Le 25 novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

À cette occasion, rendez-vous à 12 h devant le Polygone, ce samedi, pour un rassemblement et Die-in en hommage aux victimes de féminicides...
Ne restez pas seule, appelez le 3919 ou envoyez un SMS au 114
 
 
A l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Osez le Féminisme ! 34 appelle au rassemblement le samedi 25 novembre à 12h sur la place devant le Polygone, en femmage aux 91 femmes tuées en France par leurs conjoints ou ex-conjoints depuis le début de l’année 2023, à la date du 13 novembre.
Nous vous invitons à venir nombreux et nombreuses à prendre part à ce die-in (action symbolique consistant à s’allonger sur la voie publique afin de symboliser les victimes).
Nous énumérerons le nom des femmes tuées. Pour chacune d’elle, nous tracerons une silhouette sur le sol accompagnée d’une fleur. Toutes nos pensées vont à elles, à leurs enfants et à leurs proches.
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POURQUOI CETTE ACTION ?
Les violences intra-familiales ont explosé durant les confinements successifs : le 3919 a connu une augmentation de 70% d’appels en 2020. En 2021, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, soit une hausse de 20% en un an. Les chiffres en 2023 stagnent par rapport à 2022, sans constat de faible significative.
Les féminicides sont un fléau en France. C’est une violence qui s’exerce quotidiennement contre les femmes : d’après le ministère de l’Intérieur, tous les 2,5 jours, un homme tue sa compagne ou ex-compagne.
Pourtant, quand il s’agit de protéger les victimes, les dispositifs existants sont insuffisamment utilisés. Selon l’inspection générale de la justice, l’ordonnance de protection reste un mécanisme souvent inexploité, de même que le téléphone grave danger dont seulement 106 femmes ont pu bénéficier en 2021. 4 femmes victimes sur 10 n’ont pas de place en centre d’hébergement.
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80% DES PLAINTES POUR VIOLENCES CONJUGALES QUI SONT CLASSÉES SANS SUITE
Plus de 200 000 femmes sont victimes de violences conjugales en France chaque année. Elles tentent d’alerter les autorités puisque 1 femme sur 5 victime de violence conjugale porte plainte mais 80% de ces plaintes sont classées sans suite (selon l’Inspection Générale de la Justice). Les institutions, souvent faute de moyens, n'ont pas la possibilité de répondre à leur alerte, ce qui conduit à des féminicides qui auraient pu être empêchés. On sait que 41% des femmes tuées ont subi des violences avant d’être tuées et 63% d’entre elles ont signalé ces violences aux forces de l’ordre.
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QUAND LES VICTIMES SERONT-ELLES VRAIMENT PROTÉGÉES DES CONJOINTS OU EX-CONJOINTS VIOLENTS ?
Comment est-il possible que ces hommes, connus de la justice et de la police, déjà condamnés pour violences conjugales, puissent encore s'approcher de leurs victimes ?
Comment ces agresseurs peuvent-ils être encore en possession d'armes à feu?
Nous ne voulons plus compter nos mortes ! Des solutions existent.
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DES SOLUTIONS
Le tiers des féminicides en France est commis par arme à feu. La plupart des meurtriers ont un port d'armes. Nous exigeons que les armes à feu soient retirées de manière préventive dès le premier signalement.
L'État se rend complice car de nombreux féminicides sont évitables : c’est le manque de volonté politique, de moyens alloués aux institutions, ainsi que le manque d’application des solutions déjà existantes, qui rend ces passages à l’acte possibles.
Nous ne voulons plus de promesses, nous réclamons un milliard pour lutter contre toutes les violences. Nous exigeons une politique ambitieuse contre les violences conjugales, à l’instar des mesures efficaces prises en Espagne en 2004 qui ont permis de réduire drastiquement le nombre de femmes tuées en modifiant le code pénal :
- un nombre de bracelets anti-rapprochement utilisés 100 fois supérieur à celui de la France (contre une centaine en France)
- 25 000 ordonnances de protection prononcées pour protéger les victimes en 2020 contre 3000 en France
- des juges spécialisés
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Pour le 25 novembre, nous revendiquons un changement de société radical. Toutes et tous mobilisé·es contre la terreur patriarcale et pour l’émancipation des femmes et des filles ! See less