Maïa Barouh s’est tardivement autorisée à rejeter l’injonction sociale d’une appartenance culturelle exclusive. Ses deux langues maternelles, le français et le japonais, s’entremêlent au creux des mêmes chansons, tout comme s’y entrelacent voix et flûte. Biberonnée à la bossa et aux douceurs que lui susurrait Pierre Barouh, son père « roi du slow-biz », elle a vu dans les outrances underground, dans les sonorités abrasives des machines, dans le délicieux brouillage des repères, une forme d’émancipation joyeuse. Voix tellurique, transe tribale, présence magnétique : un pur sortilège.
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