Il y a 80 ans disparaissait Jean Moulin, le plus célèbre des résistants français pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais celui qui demeure le symbole de la France luttant contre l’oppression et le nazisme était aussi une personnalité politique et un dessinateur accompli. À l’occasion du 80e anniversaire de sa mort, la Région lui rend hommage avec une série de commémorations.

Un grand résistant et caricaturiste

Le 8 juillet 1943, Jean Moulin décédait dans un convoi qui le menait vers l’Allemagne, après avoir été torturé par la Gestapo [1]. Arrêté une première fois en 1940 par les Allemands pour son premier acte de résistance, il est révoqué de son poste de Préfet d’Eure-et-Loir par le régime de Vichy. Jean Moulin rejoint alors les rangs de la France libre du général de Gaulle. Sa mission : unifier les mouvements de résistants sur le sol français. Un travail qui lui vaudra d’être décoré de la Croix de la Libération [2] par Charles de Gaulle, qui le nomme seul représentant du Conseil national de la Résistance. Jean Moulin organise le 27 mai 1943 la première réunion de ce comité. Il sera à nouveau arrêté par les Allemands, le mois suivant.

Si Jean Moulin a sacrifié sa vie pour combattre l’Allemagne nazie, il était aussi un artiste talentueux. Ses premiers dessins ont été diffusés dans La Baïonette, un journal satirique conçu pour remonter le moral des soldats français lors de la Première Guerre mondiale. Son statut de haut-fonctionnaire (attaché au Cabinet du préfet de l’Hérault, préfet de l’Aveyron, puis de l’Eure-et-Loir) l’obligera par la suite à signer ses œuvres de son nom d’artiste, Romanin.