Vendredi 6 avril 2018 à propos du Jornalet Languedocian
Salle de la Vieille Porte du Château de lavérune à 20h30
En restituant le temps d'une conférence la génèse de "La Campana de Magalouna", une revue occitane qui s'est imposée jusqu'en 1933 dans le Bas-Languedoc, Dominique Caucat, passionné et attentif au passé et au futur occitans, racontera les moments graves et les forces intellectuelles de l'époque qui ont alimenté le journal languedocien "La Cloche de Maguelone".
Une plongée dans l'Histoire pour accéder à la Modernité
Née en 2014, l'Association « d'Aïci d'Alaï » de Saussan qui s'intéresse aux traces de l'occitan dans six communes de l'Hérault est l'héritière d'une histoire qui remonte au temps où les plumes fameuses comme celle de François Dezeuze alias l'Escoutaïre disparu en 1948, s'imposaient. Ce chantre de la culture occitane populaire anima ce journal bimensuel publié à Montpellier dès 1892 et donc participa par l'écriture à la vie montpelliéraine pendant quatre décennies. Le fait occitan resté présent au travers du souvenir de François Dezeuze, libraire, papetier imprimeur très connu à Montpellier en son temps, père du peintre Clapiérois Georges Dezeuze, sera évoqué ce soir-là.
Dominique Caucat, auteur d’un mémoire de master d’occitan sur le même thème, ne manquera pas de présenter les contenus de la revue car chaque numéro, entièrement rédigé en occitan, contenait une chronique, des poèmes, des pièces de théâtre, des textes sur l’histoire littéraire de la région, des chansons, des devinettes, des anecdotes ainsi que des publicités.
Max Rouquette y publia son premier texte à l’âge de 19 ans, en 1927, Lou paure ome e la Crous sous le pseudonyme de Max Cantagril.
Renseignements : 06 75 97 68 65 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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La Campana de Magalouna (1892-1933)
Elle a sonné en claire langue d’oc pendant 41 années et quelques 80 ans après que son chant se soit éteint, l’évocation du petit journal montpelliérain fait encore naître un sourire sur les lèvres et des étincelles dans les yeux : son souvenir, encore vif, est aimable et réjouissant pour nous laisser entendre que les Campaniers avaient réussi, eux, pour reprendre le vers fameux de Mistral, « à chanter pour les bergers et les gens des mas » ou plutôt des masets et pour le petit peuple de leur ville. Nous la ferons sonner à nouveau cette Campana comme lors de sa naissance félibréenne, à grande volée, jusqu’à ses pauvres glas, nous nous mettrons à l’écoute de l’Escoutaire, nous irons avec lui faire ripaille au maset, et, s’il le faut, nous ressusciterons pour tirer sur la corde les quelques 600 Campaniers d’autrefois. Peut-être entendrons nous, au-delà du tumulte, le bourdonnement d’une époque, le murmure de l’âme d’un pays?
Dominique Aussenac, vice-président de l'association d'Aïci d'Alaï
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