Lutte contre la précarité : la ville de Montpellier reloge les 25 occupants du squat court-circuit
Depuis plusieurs années le squat dit « court-circuit », situé boulevard de Strasbourg, héberge des personnes en situation de précarité. Après des années d’inertie, la nouvelle municipalité a pris à bras le corps ce dossier, dans le cadre de son action contre l’habitat indigne.
Ce samedi 20 novembre 2021, Michaël Delafosse, maire de Montpellier, Michel Calvo, adjoint au maire délégué à la Ville fraternelle et vice-président du CCAS, et les partenaires de l’opération (Secours Catholique, Médecins du Monde, Fondation Abbé Pierre et Vinci Immobilier) ont assisté à la fin des opérations de restitution du bâtiment et de relogement des 25 personnes hébergées grâce à la mise à disposition d’habitat intercalaire sous l’impulsion de la Ville.
Lors du Conseil municipal du 30 novembre 2021, une délibération actera l’essor de l’habitat intercalaire, après un diagnostic de plusieurs mois : 130 personnes seront sorties de la rue et de l’habitat indigne en 2022 grâce à ce nouveau levier.
Une situation débloquée grâce au volontarisme de la municipalité, après des années d’inertie
Le squat court-circuit occupe depuis plusieurs années un immeuble propriété de Vinci Immobilier au 42-46 boulevard de Strasbourg. A la demande du propriétaire, et devant le risque d’une expulsion imminente, la Ville s’est emparée de la résolution de cet habitat indigne il y a plusieurs mois. Un travail de diagnostic social a été engagé par les services sociaux de la Ville et en premier lieu par le CCAS pour établir la typologie des familles hébergées, leur situation professionnelle et leurs besoins exprimés.
Grâce à la politique volontariste de développement de l’habitat intercalaire, une solution de relogement dans un logement de la Ville voué à la destruction dans quelques années a été identifiée. Vinci Immobilier, en contrepartie de la libération de son bien immobilier, s’est engagé à rénover le futur logement pour le doter des éléments de confort élémentaire et prendre en charge l’accompagnement social des familles réalisé par les associations dans le nouveau site.
En quelques semaines, le futur logement a été mis aux normes pour pouvoir accueillir décemment ces familles (sécurisation électrique, création de douches et de WC, réaménagement de chambre, changement du chauffage). Une convention d’occupation d’une durée de 18 mois a été passée entre la SERM, propriétaire de l’habitat intercalaire, et l’association du Secours Catholique pour garantir cette mise à disposition et permettre le temps d’un parcours d’insertion.
Une démarche partenariale avec les associations
A l’instar de la restitution du squat LUTTOPIA en mars dernier, la municipalité a engagé depuis plusieurs semaines un travail partenarial avec les associations pour parvenir au relogement des familles du squat « Court-circuit », sous le coup d’une procédure d’expulsion imminente.
En amont, le Secours catholique et Médecins du monde, avec le soutien de la Fondation Abbé
Pierre, ont accepté de réaliser une médiation sociale avec le collectif d’habitant. Ce travail de terrain a permis d’obtenir un accord des personnes hébergées pour quitter le squat au 20 novembre. Les 25 personnes, essentiellement originaires d’Europe de l’Est, ont pu être accompagnées dans l’accès à la santé et aux droits, tout en bénéficiant d’un soutien opérationnel pour évacuer le squat. Grâce à un conventionnement avec la Ville et Vinci Immobilier, ce collectif inter-associatif restera présent auprès des familles pour que le projet collectif d’habitat intercalaire soit partagé et respecté, tout en poursuivant le suivi de leur parcours d’insertion social et professionnel.