La décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) est tombée ce jeudi fin de matinée : "Les États membres ne peuvent pas déroger aux interdictions expresses de mise sur le marché et d'utilisation de semences traitées à l'aide de produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes". Elle intervient à la suite d'une action de PAN Europe dont Générations Futures est membre et François Veillerette, notre porte-parole, est administrateur.
Cette décision intervient alors que le gouvernement français propose d'accorder, pour la troisième année consécutive, une dérogation pour l'usage de néonicotinoïdes en enrobage de semences pour la filière de la betterave sucrière. Le contenu de cette dernière est actuellement mis à la consultation du public jusqu'au 24 janvier.
Générations Futures s'oppose depuis trois ans et par tous les moyens à cette dérogation. Récemment, nous vous avons demandé de participer massivement à la consultation mentionnée précédemment pour vous y opposer. Nous recensons plus de 2500 participations ! Ces dernières années, nous avons aussi envoyé descourriers au gouvernement, lancé des actions d'interpellation de nos décideurs, intenté des actions en justice, publié des rapports indépendants, organisé des conférences...
Nos équipes ont déployé un maximum d'actions pour faire pression et mettre fin à l'usage de ces substances extrêmement dangereuses pour les pollinisateurs, la biodiversité, le vivant. Aujourd'hui, le travail a payé !
Cette décision de la CJUE valide les positions de Générations Futures depuis plus de deux ans contre la dérogation permettant le recours aux néonicotinoïdes et invalide les positions du gouvernement Macron pour une telle dérogation qui s'avère illégale ! Notre association demande au gouvernement de retirer immédiatement sa proposition de nouvelle dérogation en 2023.
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