En raison des trajets domicile-travail évités, les émissions de CO2 d’une journée de télétravail s’élèvent en moyenne à 1 kg par actif, contre 6 kg en présentiel : voici l’un des principaux enseignements d’une étude du Crédoc, qui s’interroge sur l’impact environnemental d’une éventuelle politique d’extension de la pratique du télétravail.
Dans une étude intitulée Télétravailler davantage : quel effet sur l'émission de CO2 des déplacements domicile-travail ?, le Crédoc s’intéresse, d’une part, aux pratiques et représentations du télétravail, et d’autre part, aux déplacements au quotidien des salariés qui en bénéficient, au regard de la population active générale.
Sur cette base, selon divers scénarios d’évolution, il évalue la baisse potentielle des émissions de CO2 qui pourrait résulter d’une politique volontariste d’extension du télétravail.
Un télétravail minoritaire mais attractif
Parmi les répondants à l’enquête, 28% télétravaillent, le plus souvent une partie de la semaine. Il s’agit pour la plupart de jeunes, diplômés du supérieur, occupant des emplois de cadres, et vivant en région parisienne. Un actif sur deux souhaiterait dans l’idéal pouvoir télétravailler, mais seuls 38% jugent leur emploi "télétravaillable".
Ceux qui le pratiquent veulent le maintenir à 90%.
Parmi les répondants, 39% de ceux qui ne pratiquent pas le télétravail en ont une opinion négative, contre 19% de ceux qui en bénéficient. Le Crédoc s’interroge : ces résultats d’enquête préfigurent-ils un équilibre dans lequel le télétravail serait "une forme de segmentation du marché du travail" ?...
Aller plus loin : https://www.vie-publique.fr/en-bref/295221-teletravail-un-outil-de-decarbonation-des-transports