"On m'a proposé un poste le jour de la rentrée" : comment les enseignants contractuels "comblent les trous" de l'Education nationale
Face à la pénurie de professeurs titulaires, le ministre de l'Education nationale a annoncé le recrutement de 3 000 contractuels pour la rentrée 2022. Un statut qui cache bien souvent des conditions de travail précaires...
Selon France Info :
"J'ai été complètement lâchée dans la nature." Gaëlle, enseignante contractuelle depuis six ans, se rappelle de sa première rentrée comme si c'était hier. "Ils m'ont demandé si j'étais disponible dans la journée, j'ai déposé mes enfants à l'école et à 13h30, j'étais devant ma classe", se remémore cette ancienne ingénieure, qui s'est confiée à franceinfo, mardi 30 août. Sans entretien d'embauche, ni de formation, Gaëlle se retrouve devant 31 élèves de CM1 et de CM2. "Un enfant m'a dit qu'ils étaient en train de lire un livre donc j'ai rattrapé les wagons comme ça, explique-t-elle. C'était de l'improvisation."
L'expérience de Gaëlle, de nombreux enseignants contractuels l'ont également vécue. Ces professeurs du premier et du second degré sont recrutés chaque année, sur diplôme mais sans concours, afin d'enseigner dans les zones où il manque des titulaires. Et ils sont de plus en plus nombreux chaque année. Dans le secteur public, leur nombre a presque doublé entre 2008 et 2021, jusqu'à atteindre près de 40 000 à travers la France. Plus de 5% des effectifs totaux...............