette miliaire.

On en a connaissance par des lettres d’Emmanuel d’Alzon, datant du mois de juillet qui fait état de 6 morts par jour à Montagnac, 5 à Saint Pons de Mauchiens, Cazouls d’Hérault. Au domaine de Montmau, 4 plâtriers, un valet, le régisseur Boudet et son frère sont décédés. Durant les étés 1887 et 1890, une épidémie de choléra s’est déclarée autour de Montagnac qui fut épargné.

En reconnaissance, il fut élevé une statue de la Vierge qui domine le village. Nos grands parents ont été touchés au lendemain de la première guerre mondiale par la grippe espagnole qui a fait un peu plus de 150.000 morts en France et 50 millions dans le reste du monde, elle venait également de Chine amenée par les oiseaux tout comme la grippe asiatique entre 1956 et 1958, mais un vaccin a permis de l’endiguer.

On ne peut passer sous silence le VIH/SIDA qui depuis 40 ans a tué 35 millions de personnes et 80 à 100 millions sont infectées. Aucun vaccin n’a été trouvé, seule la trithérapie accorde aux personnes contaminées une vie normale. Au début de ce siècle le SRAS va se transmettre de l’animal à l’homme, il venait de Chine. Il y aura un millier de morts et 100.000 personnes infectées. En 2004 c’est la grippe aviaire qui sévit, les agriculteurs s’en souviennent, tout comme la grippe porcine en 2009. A partir de 2013, le virus Ebola se déclare en Afrique de l’Ouest, les chauves souris seraient à l’origine de cette épidémie. Et en décembre 2019 c’est le coronavirus qui nous vient encore de Chine et plus précisément la ville de Wuhan.

Bernard Bals

Cinéma Paradiso

L’association Kafkali da pour objet de faire vivre ou revivre le plaisir de la lecture, de créer du lien entre les différentes associations du village inscrites dans une démarche similaire.

Cinéma Paradiso créé en 2016 par Patrick Barattini et Danièle Gressard chargé de la communication de cette association offre une soirée cinéma inédite inspirée de la célèbre émission d’Eddy Mitchell La dernière séance. Souvenez-vous de la chanson : La lumière’ revient déjà, et le film est terminé, je réveille mon voisin, il dort comme un nouveau né.

De 1982 à 1998, nous étions nombreux à regarder cette émission culte. Patrick Barattini se propose le 6 mars de vous faire revivre à la maison des associations Vincent Diaz à 20h30 une soirée inoubliable.

Le premier film projeté en 2016 était Falbalas, tourné en 1943, puis « Le Corbeau » d’Henri-Georges Clouzot avec Pierre Fresnay, ensuite «  A l’Est d’Eden » d’Elia Kazan avec James Dean, voilà qu’il nous propose « La comtesse aux pieds nus ».

Tourné en 1954, il s’agit d’un drame, le destin tumultueux de Maria Vargas, actrice et chanteuse. Si elle a connu la misère en Espagne, elle va devenir célèbre à Hollywood, mais ce qu’elle veut avant tout, c’est découvrir l’amour.

La critique n’a pas hésité à parler de ce film comme une version amère de Cendrillon. Deux grands acteurs se partagent la vedette, Ava Gardner et Humphrey Bogart, dans un film de Joseph Mankiewicz. Il faut saluer la prouesse de Patrick Barattini, qui reconstitue les décors d’antan avec le tapis rouge, le guichet, le vestiaire, le bar, les gradins qui font penser aux salles obscures d’avant comme le Lynx à Montagnac qui se trouvait sur la promenade, les affiches de films anciens, rien n’est laissé au hasard, même pas l’ouvreuse.

Vous assisterez à une première partie avec des dessins animés de Tex Avery, quelques publicités d’époque de Jean Mineur. A l’entracte, l’ouvreuse revient avec son panier pour offrir des bonbons, caramels. En passant au guichet, il vous en coutera 5 euros. Ces films sont soumis à des droits de diffusion qu’il faut négocier auprès d’une entreprise spécialisée dans la gestion des droits de représentation publique. La salle aménagée peut contenir 80 places, ceux qui craignent pour leur séant, il est souhaitable d’amener un coussin.

Pour tous renseignements et réservation, contacter le 0609025442. Retenez cette soirée car le décor en vaut la peine.

Bernard Bals

Albin Garcia nous a quitté

C’était un copain, c’était un ami et en ce 20 décembre il est parti. Nous nous souviendrons de son visage au regard généreux, nous avions le même âge, il avait tout pour être heureux, mais voilà qu’une sale maladie nous prive désormais de sa présence.

Albin Garcia était très connu dans le village qu’il n’a jamais quitté, né le 23 janvier 1946, il faisait partie de la génération du baby boom. Il est né au dessus du Rex où habitaient ses parents André et Germaine, puis ils sont allés demeurer à la Maison des œuvres.

Il fut scolarisé à l’école d’Alzon, il se présentera au certificat d’études qu’il obtint le 20 juin 1960. Il a été acolyte, puis membre de la JAC. Il fit son apprentissage en mécanique au garage Bringuier. Il a été l’un des piliers de la Troupe d’André Sambussy, disponible, il aidait à la kermesse de Puységur.

Scolarisés, nous avons joué ensemble des scénettes préparées par l’instituteur Henri Cavaillès. Il participait jadis à la confection d’un char lors du carnaval de Montagnac qui était réputé.

Il fit son service militaire à Paris au château de Vincennes. Militaire moi-même, il m’hébergea une nuit à la caserne et me fit découvrir la capitale. Plus tard, suite à la fermeture du garage, il entre à la mairie. Il deviendra pompier volontaire pendant 9 ans, de 1969 à 1978.

Le 20 février 1973 il épouse Annie Arnaud, ils iront habiter dans la rue des moulins. Ils auront deux filles, Céline et Lise et quatre petits enfants. Ils feront construire à La piboule. Il venait aider régulièrement les Amis de Notre Dame de la Peyrière dont son frère était le président.

Qui se souvient aujourd’hui qu’il a œuvré à un moment crucial pour sauver la Chapelle de La Peyrière ? Comme ce bâtiment menaçait ruine, il apprend qu’il est question de le détruire.

Décidément à Montagnac le patrimoine n’est pas à la fête. Il en parle autour de lui, Jean Pinchard va créer l’association qui sauvera cet édifice. Il fera du porte à porte pour collecter des fonds.

Malheureusement il y a 5 ans, la maladie se déclara et il devint dépendant mais lucide. Annie son épouse a été exemplaire durant cette période, ne le laissant que pour aller faire des courses.

Lors de ses obsèques dans cette église Saint André qu’il connaissait bien, ils étaient venus très nombreux lui rendre hommage, moment d’émotion lorsque sa petite fille interpréta à la guitare la chanson d’Hugues Auffray Santiano.

Ne pleurons pas de l’avoir perdu, réjouissons nous de l’avoir connu.

Bernard Bals

L'histoire du P. d'Alzon racontée aux élèves de Nîmes

Comme tous les ans, la famille Assomptionniste célèbre l’anniversaire de la mort du R.P d’Alzon en ce 21 novembre. A la demande de Sœur Claire, Oblate et ancienne directrice, Bernard Bals s’est rendu à l’Institut d’Alzon à Nîmes où il a donné dans l’amphithéâtre 3 conférences aux élèves de 6ème, puis aux 3ème et l’après midi aux secondes et à des laïcs.

La vie de cet homme est d’une richesse telle que l’on doit la raconter par thème. Dans cet établissement qu’il a acheté en 1844, il a été choisi: « Le RP d’Alzon à Lavagnac ».

Ce château avait été placé sous séquestre pendant la Révolution, madame d’Alzon le récupère suite à un procès long et onéreux en 1806. Après des travaux importants, la famille s’y installe en 1816. L’éducation du jeune Emmanuel est faite par l’abbé Bonnet.

C’est un enfant turbulent, il l’avouera plus tard à ses élèves en leur disant qu’il était un vrai bâton épineux. Il joue dans le parc, déniche des oiseaux, fait de la barque sur la pièce d’eau. Suite à l’élection de son père comme député de l’Hérault, la famille va s’installer à Paris rue de Vaugirard.

Pendant les vacances toute la famille regagne le château. Adolescent, il va chasser le lapin qui ravage les cultures, il va se baigner avec ses chiens dans l’Hérault, il se promène avec son cheval camarguais, va faire de la barque au moulin de Roquemengarde.

La famille regagne la propriété en 1830 suite à des troubles survenus dans la capitale. Pendant deux ans il va rester sur le domaine, mais fait part de sa vocation à ses parents, sa mère n’y est guère favorable. Il quittera cette demeure en toute discrétion comme le lui avait demandé sa maman au soir du 14 mars 1832.

Devenu prêtre il reviendra très souvent dans la famille ou en convalescence. En juillet 1835 il dira sa première messe dans la chapelle aujourd’hui en ruine. Il viendra souvent solliciter sa mère pour financer les nombreux projets qu’il a entrepris. En ce lieu, il y a eu des joies, des peines qu’il narre dans ses lettres écrites depuis Lavagnac.

Les anecdotes sont nombreuses ce qui captive ces jeunes élèves choisis parmi les 3.000 de ce site à Nîmes. A chaque conférence, la même question, peut-on encore le visiter ? La réponse se trouve en fin de diaporama avec trois vues qui ne laissent aucun doute sur l’état de cet édifice classé et abandonné de tous et surtout de la municipalité de Montagnac qui l’a sacrifié sur l’autel de l’argent.

Bernard Bals

La déviation de Montagnac végétalisée

Le Département engage les travaux d’aménagements paysagers de la déviation de Montagnac (RD613). 16 600 jeunes plants forestiers et 1 750 arbres et arbustes seront ainsi plantés pour agrémenter les talus et les abords immédiats de cette nouvelle route.

Ce projet s’inscrit pleinement dans les engagements pris par le Département pour compenser le déracinement d’arbres malades afin de garantir la sécurité des automobilistes.

Les essences méditerranéennes ont été privilégiées car elles nécessitent peu d’arrosage et d’entretien.

A l’est de la déviation, le délaissé routier issu de l’ancienne RD613 sera réhabilité en aire de stationnement pour des usages locaux ou de covoiturage.

Les travaux se dérouleront du 12 novembre à fin mars 2020.

 Quelques chiffres :

Longueur du projet : 2,9 km

Coût des travaux à venir : 772 000 TTC

Coût total du projet : 14 M€ TTC

Financement : 100 % Département de l’Hérault

 
 
 
 

Les jeunes Assomptionnistes face au sacrilège

Ce lieu a fait la une de la presse locale ces derniers temps, il a été écrit qu’il était abandonné et ouvert aux quatre vents ce qui est faux. Il n’a jamais reçu autant de visites de religieux, religieuses et laïcs de l’Assomption.

Ils font une demande et ne sont pas autorisés à entrer dans le château et la chapelle pour des raisons de sécurité contrairement aux vandales et autres visiteurs indélicats qui s’y introduisent régulièrement.

En cette matinée du 29 août, le P. Fabien Lejeusne et 32 jeunes Assomptionnistes en session de rentrée à Nîmes sont venus marcher sur les pas de leur fondateur le P. Emmanuel d’Alzon. Ils venaient de quatre continents, Philippines, Togo, Burkina Faso, Chine, Russie, Vietnam, Europe. Certains étaient déjà venus et d’autres jamais.

Un accompagnateur était là en tant que séminariste il y a 25 ans, il a été catastrophé par l’état des lieux. La visite débute toujours par la cour d’honneur d’où l’on découvre la façade du midi. Il est retracé succinctement l’histoire de la famille d’Alzon, puis l’enfance du jeune Emmanuel.

Dans la petite cour, c’est la présentation de la vie au château, où résidait la famille, où se trouvait la salle à manger, la grande cuisine, les salons et toutes les anecdotes liées à ces lieux.

Prudemment l’on se rend sur la petite terrasse pour voir le vestibule, le grand salon et le salon bleu, pièce de laquelle il est parti au soir du 14 mars 1832 pour se rendre au séminaire de Montpellier. Un départ et non un adieu car il reviendra régulièrement dans sa famille.

Après avoir fait le tour du château, ils se sont rassemblés sous la tour Nord où au 2ème étage se trouvait la chambre d’Emmanuel qu’il a occupé toute sa vie chaque fois qu’il venait à Lavagnac dans sa famille ou s’y reposer.

Ensuite, ces jeunes se sont rendus à la chapelle, et là, l’horreur.

La porte qui avait été condamnée avec des planches vissées et clouées a été détruite par des vandales ou des voyous en mal de saccages y compris dans un lieu de culte. Des dégâts ont été causés à l’intérieur, une statue emportée, l’autel et un tableau du chemin de Croix malmenés.

Cette chapelle où ont été célébrés des événements religieux, baptêmes, obsèques de Marie-Françoise de Puységur. Le P. d’Alzon a célébré de nombreuses fois la messe. Trop c’est trop, après le toit en partie effondré, veut-on faire table rase de l’histoire de Lavagnac et de la famille d’Alzon.

Ce patrimoine n’intéresse la municipalité de Montagnac pour ce qu’il rapporte à travers le projet. Le P. d’Alzon et sa famille, on s’en moque complètement. La preuve, la mise en déshérence de la tombe familiale et de celles d’une gouvernante irza Michel et d’un cocher honoré Bougette il y a quelques années.

Depuis bien longtemps, Les amis du P. d’Alzon  demandent qu’une rue porte son nom, ils attendent toujours ! La police municipale de Montagnac est passée il y a quelques mois lors des travaux de terrassement. Elle a demandé au gardien s’il n’y avait pas des vols de gasoil ! Les dégradations, vols, vandalisme, sécurité des personnes et des biens, protection du patrimoine tellement de fois avancé dans la presse, les discours et autre MNV, on s’en désintéresse complètement. Mais un jour viendra où il faudra expliquer à tous cette politique de l’autruche.

Bernard Bals

La traditionnelle fête de la Vierge de la Peyrière

Comme tous les ans, le 15 août on célèbre la traditionnelle fête de la Vierge de la Peyrière sur cette colline qui domine le village et la moyenne vallée de l’Hérault.

La veille de l’Assomption, des bénévoles s’affairent afin de nettoyer et préparer les lieux à recevoir du public, mise en place des chaises, tables pour le repas de midi, installation de la sono et d’un groupe électrogène pour éclairer le site et faire fonctionner le container réfrigérant.

Le jour de l’Assomption, la journée commence par la messe solennelle à 10h30, puis l’apéritif et le repas sous la pinède. L’après midi, le concours de pétanque ouvert à tous, suivi vers 17h00 du loto. Certains sont réticents à abandonner pour quelques heures leur intérieur climatisé. Sous la pinède, il y fait toujours bon quel que soit la direction du vent. Pour perpétuer le souvenir de ceux qui ont défriché, puis entretenu la chapelle et ses abords, pour poursuivre cette tradition qui permet à certains montagnacois partis sous d’autres cieux pour des raisons professionnelles de se rencontrer au moins une fois par an, internet ne remplacera jamais ces moments conviviaux.

Au milieu du XIXème siècle, un prêtre bien de chez nous participa aux côtés du pape Pie IX au dogme de l’Assomption, il s’appelait Emmanuel d’Alzon, sa famille était propriétaire du château de Lavagnac, aujourd’hui en ruines.

Ce dogme ne sera officialisé que le 1er novembre 1950 par le pape Pie XII. C’est son neveu jean de Puységur qui a fourni une paire de bœufs pour acheminer la Vierge sur l’emplacement où elle se trouve actuellement. Dans le passé cette fête donnait lieu à des processions, à Montagnac, on partait de la cave coopérative et l’on montait jusqu’à la chapelle.

Tous les ans le président des Amis de N.D de la Peyrière en l’occurrence François Michel lance un appel aux bénévoles et aux jeunes en particulier afin de perpétuer cette tradition locale. Donner quelques heures la veille et le lendemain de cette fête n’est pas très contraignant. Une navette assure la liaison depuis les esplanades jusqu’au site, et un parking est mis à disposition de ceux qui s’y rendent en voiture.

Bernard Bals