La forte inflation qui pèse sur les ménages a des conséquences encore plus importantes pour ceux qui sont déjà fragilisés par la crise sanitaire. Face à l’augmentation des prix des denrées et de l’énergie, la Région vient en aide aux associations d’aide alimentaire qui accompagnent les personnes les plus en difficultés, notamment les jeunes [1]. Un accompagnement en renfort de son action en faveur d’une alimentation de qualité, accessible à toutes et à tous.
Appui aux associations locales
Manque de moyens logistique, matériel et humain… Les associations d’aide alimentaire font face au quotidien à de nombreuses difficultés, amplifiées par l’augmentation du coût de la vie. La Région a débloqué en 2023 de nouvelles aides pour les accompagner dans leurs missions. Un soutien exceptionnel a été ainsi accordé au projet de plateforme mutualisée de la Banque Alimentaire de Toulouse et sa région, et l’adhésion des Banques Alimentaires du territoire auprès de la centrale régionale d’achat Occit’alim est en cours d’expérimentation pour faciliter leur approvisionnement en produits locaux.
Afin de structurer la logistique et l’approvisionnement, la Région a également lancé un appel à projet. 12 associations y ont répondu, parmi lesquelles les restos du coeur du Tarn, la plateforme Solidarité Internationale (Pyrénées-Orientales), et l’association Manalia (Hérault).
Les structures qui agissent en faveur d’un accès pour tous à la qualité alimentaire sont également soutenues par la Région. L’Occitanie a ainsi contribué au projet de Cocagne Alimen’Terre [2], à l’expérimentation d’une Caisse commune de l’alimentation à Montpellier [3] et d’une Carte Alimentation Durable dans le Gers [4].
Une alimentation accessible à tous
Des solutions concrètes pour permettre à chacun de bien manger, sans sacrifier son pouvoir d’achat. La Région fait de cet objectif une priorité depuis 2020, grâce au dispositif « Bien manger pour tous ». Lancé pour faire face à la précarité alimentaire des étudiantes et étudiants pendant le premier confinement, l’opération s’est étendue aux jeunes en difficultés - accompagnés par les Missions Locales -, et aux élèves des Écoles de la 2e chance. Ils apprennent ainsi à cuisiner avec des formateurs qualifiés des recettes simples et bon marché, avec des produits locaux et de saison. « Des habitudes qui peuvent être utiles tout au long de la vie », souligne Carole Delga, présidente de Région.
Autre pan de l’action de l’Occitanie en faveur de la solidarité alimentaire, le développement des épiceries sociales et solidaires sur le territoire, à l’image du MIAM Collectif de Perpignan, soutenu par la Région via un budget participatif. Cette cantine associative et solidaire propose des repas complets de qualité à partir d’invendus bio, et surtout à petit prix. La Région leur a donné un coup de pouce au démarrage de leur activité en 2020, leur permettant d’équiper la cuisine et de participer aux frais de fonctionnement de la structure.
Les lycées, relais de la solidarité alimentaire
Dès 2016, des solutions ont été mises en place pour diminuer le gaspillage alimentaire et faciliter le tri des déchets dans les établissements scolaires. À ce jour, 85 % des lycées d’Occitanie ont adopté ces bonnes pratiques. Pour aller plus loin, la Région a expérimenté avec l’association MIAM’UP à la rentrée 2023 un dispositif de récupération et redistribution alimentaire dans sept lycées, à destination des étudiants en situation de précarité.
Enfin, la Région adapte le coût de la cantine au sein des
lycées pour les familles en difficultés, via le Fonds régional d’aide à la restauration (FRAR).
[1] Selon une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), près de 20% des étudiants ne mangent pas à leur faim en France.
[2] Porté par les Jardins de Cocagne, le projet Cocagne Alimen’Terre a pour objectifs de favoriser l’approvisionnement durable des réseaux engagés et de sensibiliser les territoires à la nécessaire transition alimentaire.
[3] Grâce à la Caisse commune de l’alimentation, les habitantes et habitants peuvent acheter des aliments sains dans des lieux de distribution qui répondent à un cahier des charges précis. Ils disposent de bons d’achat mensuels de 100 euros.
[4] Le département du Gers est à l’initiative de l’expérimentation de chèques alimentaires qui octroient aux bénéficiaires des crédits qu’ils peuvent utiliser dans des lieux conventionnés pour acheter des produits alimentaires.