"Ça va être rock…": une rentrée parlementaire entre menace de dissolution et motions de censure
La rentrée parlementaire s'annonce dans un climat de tension avec, en toile de fond, le spectre d'une motion de censure, même si l'unité manque encore entre les députés pour concrétiser la menace.
Aller plus loin :
Après une longue pause estivale, la session parlementaire reprend lundi 3 octobre à l'Assemblée nationale avec, au-dessus de la tête des députés, la menace d'une dissolution.
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Le chiffon rouge a été agité par Emmanuel Macron, qui a indiqué qu’il n'hésitera pas à dissoudre l'Assemblée en cas de blocage de la réforme des retraites, si une motion de censure était déposée. Autrement dit si les oppositions se mettaient d'accord pour une grande alliance, ce qui semble loin d'être gagné.
Il est peu probable qu'une motion soit votée
En effet, les députés de gauche et ceux du Rassemblement National ne jouent pas au foot ensemble, aussi iront-ils jusqu'à voter une même motion de censure ? "On ne va pas laisser passer un 49-3 sans rien dire, assure Mathilde Panot, la cheffe de file des insoumis à l'Assemblée. On a passé cinq ans à être le paillasson d'Emmanuel Macron !" Le ton est le même au Rassemblement national : "On n'est pas dogmatiques ! Quand une idée nous paraît de bon sens, d'où qu'elle vienne, nous la votons, souligne ainsi la députée RN du Var, Laure Lavalette. Cela nous paraît simplement être une façon de lutter contre la brutalité de ce gouvernement."
Le problème est que même si c'est pour faire chuter le gouvernement, toute la gauche n'est pas du même avis. Par exemple, socialistes et écologistes ne comptent pas jouer l'alliance de circonstance avec le parti de Marine Le Pen et de toutes façons, les voix de toute la Nupes et du RN ne suffiraient pas pour voir une motion de censure adoptée, il faudrait que Les Républicains acceptent de la signer, ce qui paraît peu probable aujourd'hui. L'échec d'une motion de censure n'a pas vraiment de conséquence, mais si on s'en réfère aux propos d'Emmanuel Macron, il éloignerait, au moins temporairement, le spectre d'une dissolution..........................