Du répit pour les aidants
En France, 8,3 millions d’aidants familiaux accompagnent au quotidien un proche, en situation de maladie ou de handicap. Au détriment, bien souvent, d’eux-mêmes.
Comme 47 % des proches aidants, Martine travaille, tout en s’occupant quotidiennement de sa mère de 93 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer. "Ma mère ayant une Affection de Longue Durée (ALD), ses soins médicaux sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale. Pour les lessives et les repas, je fais appel aux auxiliaires de vie de l’association Servi Sud. Leurs interventions sont en grande partie financées par l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) du Département."
Fille unique, Martine est la seule aidante de sa mère. "Je passe tous les jours à son domicile pour relever le courrier et vérifier que tout va bien. Je lui fais ses courses, lui raconte mes journées, lui lave les cheveux… La coordination des différents intervenants me prend énormément de temps. Sans parler de la fatigue nerveuse due à la maladie, qui est parfois difficile à supporter".
Afin de lui permettre de se reposer, le Département lui propose une aide au répit annuelle. Cette aide en nature est attribuée annuellement, dans le cadre de l’APA, au proche aidant indispensable, après évaluation des besoins et application des plafonds annuels de versement "Concrètement, précise Martine, il s’agit d’une aide pour payer des intervenants supplémentaires lorsque l’on a besoin de souffler un peu. Même si on ne s’éloigne jamais longtemps, ça permet de s’aérer la tête et de prendre du recul sur ce que l’on vit".