Les actions de démoustication se poursuivent toujours sur le Département
Les actions de démoustication par l'EID Méditerranée sont réalisées contre les larves de moustiques, c’est-à-dire les premiers jours de développement de ces insectes, après l’éclosion des œufs, lorsque ceux-ci se développent à l’état de larves (4 stades larvaires) avant de devenir des adultes volants.
C’est cette stratégie que l’on dit anti-larvaire qui permet à l’EID d’être très sélective dans sa lutte (le Bti, seul produit utilisable ne tue que les larves de moustiques) et précise dans ses actions (les larves de moustiques se développent dans les marais autour des étangs dans des secteurs répertoriés précisément et connus par les agents de l’EID) : les œufs pondus précédemment sur les sols asséchés des marais éclosent dès lors qu’une submersion s’opère par la pluie, les entrées maritimes ou encore par les irrigations humaines (mise en eau de prairies par exemple).
"Le premier travail de nos agents est donc d’identifier sur le terrain les mises en eau existantes, de déterminer si ces mises en eau ont entraîné le développement de larves de moustiques et de lancer le cas échéant des traitements par voie aérienne (avion ou hélicoptère) ou par voie terrestre (engins spécialisés ou manuellement) selon l’importance des surfaces concernées et selon la configuration du terrain. Sur l’ensemble de la zone d’action de l’EID (de la frontière espagnole à l’étang de Berre hormis la Camargue qui n’est pas démoustiquée) l’EID traite en moyenne annuelle 30 000 à 35 000 hectares dont, toujours en moyenne, 75 % par voie aérienne. Selon les années et les périodes de l’année (variation des conditions météorologiques –pluie et coups de mer- mais aussi de l’action humaine via les mises en eau artificielles) il peut y exister de grandes variations : à titre d’exemple sur l’ensemble de la zone d’action , 27 000 hectares ont été traités en 2017 et 38 000 en 2018…mais les actions des agents sont mises en œuvre toute l’année car les mises en eau ne sont bien entendues pas programmables et que les 2 espèces de moustiques concernées par la lutte sur les zones humides du littoral sévissent toute l’année (l’une plus spécifiquement en période estivale, l’autre le reste de l’année.)" précise Didier Moulis, Directeur Technique de l'EID MEDITERRANEE
Pour ce qui concerne spécifiquement le littoral héraultais, ce sont chaque année de l’ordre de 6 à 10 000 hectares qui sont traités de l’embouchure de l’Aude à la Grande-Motte : cette année plus de 6000 hectares ont d’ores et déjà été traités depuis le début de l’année dont 4500 à 5000 sur le secteur compris entre Agde et la Grande-Motte.
Et Didier Moulis rajoute : "L’épisode de ces dernière semaine (fortes pluies les 22 et 23 octobre dernier), sans être exceptionnel (les fortes pluies automnales ne sont pas rares en climat méditerranéen) a néanmoins eu une incidence en matière de lutte contre les moustiques car ces mises en eau de sont opérées sur des sols très secs, sur lesquels de nombreux œufs de moustiques étaient présents et avec des températures encore relativement élevées : ces 3 dernières semaines (mais principalement la semaine du 28 octobre au 1er novembre) près de 1500 hectares ont été traités sur le littoral héraultais dont 1200 à 1300 sur les zones humides entre Agde et La Grande-Motte (dont environ 1000 par voie aérienne)."