Yves Thos, affichiste de cinéma
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Du 21 juillet 2021 au 29 août 2021
Connaissez-vous le point commun entre "La Dolce vita" de Fellini, "On a volé la cuisse de Jupiter" de Audiard et "Spartacus" de Kubrick ?
Le gardois Yves Thos a signé les affiches de ces films et de bien d'autres.
La présente exposition a pour ambition de faire mieux connaître son œuvre singulière et d'en éprouver la valeur.
Cette exposition événement compte 43 affiches, issues majoritairement des collections de la cinémathèque de Perpignan. Elle est accueillie à la Halle Tropisme de Montpellier, du 21 juillet au 29 août,
À propos des affiches de films
Les affiches de film ont longtemps été le parent pauvre du Septième Art. Cela paraissait d'autant plus injuste qu'étant présentes depuis sa naissance et gardant au fond de leur mémoire de papier le souvenir de centaines de milliers de films de toutes périodes, de tous styles, de tous rangs, elles avaient largement contribué à écrire sans le savoir une sorte d'histoire parallèle du cinéma.
(...) L'affiche, véritable médiatrice, « interprétait », « imaginait » et d'une certaine manière « représentait » le goût du public, parfois bien davantage que les films eux-mêmes.
Quant aux hommes chargés de les dessiner, longtemps leur sort ne fut guère plus enviable. Presque tous considérés jusqu'à la Première Guerre mondiale comme de simples ouvriers, on n'accordait que peu de prix à leurs œuvres qui, la plupart du temps, demeuraient anonymes.
Qui étaient donc vraiment ces affichistes de cinéma ?
À quelques rares exceptions près, des artisans modestes, très peu connus du grand public. Venus d'horizons divers, ils étaient peintres, décorateurs de théâtre, caricaturistes, auteurs de bandes dessinées, graphistes publicitaires auxquels s'ajoutait un gros bataillon d'illustrateurs de presse travaillant à la pige. Quelques-uns sortaient des écoles d'art, d'autres — notamment jusque dans les années soixante — cultivant simplement un don naturel, apprenaient leur métier sur le tas. Parmi eux, on trouve, détail non dénué d'intérêt, à peu près une femme pour cent hommes. Néanmoins, à chaque génération, quelques-uns, peut-être les meilleurs ou les plus entreprenants, parvenaient à se distinguer.
Yves Thos est l'un d'entre eux, qui compte aujourd'hui encore parmi les derniers grands affichistes classiques. Né à Clichy en 1935 d'une famille modeste, il entre en apprentissage dès l'âge de quatorze ans. Son travail consiste alors à préparer les calicots sur lesquels les illustrateurs chevronnés peignent les très grandes affiches qui ornent à l'époque la devanture des salles. Après trois ans, il est enfin autorisé à peindre sa première toile, mais il lui faudra attendre quelques années encore avant de se voir confier la réalisation de sa première affiche papier. Cette consécration arrive en 1955.
Informations pratiques
Du mercredi au samedi de 16h à 20h
Entrée Libre