LGV Réunion publique à Poussan le 29 novembre par l'Observatoire du Pays de Thau, retour sur le projet
Dans la continuité des actions menées depuis 2012 afin de préserver notre territoire du tracé actuel de la nouvelle ligne LGV ; devant non seulement l’avancée soudaine de ce projet, véritable cicatrice environnementale irrémédiable avec danger pour l’étang de Thau et son économie, mais aussi devant l’impact sur la vie quotidienne des citoyens de Thau, leur manque d’informations et l’inertie de nos représentants de tous bords ; l’Observatoire du Pays de Thau organisait, en présence de Sncf-réseau, une réunion publique d’information :
La consultation du public par le moyen d’une déclaration d’utilité publique va être réalisée à la fin de l’année.
"POUR L'OBSERVATOIRE DU PAYS DE THAU, IL SERA TROP TARD POUR RÉAGIR. IL FAUT SE MOBILISER MAINTENANT."
Ce 29 novembre à POUSSAN, l’OPT était à Poussan pour vous donner toutes les informations que vous souhaitiez connaître sur ce projet.
L'observatoire du Pays de Thau, est une association qui agit pour les amis de l'environnement, pour celles et ceux qui souhaitent un développement harmonieux sur le territoire du Bassin de Thau, la préservation du cadre de vie, la protection des paysages…
Près de 200 personnes, de nombreux Poussannais et tout autant de résidents du Bassin de Thau participaient à cette réunion publique. L'on notait parmi eux bon nombre d'élus, la présence de plusieurs Maires de communes de SAM, (Poussan, Montbazin, Villeveyrac...), des élus municipaux de certaines communes (Frontignan, Loupian, Balaruc le Vieux, Balaruc Les Bains, Sète, parmi d'autres), de Jean-François Eliaou, Député de notre circonscription, De Christophe Morgo, Conseiller Départemental, Vice, Président du Conseil Départemental délégué à l'environnement, de Madame Calueba, Vice-Présidente du Conseil Départemental, Circonscription de Sète, de Mr Carabasse, Conseiller Communautaire, groupe minoritaire et de Mr Hercé, Conseiller Municipal de Sète et élu EELV, qui ont pris la parole à tour de rôle.
Les membres de l'association s'étaient occupés de l'Organisation de la soirée et dans un premier temps, Madame Brigitte Cohen, Présidente de l'OBSERVATOIRE du Pays de Thau revenait sur l'historique du projet car depuis plus de 20 ans, dans le secteur l'on entend régulièrement parler de la ligne LGV. D'ailleurs souvenez-vous :
RETOUR SUR LE PROJET
En février 2021 nous avions communiqué à ce sujet sur le sujet mais à propos de la déclaration d’intention
au titre de l’article L 121-18 du Code de l’Environnement
Projet de Ligne nouvelle Montpellier Perpignan
PHASE 1 : SECTION MONTPELLIER-BEZIERS
Mise en compatibilité des documents d’urbanisme
SNCF Réseau, gestionnaire du réseau ferré national, et le Ministère en charge de l’Environnement autorité compétente pour mener la procédure d’enquête publique ou l’autorité à qui il délègue la compétence (préfecture), publiaient la déclaration d’intention relative au projet de Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan concernant la mise en compatibilité des documents d’urbanisme (MECDU) à venir dans le cadre de la procédure d’enquête publique préalable à la DUP, en application des articles L.121-18 et R121-25 du Code de l’environnement.
Elle était consultable à partir du 15 février 2021 jusqu’au 17 avril 2021:
- Sur le site internet de SNCF Réseau aux adresses suivantes :
sncf-reseau.com/ligne-nouvelle-montpellier-perpignan/declaration-intention-mecdu
https://www.ligne-montpellier-perpignan.com/
- Sur le site internet de préfecture de l’Hérault à l’adresse suivante :
Le projet de Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan avait déjà fait l’objet de nombreuses démarches de participation du public, et avait été soumis, en 2009, à débat public. La déclaration d’intention prévue par l’article L. 121-18 du code de l’environnement s’appliquait à la mise en compatibilité des documents d’urbanisme liée à la déclaration d’utilité publique à venir du projet. En ce sens, la déclaration d’intention portait uniquement sur la phase 1 du projet de Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan, sur la section Montpellier – Béziers.
Il était alors précisé : L'enquête d'utilité publique au titre du code de l'environnement et du code de l'expropriation de la section Montpellier - Béziers permettra d'assurer l'information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement et de nécessiter l'acquisition de parcelles par voie d'expropriation. Les observations et propositions qui seront formulées pendant cette phase ultérieure de consultation seront prises en considération par le maître d'ouvrage et par l'autorité compétente pour prendre la décision de déclaration d'utilité publique de la section Montpellier - Béziers.
Préalablement à l'organisation de l'enquête d'utilité publique de la section Montpellier - Béziers du projet de ligne nouvelle Montpellier - Perpignan, la décision ministérielle du 1er février 201 7 a également demandé l'engagement des démarches permettant de qualifier l'intégralité de la ligne entre Montpellier et Toulouges en projet d'intérêt général (PIG) sur la base du fuseau retenu dans la décision ministérielle du 29 janvier 2016, et selon les modalités prévues par les articles L. 102-1 et R. 102-1 du code de l'urbanisme.
En vue de la prise d'un arrêté préfectoral qualifiant le fuseau acté par la décision ministérielle du 29 janvier 2016 en projet d'intérêt général, un dossier est disponible à l'accueil de la mairie du lundi 22 octobre au vendredi 23 novembre prochain, les participants pourront formuler leurs remarques sur le site internet : pig-lnmp.com"
Mais déjà auparavant, en 2015
avait eu lieu à Poussan une réunion publique sur le projet de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan organisée par la SNCF
Voilà ce que proposait alors la LNMP et Edouard Parant, qui était chargé de Mission sur ce projet.
Celle-ci rentrait dans le cadre des réunions de concertation car si le projet de la future ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan a été présenté aux élus et aux habitants des communes concernées depuis début avril, il semble loin de faire l'unanimité.
"Pour la LNMP qui avait en charge le dossier : "Pour faire de la grande vitesse, entre 300 et 320 km/h en vitesse commerciale, il faut une ligne spécifique. Surtout si la ligne doit aussi servir au fret. Et la SNCF précise " Stratégique pour le développement et le rayonnement de la région Languedoc-Roussillon, la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan s’inscrivait dans le programme des grands projets ferroviaires nationaux conduits par Réseau Ferré de France."La LNMP rajoutait : "Avec l’objectif de mieux desservir les territoires pour faciliter la mobilité des hommes et générer de nouvelles richesses pour la croissance de la région, le projet de Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan est aussi un enjeu majeur de développement durable. Il répond aux objectifs du Grenelle de l’Environnement en Languedoc-Roussillon.Le projet de Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, parce qu’il a une forte dimension transfrontalière, répond à la volonté de l’État et de l’Union européenne de réaliser un réseau européen structurant et performant, tant pour la grande vitesse que pour le fret. Ce faisant, la région Languedoc- Roussillon devient un carrefour à la croisée des lignes d’Ouest en Est, vers l’Europe du sud, Espagne et Italie avec l’arc méditerranéen et vers l’Europe du nord, via Nîmes et Lyon. Mi-octobre, la Commission européenne a annoncé son intention de consacrer 26Mds€ sur la période 2014/2020 pour réaliser 9 corridors. La LNMP fait partie du corridor méditerranée"
Et ses représentants précisaient déjà : "Le dynamisme du Languedoc-Roussillon est une réalité. Son positionnement stratégique sur l’arc méditerranéen reliant l’Espagne et l’Italie, ses bassins urbains à forte croissance démographique, son attractivité touristique et culturelle, son rayonnement européen et ses pôles de recherche universitaire reconnus, en font une région attractive, à fort potentiel de développement. La demande croissante de mobilité est l’un des enjeux majeurs de développement du territoire pour les 25 ans à venir. C’est bien pour accompagner, dans la durée, ce développement constant et faire face aux défis sociaux, économiques et environnementaux de demain, que le projet de Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan est un véritable projet d’avenir pour les hommes et pour les territoires."
Cette réunion concernait les communes de Balaruc le Vieux, Villeveyrac, Loupian, Bouzigues, Mèze, Montagnac et Poussan et une fois précisés les objectifs du projet les intervenants présentaient :
- Le tracé de 100 mètres proposé qui sera porté à l'enquête publique.
- Les sites précis des gares nouvelles de l’agglomération de Béziers et de Narbonne.
- La définition du projet.
Plus de 350 personnes avaient participé à cette réunion qui avec une déclinaison des objectifs suivie d'un premier débat, puis avec une présentation du projet de tracé a duré près de 3 heures.
-"L'acceptabilité sociale et les coûts de réalisation avaient été déterminants dans les choix de la LNMP" selon les intervenants, en 2015 .
Au départ de la commune de Mèze, nous embarquions sur la ligne en trois dimensions pour arriver à celle de Gigean : Les remblais ou les déblais, ainsi que les ouvrages d’Art auront entre 10 et 30 m de haut, les constructions situées en-deçà de 50 m de la Ligne seraient achetées...
Réactions en chaîne du public lors de cette réunion qui pensait déjà que la Nature serait fortement impactée avec en plus plusieurs des campagnes ou maisons très proches de l'axe LGV, avec des sites comme la zone des Clash ou le parc d'Issanka sous ou bien près de la Ligne.
Pour certains qui avaient découvert en images le projet de réalisation, les réactions furent instantanées : "C'est une Honte", "Cela va tout changer", "Pas de quoi être fier"...
Le débat était alors? déjà lancé.
Chacun avait pu réagir soit sur internet avec www.lalignenouvelle.com soit à l'aide de fiches à imprimer, mais au gré des priorités européennes et celle de l'Etat, le projet a été mis en sommeil avant qu'il ne soit remis au goût du jour avec des interventions répétées de Carole Delga, Présidente de la Région, tandis que depuis qu'il est premier Ministre, Jean Castex, Maire de Prades (PO) à abonder dans son sens.
Il n'en fallait pas plus.
D'autant que l’ensemble des élus communautaires de Sète Agglopole à l’exception de ceux de Poussan et Montbazin ont accepté le financement de cette ligne...
D'où une nouvelle consultation du public par le moyen d’une déclaration d’utilité publique qui va être réalisée à partir du 14 décembre.
Et Brigitte Cohen allait nous en dire un peu plus lors de la réunion du 29 novembre 2021...
1 ère vidéo sur :https://youtu.be/bSDyBeptfTY
Rien n'est encore arrêté et toutes les observations devraient être prises en compte même si certains pensent que "tout est déjà ficelé".
Brigitte Cohen nous donnait de nombreuses précisions reprenant les données des anciennes études visant à relier avec la ligne LGV Montpellier à Perpignan.
Des ouvrages importants avec en premier lieu le viaduc de Poussan qui devrait atteindre 28 m de haut, 1400m de long, avec suivant les matériaux utilisés 23 à 31 piles, puis celui d'Issanka et celui de Creyssels.
Il faut savoir que lors de la 1ère étude vers 2015, les Maires des communes impactées avaient voté pour à l'unanimité.
L'Observatoire du Pas de Thau précise qu'il n'est pas contre la LGV mais contre le tracé prévu. Pour plusieurs raisons...
Suite de la réunion à venir............................