Echafauder une stratégie pour conserver son siège au Palais-Bourbon, ouvrir un compte de campagne ou courir chez l'imprimeur pour les tracts... Quel que soit leur camp politique, les élus qui s'apprêtent à remettre leur mandat en jeu sont sous le choc, mais prêts à enfiler de nouveau le bleu de chauffe.
Selon France info :
"Je vais comme un lendemain de dissolution", soupire Benoît Bordat, député Renaissance sortant de Côte-d'Or, en ce lundi 10 juin un peu particulier. Elu pour la première fois en 2022, son mandat n'aura duré que deux ans, au lieu des cinq prévus. Dimanche soir, le président de la République a pris le pays de court, jusqu'à son propre camp, en annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale et la tenue d'élections législatives anticipées dès les 30 juin et 7 juillet. Une réaction à la percée historique du Rassemblement national et à la défaite cinglante de la liste Renaissance aux élections européennes. "Mes collaborateurs sont très ébranlés, c'est pour eux le plus dur. Ils sont tous sans travail maintenant, raconte Benoît Bordat. Nous on savait que l'on était sur des sièges éjectables."