Inauguration du portail Vasarely et de la statue du dieu de l’Artémision (Poséidon) à l'université Paul Valery
Ces démarches patrimoniales s’inscrivent dans un partenariat très fructueux entre la Ville et la Métropole de Montpellier et l’Université Paul-Valéry.
La restauration du portail Vasarely
Conçu par le père de l’art optique, Victor Vasarely (1907-1997), ce portail monumental est commandé en 1966 dans le cadre du 1% de la construction du nouveau campus littéraire de l’Université de Montpellier, devenu l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 en 1970.
Le portail de la faculté des Lettres et Sciences humaines est le résultat d’une longue maturation des expériences de Vasarely, nourries par ailleurs par l’usage d’éléments préfabriqués issus de procédés industriels, permettant la création monumentale.
Objet fonctionnel et œuvre esthétique, la structure métallique éminemment graphique présente divers motifs géométriques (croix, cercles, losanges, carrés) créés par la distorsion de tubes initialement parallèles. L’ensemble qui se déploie sur le support bidimensionnel du portail génère ainsi de subtiles illusions optiques comme des effets creux ou bombés selon les mouvements de la lumière. Il faut noter le remarquable travail du ferronnier qui a concrétisé la vision de Vasarely.
Déposé en 2021, le portail fait l’objet d’une restauration importante par l’Université Paul-Valéry et est réinstallé en 2022. Il fait partie d’un ensemble plus important d’œuvres créées également à l’occasion de la construction du campus et est labellisé « Architecture contemporaine remarquable ».
La restauration de la statue du dieu de l’Artémision et le projet de restauration
À Montpellier, ce dieu est habituellement identifié à Poséidon, le dieu de la mer. En réalité, son identité n’a jamais pu être tranchée par les historiens de l’art, l’objet tenu dans la main droite n’ayant pas été retrouvé par les archéologues. Il peut ainsi s’agir de Poséidon armé de son trident, mais également de Zeus s’apprêtant à frapper de son éclair.
L’original en bronze, daté du milieu du Ve siècle avant notre ère, est découvert entre 1926 et 1928 sur la pointe nord de l’Eubée, au large du cap Artémision qui lui laisse son nom. Il est extrait des entrailles d’un navire qui semble avoir fait naufrage au IIe siècle. Il est aujourd’hui conservé au musée archéologique d’Athènes.
La présente copie en bronze est ainsi commandée au musée athénien, qui la réalise pour un montant de 24 000 €. La statue montpelliéraine est installée au cœur de la fontaine de la place du Nombre d’or à Antigone le 30 septembre 2003. Exposée au contact de l’eau, soumise aux interactions des usagers, elle présente dès 2009 de nombreuses altérations (fragilités de la cheville et du bras droit, traces de chlorure, de calcaire et de corrosion) et est finalement mise à l’abri.
Le 14 juin 2023, le Conseil municipal se prononce favorable à une mise en dépôt de la statue au sein du musée des moulages, afin de favoriser sa bonne conservation et sa présentation aux publics. La Ville de Montpellier pourvoit alors à sa restauration, qui est confiée à l’entreprise spécialisée A-Corros située en Arles. Le coût total de l’opération s’élève à 46 104 € (transport compris).
Le contexte plus large de la statuaire d’Antigone
La restauration du dieu de l’Artémision s’inscrit dans le cadre plus large des soins apportés à la statuaire d’Antigone.
Ces derniers mois, la statue de la Victoire de Samothrace (retrouvée sur l’esplanade de l’Europe à l’occasion du concert de Radio-France en juillet), Moïse et Le philosophe assis (situés à l’entrée de la médiathèque Emile-Zola), ainsi que Le faune jouant de la flûte (place Dionysos) ont ainsi déjà été restaurés. La Diane de Versailles se refait également une beauté et retrouvera sa place à l’entrée de l’hôtel de Métropole au printemps à l’issue du réaménagement de l’avenue Léon-Blum et de la place Zeus.
Le contexte plus large du partenariat avec l’Université Paul Valéry
Le 26 juillet 2022, le Conseil métropolitain a délibéré en faveur de la signature d’une convention-cadre de partenariat entre la Métropole, la Ville et l’Université, qui investit 3 grands champs de coopération commun aux trois institutions :
- Le développement de l’offre artistique, culturelle, patrimoniale et l’accès à la culture pour tous ;
- La formation et la recherche dans le champ culturel et patrimonial ;
- Le rayonnement culturel du territoire.