L'autorisation du glyphosate arrivant à échéance en décembre 2023, la substance est en cours de ré-autorisation à l'échelle de l'Union européenne. Dans le cadre de cette procédure, l'Echa et l'Efsa - les agences sanitaires européennes évaluatrices - ont donné leur avis sur respectivement la toxicité de la substance et la dangerosité liée à son utilisation. 

La France s'apprête à suivre l'avis de l'Efsa, qui estime qu'"Il n'y a pas de domaine de préoccupation critique, ni pour l'environnement, ni pour la santé humaine" et voter pour un renouvellement de l'autorisation du glyphosate. Cela s'effectuera entre septembre et octobre 2023, lors des prochaines réunions du comité européen chargé de statuer sur cette question - le Scopaff - au nom de "l'avis des scientifiques". 

... versus l'analyse de la recherche médicale française !

Pourtant, en 2021, la recherche médicale française (l'Inserm) a mis à jour son expertise collective sur "pesticides et santé" en dévoilant une analyse bien différente de celles de l'Echa et l'Efsa sur de nombreux points concernant la toxicité du glyphosate. L'analyse de l'Inserm suggère notamment que le glyphosate "semble présenter" des propriétés de perturbation endocrinienne, ce qui va à l'encontre des conclusions de l'Efsa. 

Générations Futures a voulu comparer, les avis des agences évaluatrices avec ceux de l'INSERM dans un nouveau rapport publié ce 12 septembre 2023.

Générations Futures a recensé les différences d'analyses sur le glyphosate entre la recherche médicale française (l'Inserm) et les avis des agences européennes évaluatrices (l'Echa et l'Efsa).

Ces différences sont majeures ! Elles concernent de nombreux points comme la génotoxicité et le stress oxydant, les effets sur le microbiote, la toxicité mitochondriale, les effets sur la reproduction et de perturbation endocrinienne ou encore les effets neurotoxiques. 

Les agences ignorent de nombreux effets néfastes mis en évidence par des études solides considérées par l'Inserm et ignorent même certains effets notamment ceux sur le microbiote. Nous demandons donc au gouvernement français de ne pas suivre les avis des agences et de s'opposer à la ré-autorisation du glyphosate !

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