Folies architecturales : Odile Decq désignée pour la Folie Vernière
Après les Folies montpelliéraines du XVIIIe siècle, la Folie divine et l'Arbre Blanc des années 2010, Montpellier relance les Folies architecturales afin de réaffirmer ses caractéristiques de terre d'hospitalité pour l'architecture contemporaine.
13 nouveaux sites, répartis sur toute la ville, avec l'objectif de la rééquilibrer, ont ainsi été identifiés le long des lignes de tramway et de bustram pour inventer la ville de demain, désirable et participer à la transition écologique et sociale du territoire.
Les premières Folies seront présentées au MIPIM de Cannes, salon international de l'immobilier, le mardi 14 mars à 17h45.
Folies architecturales du XXIe siècle
Les Folies montpelliéraines sont l’expression d’une créativité architecturale bourgeoise, par l’édification, au XXVIIIe siècle, de maisons de villégiature au coeur de parcs paysagers en bordure de la cité, rattrapées depuis par la ville.
Plus récemment, la Folie Divine de Farshid Moussavi, et l’Arbre Blanc, de Sou Fujimoto (avec Manal Rachdi, Nicolas Laisné et Dimitri Roussel) ont démontré une nouvelle fois que la puissance d’un geste architectural servait le rayonnement international de la ville tout autant que le plaisir d’habiter son quotidien.
" Relancer les Folies, c’est inviter tous les architectes et promoteurs à venir s’exprimer à Montpellier, à fabriquer le patrimoine du XXIe siècle en dessinant des oeuvres qui auront rendez-vous avec le temps. Des oeuvres d’art qui seront visibles de tous dans l’espace public, l’espace du commun. Des oeuvres qui cohabiteront avec celles de Ricardo Bofill, Paul Chemetov, Sou Fujimoto, Edouard Francois, Massimiliano Fuksas, Xavier Gonzales, Zaha Hadid, Farshid Moussavi, Jean Nouvel, Rudy Ricciotti, Carmen Santana, Philippe Starck et tant d’autres. Relancer les Folies c'est renouer avec l'histoire de la ville tout en participant à l’invention de la ville de demain. Une ville qui doit rompre avec le modèle de l’étalement urbain et inventer une nouvelle forme de densité acceptable par tous. Une ville du beau, de l’excellence, du partage. C'est laisser la place à une architecture débridée, libre, audacieuse : un enjeu en termes culturel, touristique et donc économique." Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole.
La sentinelle d’Odile Decq
L’îlot Vernière, situé à la porte du Pila Saint Gély, porte d’entrée historique de la ville, est une programmation atypique dans cette première vague de folie. Sa surface est seulement de 236 m² et la hauteur maximum de 18 mètres.
Le bâtiment proposé par Odile DECQ et AEKO deviendra iconique aux formes arrondies épousant la courbure du terrain. La sentinelle est un signal urbain fort.
Il sera composé de :
- RDC double : un restaurant avec mezzanine
- R + 2 : une galerie d’art, un magasin/atelier d’art
- R + 3/4 : deux niveaux de coworking
- R+5 : un rooftop de détente, avec bassin d’eau, végétation, mobilier dédié aux coworkers.
Odile Decq
Parmi ses réalisations les plus connues : le Musée d'Art Contemporain de Rome, le Fangshan Geopark Museum de Chine ou encore le fameux restaurant de l'Opéra Garnier à Paris.
Atypiques et exigeantes, ses réalisations lui ont valu plusieurs prix. Après avoir dirigé l’Ecole Spéciale d’architecture et avoir donné des cours et des masterclass dans le monde entier (à l'Université de Montréal, à l'Université technique de Vienne, à la Bartlett School of Architecture, ou encore à la Kunstakademie de Düsseldorf ), Odile Decq a dirigé L’Ecole Spéciale d’Architecture à Paris de 2007 à 2012 avant de créer sa propre école.