Philippe Raybaud propose dans les grandes chansons françaises : "Pauvre Rutebeuf."
Comme chaque semaine, nous vous invitons à découvrir une grande chanson française. Aujourd’hui, nous vous dévoilons : pauvre Rutebeuf ( paroles Rutebeuf musique Léo Ferré) interprétée par Joan Baez.
Poésie médiévale, Rutebeuf (1230-1285) poète, trouvère et auteur satirique du moyen-âge.
Pauvre Rutebeuf, reprend en musique la poésie d’un troubadour du XIIIe siècle. Troubadour champenois, dont on ne se rappelle que le nom, Rutebeuf chante dans cette complainte les petits malheurs de son existence, la laideur de sa femme et la pauvreté dont il est accablé…
Joan Baez :
Joan Baez a délivré son message de liberté, d'égalité et de paix en s'appuyant sur la musique folk et la country. " Vous n'avez pas le loisir de choisir quand et comment vous allez mourir. Vous pouvez toutefois décider comment vous allez vivre". Des propos de Joan Baez qui donnent toute l'étendue du personnage, une artiste qui combat les inégalités politiques et sociales. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement lorsque son père est mexicain, sa mère irlandaise et que l'on a vécu son enfance en Californie du Sud ? Elle lutte contre la ségrégation raciale qui continue de se développer tout au long des années 60 ; un combat qu'elle mènera de nouveau dans les années 80 en s'élevant contre l'Apartheid en Afrique du Sud.
La Folk devient pour la chanteuse le moyen de défendre ses idéaux qu'elle partage avec Bob Dylan , un fervent pacifiste qu'elle rencontre en 1963 et dont elle lance la carrière et interprète de nombreux titres. Dès lors, ses chansons prennent un tournant politique, notamment avec "We shall over come".
( Nous vaincrons ). Avec son mari, David Harris, également pacifiste, la chanteuse folk populaire se mue en interprète country.
Alors qu'un vent conservateur souffle sur les États-Unis, Joan Baez passe beaucoup de temps en Europe, où elle se produit régulièrement, notamment en France avec un concert caritatif organisé en 1980 pour la veillée de Noël sur le parvis de Notre-Dame de Paris. 25.000 personnes assistent à cette représentation qui s'achève en apothéose avec le titre de Bob Dylan "Blowin' in the wind" accompagné par les orgues et les cloches de la cathédrale.
Dans les années 90, elle reprend son bâton de pèlerin pour défendre les laissés pour compte de Bosnie et sera l'une des premières artistes à se produire à Sarajevo. En 1995, elle soutient les femmes dans son album "Ring them bells" où elle chante notamment avec Indigo girls, un duo solidaire de la communauté lesbienne.
Attachée au public français, Joan Baez est de retour dans l'hexagone en octobre 2008 sur la scène parisienne du Palais des Congrès.
En 2008, elle fait paraître son premier album en cinq ans, «Day After Tomorrow», enregistré à Nashville. Il entre dans le Top en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
Joan Baez s’embarque ensuite pour une tournée internationale ininterrompue depuis dix ans, et passe plusieurs fois par la France. En 2011, elle y donne 8 concerts.
De Woodstock à la Fête de l'Humanité, Joan Baez a délivré son message de liberté, d'égalité et de paix en s'appuyant sur la musique folk et la country. Le 18 mars 2011, elle reçoit un hommage d’Amnesty International pour ses services rendus à la cause des droits de l’Homme.
Sa voix s'élève aujourd'hui encore sans rien avoir perdu de sa spontanéité, de son naturel et de sa force de témoignage.
Philippe Raybaud.