Le volet Maritime du Département

Bordé par la mer et ses lagunes sur plus de 130 km, l'Hérault dispose d'un littoral qui génère de multiples activités économiques : le tourisme, la pêche et la conchyliculture en mer et en étang ainsi que les activités portuaires. Le Département participe activement à leur développement.

En 2018, le Département a souhaité se doter d’un schéma de développement des ports départementaux et des filières maritimes Ce document constitue une véritable feuille de route pour la politique maritime du Département jusqu’en 2021. Il s’inscrit dans le projet Hérault Littoral engagé par le Département.

> Télécharger le schéma de développement des ports départementaux et des filières maritimes 2018-2021

PORTS ET ÉQUIPEMENTS MARITIMES

Les ports sont des lieux d’activité importants pour notre département mais aussi des sites attractifs pour les touristes ou plaisanciers qui aiment flâner sur leurs quais et découvrir tous leurs charmes… L’Hérault compte 19 ports de plaisance  répartis sur la côte et dans les lagunes, ainsi que 12 haltes ou ports fluviaux, principalement sur le canal du midi, mais aussi sur le canal du Rhône à Sète. 

DES PORTS DÉPARTEMENTAUX

« Le saviez vous ? » : les Départements sont compétents depuis la première loi de décentralisation de 1983 pour la création, la gestion, l’aménagement et l’exploitation des ports dits « mixtes » qui intègrent  de la plaisance aux côtés des activités professionnelles de pêche. En 2015, le Département de l’Hérault a souhaité  continuer à gérer ses ports alors que la loi NOTRe donnait la possibilité à d’autres collectivités de candidater sur  cette compétence.

Le Département reste donc propriétaire de huit ports dont 4 professionnels et 4 mixtes (illustration carte des ports départementaux + encart liste des ports) dont il délègue la gestion à des collectivités ou à des structures privées et sur lesquels il exerce les pouvoirs de police portuaire que lui confère la loi. Son objectif : réhabiliter, préserver et valoriser les ports départementaux en lien avec ses délégataires. L'effort porte particulièrement sur la requalification environnementale de ces ports ou l’amélioration de leurs équipements et infrastructures. Ainsi, le Département assume financièrement de nombreux travaux que ce soit en maîtrise d’ouvrage directe ou par voie de subvention. 

Au-delà, le Département assure une présence et un soutien à ses délégataires : il prépare et élabore conjointement avec eux les documents utiles à la vie du port tels que tarifs et budgets portuaires, plans de réception des déchets et résidus de cargaison… et les approuve. De plus, il organise et préside les  conseils portuaires, instances de concertation des usagers sur tous les aspects de la vie du port.   

 
Des ports acteurs de la préservation de l’environnement : les ports, de par leur activité, peuvent générer des impacts négatifs sur l’environnement. Le Département a engagé d’importants travaux de requalification environnementale de ses ports ce qui a permis à certains d’entre eux d’obtenir le  Pavillon bleu et/ou la certification Ports propres comme à Bouzigues, Mèze ou encore Vendres. De plus, le Département a soutenu dans ses ports la mise en place  de  micro nurseries à poissons (BioHut) afin de participer à la reconquête de la biodiversité. 

AUTRES PORTS DE PLAISANCE 

Au-delà de son action sur les ports départementaux, le Département soutient les  communes ou intercommunalités pour certains investissements, conformément à sa stratégie départementale en faveur du développement durable du nautisme. Le Département joue aussi un rôle de mise en réseau des ports et peut apporter son expertise dans le traitement des enjeux, problèmes ou projets identifiés. 

L’Hérault est un véritable département marin tant par la richesse et la diversité de ses milieux lagunaires et marins que par les activités économiques liées à la mer qui s’y pratiquent. http://www.herault.fr/un-territoire/littoral ; 

Les richesses et les atouts des milieux lagunaires et du littoral héraultais ont permis aux activités traditionnelles de la pêche et de la conchyliculture de se développer. Le Département accompagne ces filières depuis de nombreuses années, que ce soit au travers des actions conduites sur les ports ou d’un soutien aux professionnels et à leurs organisations en complémentarité avec la Région. 

L’Hérault, c’est aussi le nautisme que le Département soutient et accompagne notamment au travers de sa compétence en matière de tourisme et de solidarité territoriale.  

LA PLAISANCE  

Les ports de plaisance constituent le cœur de la filière, notamment en termes d’infrastructures.

Le département de l’Hérault accueille 19 ports de plaisance pour 10 280 anneaux (dont 603 sur les ports départementaux de Bouzigues, Mèze, Marseillan Tabarka et Vendres). Cette offre est complétée par un peu plus de 1000 places en ports à sec.

Les ports de plaisance les plus importants sont Le Cap d’Agde, La Grande Motte, Sète ou encore Palavas.

Les ports sont des lieux de vie qui polarisent une activité économique diversifiée : restaurants, cafés, boutiques… et des acteurs touristiques, lieux de promenade et d’escale ouvrant vers l’ensemble du territoire départemental.

LA PLAISANCE FLUVIALE  

Le département de l’Hérault est traversé par deux axes fluviaux majeurs gérés par Voie Navigable de France, le canal du Rhône à Sète et le canal du Midi reliés par l’étang de Thau. 

Le canal du Rhône à Sète est une voie d’eau magistrale vouée au transport commercial. Cependant, sa vocation touristique s’affirme de plus en plus car il permet à de nombreux plaisanciers de transiter du nord de l’Europe vers le littoral méditerranéen et de découvrir des paysages et des espaces naturels particulièrement remarquables, petite Camargue héraultaise, étangs littoraux, Maguelone… avant de déboucher sur la lagune de Thau. 

Le Canal du Midi, dont la vocation première est désormais le tourisme, est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996. Des ouvrages majeurs comme les 9 écluses de Fontséranes, l’écluse ronde à Agde ou le tunnel du Malpas font du canal du Midi un site incontournable à haute valeur patrimoniale. Une Opération Grand Site soutenue par le Département est actuellement en projet du Malpas à Fonseranes. Elle  souligne une volonté de restauration, de préservation et de gestion partenariale pérenne de ce territoire, soutenue par un large consensus au niveau local. 

Au titre du développement touristique et de la préservation de l’environnement, le Département de l’Hérault travaille actuellement sur le canal du Rhône à Sète avec le Département du Gard, VNF, les loueurs de pénichettes et les gestionnaires des haltes et ports nautiques afin de mailler cette voie d’eau de stations de pompage des eaux usées des bateaux pour supprimer les rejets et sensibiliser les plaisanciers à la richesse et la préservation des milieux traversés. Cette démarche doit également se dupliquer sur le canal du Midi.

LES SPORTS NAUTIQUES  

Kitesurf à Villeneuve-lès-Maguelone.

La voile, le canoë-kayak, l’aviron, la plongée et plus récemment le kite-surf et le Stand-up Paddle sont des activités emblématiques de l’Hérault. Avec plus de 200 structures associatives ou privées, les sports nautiques sont des activités en plein développement sur le territoire et structurent l’espace littoral héraultais.

L’Hérault, département nautique, c’est :

  • 30 clubs de voile.
  • 26 structures affiliées à la Fédération française de voile représentant environ 3000 licenciés.
  • En sport de haut niveau, deux centres d’entraînement, le Centre d’entraînement régional de Mauguio-Carnon pour la Voile légère et  Centre d’entraînement Méditerranée (CEM) à la Grande-Motte pour la course au large. Depuis 2 ans, le Département soutient financièrement le CEM qui a acquis le Diam24 , trimaran de sport de 7.35 mètres qui participe au Tour de France à la Voile avec un équipage de jeunes régatiers. Bon vent à cet équipage pour la 40ème édition qui se déroulera du 7 au 30 juillet 2017 !
  • 40 clubs et structures commerciales de canoë-kayak pour plus de 100 000 locations par an.
  • 13 écoles et clubs  de   kite-surf exerçant en mer ou sur les étangs et qui accueillent entre 20 000 et 30 000 pratiquants chaque année.
  •  21 spots de kite dont 4 inscrits au PDESI (Plan départemental des espaces, sites et Itinéraires)

La plus importante base nautique de France, celle des Glénans (école de voile la plus connue à l’échelle nationale), basée à Marseillan a fait d’ailleurs l’objet de travaux de rénovation soutenus par le Conseil départemental. 

LES MANIFESTATIONS NAUTIQUES  

Salon multicoque de la Grande Motte.

L’Hérault accueille de nombreuses manifestations nautiques de niveau local à national et international, et ce grâce à des conditions de pratique particulièrement propices et souvent clémentes tout au long de l’année.

Avec Hérault Sport, ce sont plus de 80 manifestations sportives nautiques qui sont soutenues par an. http://www.herault.fr/sports-loisirs/contact/herault-sport

Au-delà de l’aspect sportif, le Département soutient également des évènements grand-public :

LA PÊCHE

Les caractéristiques du littoral héraultais ont fait de la pêche un secteur économique et social important :

  • La profondeur du golfe du lion recouvert de sédiments et de dépôts sablo-vaseux a favorisé l’utilisation du chalutage

La côte constellée de lagunes (environ 18 000 ha) parfois reliées à la mer, a permis le développement de la petite pêche http://www.herault.fr/tags/lagune 

Ainsi, la pêche dans l’Hérault représente :

  • 80% de la pêche régionale
  • 500 unités soit 2/3  de la flotte de pêche et des effectifs de marins-pêcheurs

2 des 4 criées de la Méditerranée française (Sète et le Grau d’Agde) sont dans l’Hérault. 

On distingue 3 types de flottille en Méditerranée :

  • les chalutiers, distingués par l’utilisation de filets « traînants », le chalut de fond et/ou « pélagique » (entre deux eaux). En Méditerranée, par réglementation prud’homale, les chalutiers ne peuvent excéder une longueur hors tout de 25 m. Ils doivent pêcher en dehors de la bande des 3 milles nautiques
  • Les « petits métiers », regroupant des navires hétérogènes tant par leurs tailles que par leurs lieux de pêche (étangs, bande côtière, haute mer).
  • les thoniers-senneurs : leur méthode de pêche est la senne coulissante. Les navires sont de grande taille (+ de 25 m) spécialisés dans la pêche au thon rouge.  

Départ d'un thonier du port du Grau d'Agde. 

Ces dernières années, la diminution de la ressource notamment au niveau du pélagique (sardines, anchois), le manque de polyvalence de la flotte, la hausse des prix des carburants et la crise financière qui a impacté les marchés traditionnels ont entraîné la diminution de la capacité de pêche et près de la moitié des navires de pêche a été supprimée en l’espace de 15 ans. 

Dans ce contexte, le Département, propriétaire du port de pêche du Grau d’Agde s’est engagé en investissant de façon importante (près de 10 M d’€ en 10 ans) dans l’agrandissement et la modernisation de sa criée afin de lui donner les moyens de s’adapter à ce contexte difficile. Ces travaux lui ont permis :

  • d’améliorer sa polyvalence,
  • de diversifier ses acheteurs,
  • de développer les services aux pêcheurs (nouveaux quais, glace, manutention…),
  • de valoriser sa production,
  • de réduire les impacts de la pêche sur l’environnement… 

La criée s’est également dotée d’un circuit de visite « le Belvédère » http://www.capdagde.com/a-faire/belvedere-de-la-criee-du-grau-dagde   afin de permettre au grand public de découvrir toutes les facettes des métiers de la pêche et revaloriser une image parfois ternie dans les médias (problème de ressources, pollution…).  

Le Département encourage  et soutient également les projets des organismes professionnels pour une pêche durable respectueuse de l’environnement (Etude pour améliorer la gestion et la sélectivité des métiers, valorisation et promotion de la pêche méditerranéenne…). 

LA CONCHYLICULTURE, UNE ACTIVITÉ STRUCTURANTE …

La conchyliculture tient une place importante dans l’économie maritime et agricole du Département. Elle façonne depuis près d’un siècle le paysage littoral et les lagunes. De l’étang à la mer, la production héraultaise représente près de 10 % de la production nationale de coquillages, soit 450 entreprises et 2000 emplois. 

Conchyliculteur à Mèze.

Ces sont ainsi près de  8 000 tonnes d’huîtres  et 2 000 tonnes de moules qui sont élevées annuellement sur la lagune de Thau sur 2 700 tables réparties sur les communes de Bouzigues, Mèze et Marseillan. Une petite part est également élevée en mer sur des filières, structures immergées au large de Frontignan et Marseillan.

...MAIS DÉPENDANTE DE SON MILIEU DE PRODUCTION

Comme toutes les activités d’élevage, la conchyliculture reste très dépendante de son environnement et des aléas climatiques. Malaïgues, mortalités, développement de phytoplanctons toxiques : la profession est parfois soumise à rude épreuve. 

Les pouvoirs publics se sont réunis autour de la profession, notamment au travers de contrats d’étang, afin de préserver les milieux d’élevage et accompagner les professionnels dans les projets de modernisation et de développement. 

Le Département de l’Hérault tient un rôle à part au sein de la filière conchylicole de par ses compétences en matière d’aménagement et de gestion des ports (près de la moitié des entreprises conchylicoles héraultaises est située dans les ports conchylicoles départementaux) et de par l’engagement de ses élus. Il intervient notamment pour :

  • l’aménagement, la gestion et la modernisation des ports (aménagement de la zone technique du port du Mourre Blanc, mise en place de réseaux d’eau de mer, soutien aux opérations d’entretien et de dragage, etc …)
  • le soutien et l’accompagnement des organisations professionnelles sur les projets de développement (construction d’un mas d’expérimentation sur le port du Mourre Blanc, recherche contre les mortalités de naissains, soutien aux projets de diversification, etc …)
  • le soutien aux projets de développement des entreprises dans le cadre des dispositifs d’aides à la modernisation des entreprises du Fonds Européen pour les Affaires Maritimes et la Pêche (FEAMP). 

LA FILIÈRE NAUTIQUE, UNE FILIÈRE EMBLÉMATIQUE DE L’HÉRAULT 

La filière nautique regroupe de multiples activités et a des retombées économiques directes, indirectes et induites. Les enjeux liés à cette filière sont nombreux, notamment en termes d’aménagement, de gestion de l’espace littoral, d’attrait touristique, d’environnement, ainsi qu’en termes économiques et sociaux. 

Elle compte environ 250 entreprises liées au nautisme qui regroupent à la fois des fabricants, des équipementiers, ainsi que des métiers périphériques tels que les matériaux et textile, les technologies numériques, le design, etc. 

Elle représente 1000 emplois directs, 2000 emplois indirects (emplois en équivalent temps plein) et 160 millions d’€ de chiffre d’affaires.