L’Hérault engagé pour une viticulture durable en Méditerranée
Avec OENOMED, l’Hérault, la Tunisie, le Liban et l’Italie développent un label qualité « vin des aires protégées de Méditerranée » pour valoriser des vins produits dans une démarche durable.
Une charte de bonne conduite pour obtenir le label « Vins des aires protégées de Méditerranée »
Face au défi climatique, les pays méditerranéens font face aux mêmes problématiques qui fragilisent leurs productions agricoles : augmentation des températures, sècheresse, irrégularités des pluies…
Face à ce constat, l’Hérault, la Tunisie, le Liban et l’Italie se sont unis autour du programme européen OENOMED pour inviter les viticulteurs du pourtour méditerranéen dans des pratiques de production durables, plus adaptées à la réalité climatique d’aujourd’hui .
Objectif du projet ? En signant la charte méditerranéenne, les viticulteurs sont accompagnés par le programme pour produire un vin plus respectueux de l'environnement, qui sera valorisé par le label de qualité "Vin des aires protégées de Méditerranée".
Quelles sont ces aires protégées de Méditerranée ?
Le Bassin de Thau et le Grand site de Minerve, la forêt de Boukornine en Tunisie, la région des châteaux romains en Italie et le périmètre de Chouf au Liban.
Un 3ème comité de pilotage accueilli par le Département
Au Château d'Ô, les partenaires ont validé les grandes lignes des chartes locales et de la charte méditerranéenne qui sera finalisée par l'INRAE, l'Institut national de la recherche agronomique et de l'environnement basé en Montpellier.
Chaque pays partenaire a impliqué une collectivité, un organisme professionnel et une structure scientifique. Cette dernière a eu, pour chaque territoire, la charge de réaliser des recherches sur la qualité de l’air, de la terre, de l’eau…
Ces analyses sont le socle de l’élaboration de ces chartes locales, compilées en suivant dans une charte globale : la charte méditerranéenne.
L’INRAE a été choisi pour son expertise reconnue au niveau international pour piloter et finaliser la rédaction de ces documents cadre.
L’Hérault à la pointe de la recherche pour une production viticole durable
Cette étape de travail accueillie à Montpellier marque l’importance de l’action du Département pour développer des pratiques de production agricole durables.
Reconnu pour sa politique volontariste sur la recherche de cépages résistants, ses travaux sur des modes d’irrigation raisonnée ou encore son engagement pour la protection de l’environnement, l’Hérault a été invité par la communauté européenne pour participer activement à OENOMED.
Une participation pertinente qu’Yvon Pellet, Vice-Président délégué à l’économie agricole du Département a souligné « L’Hérault est une terre de vins, c’est LE département viticole de France ! De la Méditerranée jusqu’aux Avants-monts du Massif central, on produit des vins de typologies différentes de grande qualité » et d’ajouter : « Le Département est fortement impliqué dans la recherche de pratiques viticoles adaptées au changement climatique, et ces travaux, nous avons voulu les partager avec nos partenaires libanais, tunisiens et italiens dans le cadre d’OENOMED».
Le prochain rendez-vous des partenaires OENOMED est organisé à Beyrouth à l'automne prochain.
Suite à la finalisation des chartes, les viticulteurs pourront :
- Répondre à des appels à projets pour bénéficier de financements pour s'engager dans des pratiques de production durables
- Promouvoir leurs vins sous le label "Vin des aires protégées de Méditerranée" au niveau international.
ZOOM SUR… l’action dans l’Hérault !
Le Département s’est associé à des partenaires locaux pour optimiser la démarche et déployer son action sur le territoire.
>Deux territoires d’expérimentation héraultais impliqués : Le bassin de Thau et le massif de la Gardiole avec Sète Agglopôle ainsi que le Grand site de Minerve avec le Pays Haut Languedoc et vignobles.
>Des partenariats avec des organismes scientifiques et des regroupements professionnels : L’Institut national de la recherche agronomique et de l’environnement (INRAE) de Montpellier et l’appellation d’origine contrôlée « Languedoc » participent ainsi à la démarche.
Concrètement, sur ces territoires, des pratiques vertueuses et innovantes ont été encouragées telles que :
-L’utilisation de cépages résistants,
-L’irrigation raisonnée,
-La réduction de produits phytosanitaires,
-L’adoption de démarches à haute valeur environnementale
Cette démarche s’inscrit dans le Plan Alimentaire territorial (PAT), l’un des treize engagements du Département pour ce nouveau mandat, qui place en priorité l’accompagnement des professionnels des filières agricoles vers un développement durable de leur production.