Rénovation du Pont des Soupirs
Longtemps privés de son accès depuis novembre 2016 par arrêté municipal, les Pradéens peuvent s'adonner dorénavant à leur promenade en franchissant l'ouvrage en pierre de taille du XIXe siècle et son ouvrage annexe permettant au chemin vicinal dit du « Triadou » de traverser le petit fleuve Le Lez.
les maires de Saint-Clément-de-Rivière, de Prades-le-Lez, de Montferrier-sur-Lez étaient présents à la visite de la première tranche de chantier
A eux deux, ils assurent la desserte au domaine départemental de Restinclières et de la source du Lez, chers aux promeneurs et aux cyclistes, depuis Prades-le-Lez ou Saint Clément de Rivière, via la liaison voie verte de l’allée des platanes.
Ce samedi 5 mai 2018, Philippe Saurel, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Maire de la Ville de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole et Jean-Marc LUSSERT, Maire de Prades-le-Lez, Vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, délégué à la prévention des risques majeurs et à la gestion des milieux aquatiques ont visité les travaux de rénovation du Pont des Soupirs. Ces travaux, d’un montant de 183 0000 € sont financés par Montpellier Méditerranée Métropole.
Le lez, un refuge pour la population endémique du Chabot
Pour préserver l’environnement et le petit fleuve Le Lez, classé site protégé par l'Etat en 2001, les travaux du Pont des Soupirs et de l’ouvrage annexe devaient impérativement être réalisés avant la période de reproduction du poisson le Chabot du Lez - espèce menacée qui survit sous les cailloux, de Prades-le-Lez à Saint-Clément-de-Rivière, sur deux kilomètres - et après le réveil des chauves-souris. Des abris à pipistrelles ont été réalisés dans l’ouvrage annexe par la constitution de 14 cavités dans le béton de confortement de la voûte. A noter que ces populations de chiroptères qui sortent d'hibernation à la fin de l'hiver sont friandes d'insectes et de papillons nocturnes, dont certains sont nuisibles aux cultures, sans compter les terribles moustiques qui peuvent gâcher nos soirées.
De nombreuses dégradations signalées par le rapport du bureau d’étude SEDOA
Dès 2017, Montpellier Méditerranée Métropole, titulaire de la compétence voirie, a lancé un projet de réhabilitation de ces ouvrages dont la structure des ponts étant gravement altérée mettant en cause la sécurité des usagers. Les intempéries de cet hiver ont confirmé la nécessité d’engager des travaux conservatoires afin d’assurer la pérennité de l’ouvrage. Ces travaux ont démarré en février dernier pour le Pont des Soupirs et mars pour l’ouvrage annexe et ont eu lieu uniquement sur les parties fortement dégradées : des fractures verticales du parapet, une forte érosion de plusieurs moellons sur la douelle, des traces de ruissellements d’eau en intrados accompagnées de concrétions calcaires engendrant des disjointoiements profonds, des disjointoiements généralisés sur les tympans et les murs de l’ouvrage parfois suivis d’effondrements localisés, un bombement important d’environ 10 m2 probablement dû à des infiltrations d’eau dans la voûte.
Suivront en 2019-2020, les travaux de réhabilitation définitifs de cet ouvrage.