Aides au secteur culturel

La DRAC Occitanie met à disposition des acteurs culturels, un vade-mecum afin de les orienter et de les conseiller sur les mesures et dispositifs mis en œuvre par l’État en cette période de crise.

Le document est régulièrement mis à jour sur le site de la  DRAC.
Les acteurs de l’ensemble des secteurs culturels trouveront dans ce document les réponses aux questions qu’ils se posent, ainsi que les contacts des personnes qui pourront les conseiller.

Cette initiative fait suite aux propos de Franck Riester, ministre de la Culture, qui déclarait le 18 mars dernier : « La crise sanitaire sans précédent qui touche notre pays frappe de plein fouet les acteurs de la culture. Nous devons tout mettre en œuvre pour assurer leur survie. C’est l’avenir même de notre modèle culturel qui est en jeu. ».

 

Le point de vue d'Ariane Mnouchkine, Directrice du Théâtre du Soleil sur la situation !

Comment se vit le confinement au Théâtre du Soleil ?

Comme nous pouvons. Comme tout le monde. Nous organisons des réunions par vidéo avec les soixante-dix membres du théâtre et parfois leurs enfants. Retrouver la troupe fait du bien à tous. Surtout à moi. Nous réfléchissons : après le déconfinement, comment faire ? Comment reprendre le théâtre, qui ne se nourrit pas que de mots mais surtout de corps ? Quelles conditions sanitaires mettre en œuvre sans qu’elles deviennent une censure insupportable ? Masques, évidemment, distanciations physiques dans les activités quotidiennes telles que les repas, les réunions, mais en répétition ? Se demander comment faire, c’est déjà être, un peu, dans l’action. Il se trouve que, le 16 mars, nous allions commencer à répéter un spectacle étrangement prophétique. Le sujet, que je ne peux ni ne veux évoquer ici, sous peine de le voir s’évanouir à tout jamais, ne varie pas. Mais sa forme va bouger sous les coups du cataclysme qui ébranle tout, individus, États, sociétés, convictions. Alors nous nous documentons, nous menons nos recherches dans tous les domaines nécessaires. Nous devons reprendre l’initiative, cette initiative qui, depuis deux mois, nous a été interdite, même dans des domaines où des initiatives citoyennes auraient apporté, sinon les solutions, du moins des améliorations notables sur le plan humain.

Quel est votre état d’esprit ? J’ai du chagrin. Car derrière les chiffres qu’un type égrène chaque soir à la télévision, en se félicitant de l’action formidable du gouvernement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la souffrance et la solitude dans lesquelles sont morts ces femmes et ces hommes. La souffrance et l’incompréhension de ceux qui les aimaient, à qui on a interdit les manifestations de tendresse et d’amour, et les rites, quels qu’ils soient, indispensables au deuil. Indispensables à toute civilisation. Alors qu’un peu d’écoute, de respect, de compassion de la part des dirigeants et de leurs moliéresques conseillers scientifiques aurait permis d’atténuer ces réglementations émises à la hâte, dont certaines sont compréhensibles mais appliquées avec une rigidité et un aveuglement sidérants. Parlons-nous du théâtre ? Mais je vous parle de théâtre ! Quand je vous parle de la société, je vous parle de théâtre ! C’est ça le théâtre ! Regarder, écouter, deviner ce qui n’est jamais dit. Révéler les dieux et les démons qui se cachent au fond de nos âmes. Ensuite, transformer, pour que la Beauté transfigurante nous aide à connaître et à supporter la condition humaine. Supporter ne veut pas dire subir ni se résigner.

C’est aussi ça le théâtre ! Vous êtes en colère ?

Ah ! ça oui ! Je ressens de la colère, une terrible colère et, j’ajouterai, de l’humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l’autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l’arrogance obstinée de nos dirigeants. Pendant une partie du confinement, j’étais plongée dans une semi-inconscience due à la maladie.

Au réveil, j’ai fait la bêtise de regarder les représentants-perroquets du gouvernement sur les médias tout aussi perroquets. J’avais respecté la rapidité de réaction d’Emmanuel Macron sur le plan économique et son fameux « quoi qu’il en coûte » pour éviter les licenciements. Mais lorsque, dans mon petit monde convalescent, sont entrés en piste ceux que je surnomme les quatre clowns, le directeur de la Santé, le ministre de la Santé, la porte-parole du gouvernement, avec, en prime, le père Fouettard en chef, le ministre de l’Intérieur, la rage m’a prise. Je voudrais ne plus jamais les revoir.

Que leur reprochez-vous ?

Montpellier - visite virtuelle du MoCO

Art contemporain d’Amérique Latine en Europe - Mecarõ. L’Amazonie dans la collection Petitgas

Comme d'autres établissements culturels, le MoCo - Hôtel des collections - à Montpellier inauguré en juin 2019 a fermé ses portes mais reste en ligne.

En attendant la réouverture du MoCo, une visite virtuelle : Anna Kerekes, conservatrice, nous parle de poésie du quotidien sur le territoire de l'Amazonie et l'esprit de la forêt dans l'exposition "Mecarõ. L'Amazonie dans la collection Petitgas" prolongée exceptionnellement jusqu'au 20 septembre 2020.

Autre contenu en ligne, Marie-Cécile Perez, médiatrice au MO.CO., nous parle de l’œuvre de l'artiste colombienne Milena Bonilla, "Size / To sell or to rent" présentée dans l'exposition "Mecarõ. L'Amazonie dans la collection Petitgas". https://www.youtube.com

Pour les enfants, des ateliers tutoriels pour reproduire des paysages de glace en lien avec l'exposition " Permafrost, les formes du désastre". https://www.youtube.com

A découvrir après le confinement au MO.CO. Hôtel des collections jusqu'au 20 septembre 2020.

Montpellier : un abonnement gratuit au réseau numérique des médiathèques

Le réseau des 31 Médiathèques de la Métropole de Montpellier vous offre un abonnement gratuit d'un mois. Profitez de milliers de ressources numériques, livres numériques, films et documentaires, presse en ligne, autoformation...

A partir du 25 mars 2020, consultez  gratuitement l'offre numérique pendant la fermeture des médiathèques depuis le 14 mars en raison de la crise sanitaire.


" Pour une culture accessible et gratuite pendant un mois pour tous les habitants des 31 communes de la métropole grâce au réseau des médiathèques et des ressources numériques", a souhaité le maire et président de la métropole Philippe Saurel.

L'abonnement gratuit permet d'accéder à toutes les ressources numériques du réseau des médiathèques : 
- 4000 livres numériques essentiellement des romans ;
- 3435 films de cinéma et 2317 films documentaires et également 225 films documentaires produits en région concernant des sujets de société ou d'actualité ;
- 1491 journaux et revues ;
- 1208 cours de langues, pour le code de la route, d'informatique et de vie pratique ;
- 700 000 vues de documents patrimoniaux concernant l'histoire, la littérature et les sciences.

Des crédits sont prévus pour renouveler l'offre, en faisant des acquisitions de droits pour les livres numériques et les films numériques.

Comment ça marche ?

  • Pour ceux et celles qui ne sont pas abonnés

Remplir le formulaire disponible sur cette page : https://mediatheques.montpellier3m.fr/covid-19.aspx et joindre un justificatif de domicile.
Les internautes recevront dans les plus brefs délais une réponse des équipes des médiathèques fournissant leurs identifiants temporaires, qui leurs permettront de s'identifier sur le portail des médiathèques et d'accéder librement et gratuitement à toutes les ressources.

  • Pour les abonnés

Pour ceux et celles qui ont un compte lecteur arrivant bientôt à échéance, adresser simplement un message via le formulaire : https://mediatheques.montpellier3m.fr/contactez-nous.aspx.

Plus d'infos en lignehttps://mediatheques.montpellier3m.fr/covid-19.aspx

 

Pass Culture : comment l'obtenir ?

Le « pass Culture », disponible depuis juin 2019 dans 14 départements permet de faciliter l'accès des jeunes de 18 ans à la culture en leur proposant des formes artistiques et des pratiques culturelles diversifiées. Le dispositif sera étendu à toute la France en janvier 2022. 

Illustration 1

Le « pass Culture », d'une valeur totale 500 €, utilisable en une seule ou plusieurs fois, vous permet de participer à des activités ou sorties culturelles (cinéma, musée, stage, atelier...) ou d'acheter des matériels et biens numériques (livre, téléchargement de musique, film...).

Si vous avez 18 ans et que vous résidez dans l'Hérault vous pouvez bénéficier du « pass Culture » :

  • Hérault (34)

Le dispositif fonctionne au moyen d'une application numérique géolocalisée dotée d'un crédit non renouvelable de 500 € qui donne accès aux offres culturelles situées à proximité de l'utilisateur. Ce crédit est utilisable dans un délai de deux ans à compter de l'activation du compte.

Pour bénéficier d'un compte personnel numérique, il faut :

  • être âgé de 18 ans au moment du dépôt du dossier. La démarche est possible jusqu'à la veille du 19e anniversaire ;
  • être de nationalité française, ressortissant d'un pays de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen ou de la Confédération suisse ou résider légalement et habituellement sur le territoire français depuis plus de un an ;
  • résider habituellement dans les communes, départements, régions et collectivités uniques concernées ;
  • souscrire aux conditions générales d'utilisation de l'application.

Si vous remplissez toutes les conditions, vous devez vous pré-inscrire en ligne sur le site du « pass Culture » et joindre les documents suivants :

  • pièce d'identité ;
  • justificatif de domicile à votre nom ou au nom de la personne qui vous héberge ainsi qu'une attestation d'hébergement et sa pièce d'identité.

Ces documents doivent être scannés.

Les activités éligibles au pass Culture sont détaillées dans l'arrêté du 5 février 2019 (tableau en annexe 1) .

  À noter : Un plafond de dépense de 200 € est prévu pour les biens matériels culturels (achat de livres, y compris numériques, de musique, d'œuvres audiovisuelles sur support physique, d'instruments de musique, de partitions ou d'œuvres d'art), ainsi que pour les offres en ligne (achat d'un accès à de la musique, d'œuvres audiovisuelles, de jeux-vidéo, de livres audio, de conférences, de presse dématérialisés). Il n'y en a pas pour les sorties culturelles (théâtre, concerts, musées, etc.), les pratiques artistiques (stages et ateliers de pratique, cours de danse, de dessin, de musique, etc.), les rencontres (avec artistes, découverte de métiers...) et les conférences et ateliers de médiation culturelle.

  À savoir : Les données à caractère personnel collectées dans le cadre du « pass Culture » sont destinées à son seul fonctionnement et ne peuvent être cédées à titre gratuit ou onéreux ou échangées.

Robert Lassalvy 1932 - 2001

Un vague projet dans une ambiance de campagne électorale... Un lieu à la destination incertaine précipitamment rafraîchi... C’est ainsi que fut posée une plaque à la mémoire de Robert Lassalvy (1932 - 2001) dans les Halles de l’Hôtel de Ville. Quelles que soient les circonstances, les finalités, les intentions, ce fût l’occasion de parler de Robert Lassalvy, de son oeuvre, de son humour, bienvenu en ces temps passablement maussades. En 2001, juste après son décès, le journal communal avait publié cet article le concernant :
« Il avait choisi de vivre à Cournonterral. Son activité de dessinateur publié dans la presse nationale et internationale, aurait pu lui ouvrir d’autres portes, lui favoriser d’autres relations. Il avait choisi : plutôt le calme, une vie bien organisée, bien réglée, que l’agitation de la ville. L’expérience qu’il avait acquise dans son métier, la réputation qu’il était parvenu à forger, lui permettait de gérer tranquillement ses parutions dans divers journaux et revues. Jusqu’au Japon où un journal lui consacrait une rubrique régulière, « Lassalvy c’est la vie », en français dans le texte. A Cournonterral, dans son atelier au fond du jardin, à l’abri des regard et du bruit, il pouvait se consacrer à son autre passion, la peinture. Passion pour laquelle il déployait une ardeur singulière, élaborant les toiles les unes après les autres, dans une urgence déconcertante, mais toujours une exigence particulière. Ses expositions furent des succès incontestables, à l’Hôtel de Région, à Lavérune, à Cournonterral... Il avait accepté de participer en juillet 2000, à l’exposition « De toutes les couleurs » consacrée à Léo Ferré. Il avait croqué, en particulier, dans son style si personnel, une « jolie môme » espiègle et malicieuse. Ce fût sa dernière exposition...
Un artiste a ce rare privilège de continuer à vivre de par ses œuvres. Les Japonais ont bien raison : à travers ses dessins, tendres, poétiques ou plus espiègles, à travers sa peinture, sa truculence et sa vivacité, Lassalvy c’est la vie ! Salut l’ami ! »
Michel Puech

Exposition de Gérard Calvet jusqu'au 1er décembre

Sur l'esplanade Charles de Gaulle, du 18 septembre au 1er décembre 2019, laissez-vous émerveiller par l'exposition "Une vie de peinture, 1947-2017" de Gérard Calvet à l'Espace Dominique Bagouet !

Une explosion de couleurs basées sur un dessin rigoureux et résolument figuratif. Rencontré souvent sur le cours Gambetta, Gérard Calvet, membre actif du fameux groupe Montpellier-Sète, ne cessait de marteler que la couleur,  le dessin, la composition du tableau donnaient tout son sens à l'œuvre d'art, n'en déplaise à ses homologues de l'art abstrait !

Gérard Calvet (Cornilhac-Corbières dans l'Aude 1926 - Montpellier 2017)

Disciple de François Desnoyer, il avait rejoint le groupe Montpellier - Sète dès 1952. Peintre on ne peut plus méditerranéen, il fut professeur de dessin au Lycée Paul Valéry à Sète. De l'étang de l'Arnel à Villeneuve-lès-Maguelone, l'étang de Thau, Sète au port du Grau-du-Roi, l'exposition s'offre comme une promenade sur le littoral méditerranéen courtisé par des portraits et des nus féminins très sensuels.

lumière sétoise, 1992, huile sur toile -195 x 130 cm, collection privée Gérard Calvet ©LMenu

Une rétrospective de l'œuvre de l'artiste passionné par la lumière du Grand Sud et ses vives tonalités.

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Laissons témoigner son grand ami sculpteur Gaston Arnal, professeur de dessin à Sète et au lycée Clémenceau de Montpellier, de retour d'une visite à l'espace Dominique Bagouet dédié aux artistes locaux du 20e et du 21e siècles.

"L'impression première est que l'on est étonné qu'une salle d'expo municipale renoue avec l'ART, on nous a donné l'habitude que c'était pour autre chose. Alors MERCI.
IL est vrai que Calvet est quand même un sujet de choix. Ce qui est exposé le reflète assez bien.
Ses portraits, ses paysages, ses natures-mortes et surtout LA FEMME dans toute sa diversité, sa beauté et sa sensualité. 
Et c'est elle le modèle essentiel qui dirige d'ailleurs le caractère de toute sa peinture. Notamment, c'est la touche du pinceau donnée à la couleur qui reflète la vitalité de tous ses sujets, que ce soit un arbre, des façades de maisons, un champ, un pot, une bouteille en verre, et surtout le corps somptueux de la femme.
On est attiré immédiatement par l'éclatement de couleurs ; et si l'on regarde bien, rares sont celles qui se trouvent dans la nature, il y a donc extrapolation. Jamais sur un visage, on trouve un vert aussi violent ; or cette violence, qui est voulue, réfléchie, s'accorde cependant avec l'ensemble du tableau, en raison du même traitement. C'est un défi... bien souvent réussi.
Bravo Calvet, merci de nous faire découvrir tant de beautés.

Esplanade Charles De Gaulle
34000 Montpellier

Entrée et visite libres du mardi au dimanche de  10h à 13h et de 14h à 18h

& visites guidées tous les mercredis à 16h, sur réservation.
Tél : 04 67 63 42 78.

Lorsque le clown vit les poèmes au fil du temps…

Edouard Laurès, chanteur, clown, poète et écrivain, a sorti son premier livre

Edouard Laurès est un poète.

Lorsqu’il se glisse dans la peau d’un clown, le poète fait rire. Lorsqu’il chante, le poète amène le bonheur. Lorsqu’il écrit, le poète se confronte avec lui-même et la réalité. Mais la poésie ne le quitte jamais.

Au moment où il écrit, Edouard Laurès partage ce que les autres n’osent pas s’avouer. Ses textes en prose ou en vers brisent la glace entre les gens et amènent aux lecteurs un message qui n’est plus à la mode : aimez-vous les uns les autres. Ils font sortir les deux personnages que nous avons tous à l’intérieur de nous : le côté ombrageux et le côté qui ne cherche qu’à sourire et à être heureux. « Je croise des personnes avec qui, après qu’ils ont lu mon livre, mon rapport change. Ils osent se livrer, la relation devient plus profonde. »

De petits textes jusqu’à deux pages, des poèmes, le tout entre le surréalisme et la réalité pure et dure… Edouard Laurès n’a-t-il jamais eu envie d’écrire un roman ? « Oui, j’en rêve. Ecrire un roman et tourner un film. Cela sera fait, un jour peut-être ». Mais pour le moment, il y a trop de sujets qui lui tiennent à cœur pour se concentrer sur un seul. « Je ressens une urgence très forte, au niveau de l’âme, de les mettre en mots. » Des sujets tirés de sa propre vie et de celle qu’il observe autour de lui. Mais parfois, il décrit aussi des situations qu’il n’a pas encore vécues. Lorsqu’il les couche sur le papier, il sait qu’elles ne tarderont pas à se réaliser.

« C’est comme si mon inconscient savait ce que je vais vivre. » La réalité rattrape le poète, bien que les conséquences ne correspondent pas toujours à l’écriture : « Je vis les situations décrites, mais souvent, elle finissent autrement… »

Le style de son écriture s’adapte automatiquement au sujet : « C’est l’idée qui dicte le style. » Ainsi s’explique la diversité que le lecteur découvre dans son livre. Parfois, l’auteur parle à la première personne, mais « si cela devient trop dur pour moi, j’utilise le pronom "il". » Certains thèmes s’expriment en prose, d’autres en poésie. Et encore d’autres demandent à être chantés.

Edouard Laurès est donc chanteur ? Ou écrivain ? Ou clown ? - Il montre ce petit sourire qui joue toujours autour de ses lèvres, souvent contredit par un regard mélancolique. « Un peu de tout, et tout en même temps. »

Il n’a que 20 ans lorsqu’il décide de devenir artiste : il entre à l’Ecole Nationale de cirque et de mime Sylvia Montfort à Paris où il développe ses talents de clown et d’acrobate classiques. Bientôt, il devient membre de l’équipe du Cirque Gruss où il travaille avec Pipo Junior, le fils du grand Pipo.

 Edouard Laurès chez Gruss

Mais le jeune artiste n’est pas homme à se reposer sur ses lauriers. Il s’engage dans la Frersmol compagnie où il participe au renouveau du clown. Il ne personnifie plus longtemps un simple personnage caricatural, mais son jeu est ancré dans l’actualité, ce qui plaît le plus à Edouard Laurès. Dans les années suivantes, le clown devient acteur, l’acteur devient musicien. Il est professeur d’improvisation, crée un Café-théâtre, explore le jazz et le Flamenco, s’essaie aux styles musicaux les plus divers et met en musique ses premiers textes. Pendant sept ans, il dirige l’Ecole de musique à Pézenas. La musique devient partie intégrante de ses spectacles.

Il y a une dizaine d’années, toutefois, Edouard Laurès prend une décision déterminante. Il choisit la musique et met fin à sa carrière de clown. Plus tard, il se fait capter par l’écriture.

« C’était le moment de devenir adulte. » Être adulte, pour l’artiste cela signifie de se confronter avec lui-même. Pendant que le clown a réussi à faire éclater de rire les petits et moins petits, il a facilement trouvé son propre sourire - un sourire apte à réparer les blessures de son enfance. « Le clown se guérit à travers le rire des enfants. »

Dans la réalité, loin du sourire éternel du clown, Edouard Laurès se sent parfois comme un caméléon. « Comme tant de gens, je porte deux personnes en moi ». L’une souffre de la colère, d’un feu intérieur, allumé par l’injustice et la détresse qu’elle voit autour d’elle. L’autre a toujours eu des rêves et des projets, et elle en aura toujours. Une dualité qui est la source de la poésie et de la musique.

Depuis l’édition récente de son livre, Edouard Laurés se consacre pleinement à la musique, notamment à la création de son premier album. « Encore deux, trois chansons à finir, et j’y suis. » Cet album parlera du bonheur et de l’essai permanent de rester présent, dans un équilibre qui s’appelle la vie. Musicalement, l’album témoignera de la diversité qui a toujours dirigé les projets du poète : chaque morceau sera accompagné par un autre musicien et son instrument.

Le poète, le chanteur, le clown - a-t-il un message à transmettre à son public ? - Il réfléchit et sourit doucement. Récemment, il a trouvé une phrase sur Facebook qui exprime une tristesse qu’il observe souvent : « Dans les couples, on est plus séparé par la vie que par la mort. » Edouard Laurès ne veut plus de cette séparation. Il déteste la mode de ne s’occuper que de son propre « bien-être » et d’oublier le bonheur du partage. « Le monde actuel crée des gens seuls. Chacun vit un peu dans sa caverne. »

Edouard Laurès, en revanche, croit au collectif. C’est de cette croyance que parlent son livre et ses chansons. « L’amour n’est pas un produit jetable. On est là pour s’aimer l’un l’autre. » C’est ici où s’arrête la quête du bonheur « intérieur » : « Bonheur, cela signifie rire, pleurer, chanter, vivre la vie ensemble. »

Edouard Laures, Poèmes au fil du temps. Informations : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Deux occasions de rencontrer Edouard Laurès et de vivre ses chansons en direct à Montpellier :

Le 20 novembre à 19 heures à la librairie Tapuscrits, 7 rue Raoux, Montpellier : Poèmes et chansons d’Edouard Laurès dans le cadre de la « Nuit des livres »

Le 29 novembre à 20 heures, Salle Guillaume de Nogaret, en première partie du spectacle « Bourougnan a un Grain » de Daniel Villanova

Doris Kneller, publié le 12 novembre 2019

Exposition éphémère d’Eliane Bardil à Montpellier

Le 31 octobre, la librairie Tapuscrits en collaboration avec les « Routes des Arts en Languedoc, en Europe et dans le monde » invite les amateurs d’art à une exposition pas comme les autres : Eliane Bardil présente ses œuvres en papier. Une matière « ordinaire » devient expression du beau, avec une touche de rêve et de l’invraisemblable.

L’univers du papier : lorsque le papier fait rêver

« Mon art , proclame l’artiste, est dédié à un chemin du cœur. C'est une histoire d'amour avec la matière. » Sous ses mains, le papier se transforme en tableau, en lampe ou en livre. Tout est fait main : de la fabrication du papier jusqu’à l’œuvre complète.

Sans avoir vu ses travaux, on dirait que la technique de l’artiste réunionnaise n’a rien de nouveau : pour ne pas parler de la Chine, pays traditionnel de l’art en papier, son histoire nous mène en Allemagne et en Suisse, où la découpe a longtemps été associée aux images religieuses et, à l’ère romantique, aux lettres d’amour.

Pour Eliane Bardil, en revanche, le papier n’est ni « tradition », ni symbole de l’amour ou de la religion. Pour elle, il est tout simplement un moyen de s’exprimer. Il reflète l’image de la vie humaine : « la vie gracieuse, fragile, forte, expressive, naturelle ». Elle aime la matière, son jeu d’ombre et de lumière. Elle dit de son œuvre qu’elle mettait en lumière le don de l’ombre - ce « don qui nous permet de nous voir ».

La nature représente le premier souvenir de l’artiste. A l’époque, elle était son école, aujourd’hui, elle est sa source d’inspiration. « Le papier, c’est comme la nature ».
Lorsqu’elle le touche, le fabrique, le plie et le découpe, elle a le sentiment de revivre une partie de son enfance. Chaque étape de la création de ses œuvres lui inspire le respect de la nature. Le papier est comme un élément de connexion entre l’âme de l’artiste, la nature et l’esprit de l’amateur de ses œuvres.

Bien que, pour Eliane Bardil, travailler le papier n’ait rien de « traditionnel », son premier contact avec sa matière a eu lieu dans le berceau même de la technique, où elle a suivi des études de médecine chinoise - un métier qu’elle a exercé pendant dix ans avant de se consacrer à l’art-thérapie. Aujourd’hui, elle unit les deux arts qui lui tiennent le plus au cœur : l’art de guérir l’âme et le corps et l’art de transformer une page blanche dans une œuvre fragile, souple, douce, avec des possibilités sans fin.

Les expositions éphémères des « Routes des Arts en Languedoc, en Europe et dans le monde » représentent des soirées intenses où toute frontière entre le créateur et l’amateur d’art s’efface. L’artiste, toujours présent, parle de ses œuvres, répond à toutes les questions sur le monde de l’art et de son travail et donne au public ce « petit mot clé » qui, parfois, lui manque pour se reconnaître dans l’univers artistique.

Exposition éphémère des œuvres en papier, Jeudi 31 octobre à 19 heures
Librairie Tapuscrits, 7 rue Raoux, au sud du quartier Clémenceau  à Montpellier.

Doris Kneller, publié le 23 octobre 2019 

Conter contre la misère dans le monde

Une contribution pas comme les autres à la Journée Mondiale du Refus de la Misère célébrée chaque 17 octobre et organisée par ATD Quart Monde Montpellier, a été apportée par Jean Marc Talamoni, le conteur corse, et deux des stagiaires de l’atelier du conte qu’il anime depuis trois ans chez Créer, la maison des chômeurs à Montpellier.

Jean Marc Talamoni, un troubadour engagé

Pour sensibiliser le public à la souffrance d’innombrables enfants en France et dans le monde, le conteur et ses stagiaires ont donné un spectacle de contes sur la Plan Cabanes.

Leur objectif, montrer que les enfants ont un message à porter aux militaires, aux financiers et aux pollueurs de cette planète - « rappelez-vous que vous aussi avez été des enfants ! »

Ainsi, Anne-Marie, se mettant dans la peau d’un enfant de Libye, a évoqué l’image des familles dont la vie est détruite par une guerre qui ne les concerne pas. Les enfants demandent aux politiciens du monde de suivre leur exemple : de s’aimer et de faire la paix.

Malika parle d’un enfant dont la famille a tout perdu dans un typhon en Asie. Il s’en prend au destin : si la génération de ses parents avait eu quelques pensées pour notre planète, les enfants ne souffriraient peut-être moins de catastrophes dites naturelles sur une terre rendue malade par les adultes.

Jean-Marc Talamoni a dirigé le regard du public sur la souffrance que nous rencontrons tous les jours devant nos portes : le mépris de la société partout en Europe envers un enfant dont les parents ne sont pas tous les deux nés dans le pays dans lequel ils vivent : les peines d’un enfant étranger dans son propre pays.

L’atelier du conte organisé et animé par Jean-Marc Talamoni chez Créer, la Maison des Chômeurs à Montpellier, a pour but de développer l’imaginaire des personnes qui ont du mal à s’imposer dans une société de rendement et de compétition. Le développement de l’imaginaire les amène à un autre regard envers eux-mêmes et leurs capacités et les aide à se comporter librement dans toutes les situations de la vie quotidienne.

Pour découvrir le site de Jean Marc Talamoni

Doris Kneller, publié le 18 octobre 2019

15ème semaine de la Peinture européenne dans l'Hérault

La Maison de l'Europe de Montpellier organise la 15e Semaine de la peinture européenne en Occitanie la semaine du 14 au 18 octobre à Montpellier, et la semaine suivante, du 21 au 25 octobre, à Sète.

Vous pouvez venir voir les œuvres des participants sélectionnés cette année, 12 artistes européens venants de pays différents, et participez aussi au vote du public. Un événement gratuit.

Montpellier du 14 au 18 octobre 2019

 Sète du 21 au 25 octobre 2019

Le vernissage aura lieu à la Maison des Relations Internationales de Montpellier, le mardi 15 octobre à 18h45, 14 Descente en Barrat, face au Corum sur l'esplanade.

12 artistes européens sélectionnés pour l’événement, originaires de Pologne, Belgique, Italie, Espagne, Portugal, Islande, Russie, Angleterre, Allemagne, Roumanie et France nous offrent la possibilité de saisir les différentes approches et sensibilités culturelles venant de tous les points cardinaux en y ajoutant l’influence de la région, car tous les artistes vivent, travaillent et s’inspirent également en Occitanie.
 
Et c’est l’artiste Sétois, Guy VIVAREZ-TADEO, qui a été choisi pour représenter cette année la ville de Sète et la France.
Invitée d’honneur, Prisca BERSINI, Italie – Faveur du public en 2018.