JO de Paris 2024 : le casse-tête des autorités pour sécuriser le parcours de la flamme olympique
En fin de journée, vendredi 23 juin, Michel Pélieu a prévu de convier ses plus proches collaborateurs à "un petit verre de l'amitié". Le président du conseil départemental des Hautes-Pyrénées trinquera "à notre région" dans les étages du siège, à Tarbes. Quelques heures plus tôt, l'élu aura découvert "en même temps que tout le monde" le parcours de la flamme olympique des Jeux de Paris censé passer à travers ses montagnes. Mais aussi tout le travail à abattre jusqu'au jour J : "Je sais le boulot qui nous attend, notamment sur l'aspect sécurité. Mes équipes ont commencé à bosser dessus avec la préfecture, bien avant de connaître les lieux où la flamme allait passer chez nous."
C'est en effet le début d'une autre épreuve pour les autorités, les collectivités locales et les organisateurs : comment sécuriser un relais à ciel ouvert sur une distance équivalente à trois Tours de France (12 000 km), qui traverse plus de 60 départements, et dont le parcours est connu un an à l'avance ? Bertrand Cavallier, général de gendarmerie et expert du maintien de l'ordre, dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : "Quelqu'un qui envisagerait de nuire à l'événement ne peut pas être mieux servi. Vous avez une cible, la flamme, qui est toujours en mouvement." "On s'y attend", rebondit un sponsor. "S'il n'y a pas de débordements pendant ce relais, ce serait quand même un miracle", va jusqu'à parier un commissaire de police basé à Paris. "On sait qu'il y a des gens qui se préparent à éteindre la flamme ou à la malmener. Reste à savoir qui, quand et où."