Le musée Paul-Valéry propose une série de 10 vidéos sur les joutes

Le musée Paul-Valéry propose une série de 10 vidéos sur les joutes : sur https://www.youtube.com/c/Mus%C3%A9ePaulVal%C3%A9ryS%C3%A8te34/

Les Joutes sétoises 01 - La création des joutes à Sète
Réalisation : Maïthé Vallès-Bled
Post production : Agence Réflexion[s] https://www.agence-reflexions.fr
Copyright : Musée Paul Valéry – Sète https://www.museepaulvalery-sete.fr

 

 

Les Joutes sétoises 02 - Historique de la Saint-Louis
Réalisation : Maïthé Vallès-Bled Post production : Agence Réflexion[s] https://www.agence-reflexions.fr Copyright : Musée Paul Valéry – Sète https://www.museepaulvalery-sete.fr

Montpellier : l'obélisque de la place Chaptal

Il est un monument curieux qui peut intriguer le promeneur peu pressé. Il est situé place Chaptal et cet obélisque est en fait un hommage à certains cheminots disparus.

 

La place Chaptal est située en bordure du boulevard Renouvier, non loin du Centre des Finances publiques.

D'ailleurs, une brasserie, au carrefour du boulevard et de la place Chaptal, porte une enseigne dédiée "aux finances".

Si vous traversez le boulevard et allez vers le Centre des Contributions, vous trouverez, en bordure de la place, un square. Une partie a été aménagée en espace canin. Sur l'autre partie, se dresse un obélisque tronqué d'un peu plus de deux mètres de haut. Il a été érigé après le premier conflit mondial à la mémoire "des employés et ouvriers des chemins de fer de l'Hérault morts pour la France".

Sur trois de ses côtés, sont gravés dans le marbre les noms des disparus.

Beaucoup de ces noms sont probablement des Héraultais : ainsi pour Costesèque, Dussol, Guayraud ou Garrigou. D'autres sont plus répandus ailleurs que dans le département : Pichon, Servel ou même Vidal. Et le très courant Durand qui revient trois fois : Durand P., Durand A., Durand M.

La camarde a fauché trois fois la famille cheminote. Au total, près de 50 noms sont cités. Ce qui est intriguant, c'est cet hommage rendu aux victimes de la Grande Guerre de la Compagnie des chemins de fer de l'Hérault. C'était l'époque où la nationalisation n'avait pas unifié le réseau ferroviaire français. D'autre part, cette société n'appartient pas à une ligne importante comme la "Paris-Lyon-Méditerranée" qui desservait Montpellier vers Sète. 

Et sa localisation peut s'expliquer par la proximité du site de l'ancienne gare Chaptal sur une ligne d'intérêt local. La compagnie propre à l'Hérault a peut-être voulu marquer, pour les voyageurs venus de l'est du département, le sacrifice des cheminots.

Hervé Le Blanche 

Patrimoine de Montpellier : Aux origines de l'église Saint Denis

Consacrée en 1707, l'église Saint Denis est un des monuments remarquables de Montpellier. Elle est située dans l'axe de la rue de la Saunerie, un peu en retrait du carrefour entre avenue Clemenceau et rue du Grand Saint Jean. Elle s'impose au regard par sa façade toute d'élévation et d'élégance. Sa construction fut le fruit de la collaboration de deux personnages de Montpellier, l'évêque Mgr Colbert et l'architecte Augustin Charles Daviler.

Augustin Charles Daviler, architecte de la province du Languedoc (Paris 1653-Montpellier 1701)

Celui-ci était né à Paris en 1653 dans une famille de petite noblesse de robe. Il poursuivit des études classiques et suivit les cours de l'Académie d'architecture. Elève prometteur, il fut envoyé parfaire sa formation à Rome. Mais son voyage maritime, via Gênes, lui valut d'être captif des Barbaresques de 1674 à 1676. A Rome, au palais Cafarelli, il fut en contact avec peintres, sculpteurs, architectes, inspirés des chefs d’œuvres de la capitale et des auteurs anciens. Deuxième prix au concours d'architecture, il regagna Paris, attirant l'attention du plus influent membre de l'Académie, Jules Hardouin Mansard. Mais c'est à Montpellier qu'il fera carrière.

Comment Daviler répondit-il à l'attente de "M. de Montpellier" ,  appellation des évêques ?

On ne sait pourquoi, les Etats du Languedoc lui confient la réalisation de l'arc de triomphe. Ce dont il s'acquitte avec brio. Proche de l'Intendant Lamoignon de Basville, maîtrisant toutes les arcanes de l'architecture, il construisit la chapelle de l'Hôpital général, place Albert Ier et le pont reliant le Peyrou à la ville. Et il couvrit le Languedoc de palais, couvents, églises, plans de cathédrales, hôtels particuliers. Formé auprès des meilleurs, homme de goût, il était apprécié des élites.

 
Il a publié un Cours d'architecture, avec dictionnaire des termes.

Du Clapas au Languedoc

Parmi elles, l'évêque du diocèse de Montpellier, neveu du grand Colbert, Monseigneur Joaquim Colbert. T. Verdier dans Saint Denis de Montpellier, genèse et évolution d'une paroisse (ed. L'Espérou, 2008), signale bien qu'il fut intronisé avec une pompe toute cardinalice, mais ne reprend pas les notations des Doms Devic et Vaissette dans une "Histoire générale du Languedoc" qui précisent qu'il était fort imbu de son rang. Il est vrai que le prélat fut un évêque lettré, réformateur "et par bien des aspects janséniste et puritain". Il agit à une époque où l'édit de Nantes a été révoqué (1688) et durant laquelle clergé et laïcs doivent exalter la vraie religion soutenue par le pouvoir royal.

Du côté de Mgr Colbert, il faut aussi compter avec une réelle piété. Il multiplia les visites pastorales, rédigea un Catéchisme "dont la lecture se répandit bien au delà des limites du Clapas ou même du Languedoc". L'ouvrage sera condamné pour Jansénisme. Mais le chrétien fervent voulut laisser "un témoignage de foi aux limites de la cité". 

Il fit appel à Daviler, qui paraissait si bien comprendre les intentions des commanditaires de ses ouvrages, pour édifier un monument pieux, sous l'égide de Saint Denis, évangélisateur des Gaules, premier évêque de Paris, mort en martyr au IIIe siècle après J.C.

 

Hervé Le Blanche 

Non loin de Montpellier, Issanka oublié

 Il y a des noms et des lieux qui intriguent c’est le cas d’Issanka. Issanka, quelle est ton étymologie, quelle est ton histoire ?
Ce magnifique petit parc d’ombre et de fraîcheur, entre Balaruc et Gigean, devait être autrefois, un site magique, un lieu de rêve, un havre de paix propice à la méditation.

Reportage Michel et Valérie Campion (MCV)

En effet, le parc d'Issanka est planté de grands arbres qui sont essentiellement des érables, des chênes, des bouleaux, et un immense magnolia. Nombreux sont les petits ponts qui enjambent la Vène.
Aujourd’hui négligé, déserté, le parc d’Issanka était dans les années 1900 le lieu de promenade préféré des sétois. Ils s’y rendaient en charrettes, à pieds pour les plus pauvres ; en vélocipède, en auto, pour les plus aisés mais tous y venaient passer une journée sous les arbres, au bord de la Vène. 
Un hôtel-restaurant était ouvert ainsi qu’un dépôt de carburant. Une belle activité y régnait, loin de la canicule estivale de Sète. Les dernières animations eurent lieu dans les années 60 avec la fête du parti communiste.
Quelle ingratitude des hommes qui ont pitoyablement délaissé ce parc et son cours d'eau alors qu'ils devraient faire partie du patrimoine régional !
On a bien du mal à imaginer qu'à la belle époque, cet endroit était le R.V. de toute la société Sétoise qui, venait profiter de la fraîcheur, de la verdure et de l'eau, dans cette première moitié de siècle, où les joies de la plage n'étaient pas encore au goût du jour. 
On a du mal à imaginer, toutes ces familles qui déroulaient des tapis sur l'herbe pour des pique-niques ; on a du mal à imaginer les orchestres qui faisaient danser ; on a du mal à imaginer la fête, les chants, les rires, la joie, les belles villégiatures.
Depuis la Vène a fait l'objet de nombreux procès entre les riverains.
En 1862, la source d'Issanka a été captée pour alimenter en eau la ville de Cette ( Sète ). De nos jours, la source comme le parc qui l'entoure, sont la propriété de Sète.
Aujourd’hui Issanka n’est peuplé que de fantômes, de maisons abandonnées et de ruines ; Issanka oublié, marginalisé, lugubre.

 

Ghost story

Au lieu dit du parc d'Issanka se trouve une maison réputée hantée. C'est une ancienne maison bourgeoise à l'abandon. Elle aurait été appelée la maison "Mon plaisir" dans les années 40, en effet elle aurait été une maison close. Mais la légende dit aussi : que deux familles se seraient entretuées lors d'une querelle concernant une histoire d'amour entre la fille de la première famille et le fils de la seconde.... Est-ce de l'utopie que d'avoir envie de voir cet endroit réhabilité, et revivre ses réjouissances d'antan ?

 

 

Valérie Campion

À Montpellier, la Faculté de Médecine souffle 800 bougies

La Faculté de Médecine de Montpellier, qui fête officiellement ses 800 ans ce lundi 17 août, réussit à conjuguer patrimoine et modernité. La Région a investi pour la médecine du futur en finançant la nouvelle faculté, inaugurée fin 2017. 

 

La médecine en patrimoine depuis 800 ans

Montpellier possède la plus ancienne Faculté de Médecine en activité dans le monde occidental. Ce lundi 17 août, le conseiller régional Christian Assaf participe pour la Région à la cérémonie officielle des 800 ans de cette université au patrimoine scientifique, architectural et artistique inestimable. Elle a formé des médecins illustres comme Arnaud de Villeneuve, Gui de Chauliac, François Lapeyronie et François Rabelais, et a contribué au rayonnement de Montpellier et de sa région depuis sa création en 1220.

Des événements labellisés « 800e anniversaire » vont mettre en valeur la Faculté de Médecine jusqu’à l’été 2021. En juin, un timbre a été émis à 600 000 exemplaires. L’exposition « Art et anatomie - dessins croisés » est toujours visible aux musées Fabre et Atger. Une exposition en plein air, « Les grandes figures de la médecine », retraçant l’histoire de la médecine à Montpellier, est inaugurée mardi 18 août sur l’Esplanade Charles de Gaulle.

Une nouvelle Faculté de Médecine à la pointe de l’innovation

L’histoire nous oblige à entrer avec succès dans le 3e millénaire, commente Carole Delga. La Région l’a permis en investissant pour bâtir l’université d’excellence capable de répondre aux grands défis de santé.

L’esprit de la Faculté a parcouru les siècles : aujourd’hui la formation, la recherche médicale et les soins sont à la pointe de l’innovation… dans de nouveaux locaux. La Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes, installée depuis 1795 près de la cathédrale Saint-Pierre, a quitté ses murs historiques du centre-ville pour ouvrir à la rentrée 2017 sur le campus Arnaud de Villeneuve, à côté du Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Ce campus « 3.0 » peut accueillir près de 4 000 étudiants qui y bénéficient des techniques pédagogiques les plus modernes. La Région a financé quasiment à 100% la construction de la nouvelle faculté de 11 000 m2, la plus récente de France. Elle a engagé 45 M€ dans cette opération majeure du Plan Campus Université Sud de France, inscrit dans le Contrat de projets État-Région (CPER) 2015-2020.

l'entrée du bâtiment historique de la faculté encadrée par les statues de Paul-Joseph Barthez,  médecin personnel de Louis XVI et de Bonaparte, fondateur de la biologie et Lapeyronie,  premier chirurgien du roi Louis XV

En savoir plus

De Berlou et du commencement des mondes

Berlou est un petit village des Hauts cantons de l'Hérault, il détient la maison du Cambrien ou musée de paléontologie, l’aboutissement d’une passion. Plus de 350 fossiles y sont exposés, dont essentiellement des trilobites. 

 berlgugio

 On peut l'atteindre à partir de la route de Saint Chinian à Mazamet en bifurquant vers Ferrières-Poussarou et La Treille, suivant une voie étroite aux abords parfois vertigineux à travers de très vieilles montagnes. Ou directement à partir de St Chinian. A Berlou, outre une auberge, la cave coopérative et des vignerons indépendants, grâce à la "Maison du Cambrien", on peut se tourner vers des nourritures moins terrestres.

 La "Maison du Cambrien" est un musée paléontologique, créé (2008) et animé par M. Francis Fernandez. Il est l'aboutissement de la passion qui l'anima tout au long de sa vie, celle de recueillir les témoignages du commencement du monde, des débuts de la vie sur la Terre. Passion transmise par son père (trop tôt disparu à 45 ans) dont M. Fernandez évoque la mémoire avec son premier fossile trouvé à l'âge de 10 ans.

berlP1020656 (2)

Et puis il y a eu l'aide et les conseils éclairés de l'abbé Courtessole de Carcassonne (1904-1990). Alors, au fil des ans, au hasard des travaux de la viticulture ou de recherches lorsque la besogne était moins pressante, se constitua sa collection de fossiles. En 2008, toute la famille s'unit pour bâtir le musée. Aujourd'hui, tous les après-midis en saison, M. Fernandez montre le fruit de ses recherches aux visiteurs, satisfaisant son goût du contact humain et la nécessité de transmettre son expérience. Ce n'est pas toujours facile. Mais malgré une communication qui pourrait être meilleure (hors les querelles de clocher), en 5 ans, la "maison du Cambrien" a vu passer 4 500 visiteurs.

Le Cambrien est le premier étage géologique de l'ère Primaire, de -600 à -500 millions d'années (Ma). Dans les mers de cette époque, se déposaient des sédiments, futures argiles et schistes qui ont piégé les premières formes de vie, en particulier les Trilobites. Ils sont ainsi nommés car leur corps comporte 3 parties : une tête pourvue d'yeux rudimentaires (les pélagiques), un important thorax terminé par un appendice, le pygidium.

La famille la plus représentée est celle des conocoryphes, tel le Conocoryphe brevifrons local, mais aussi des spécimens espagnols, portugais, marocains. Puis, les fosses cambriennes se comblèrent, suivies par d'autres dépôts avant l'émergence de la chaîne hercynienne. Les soubresauts tertiaires de l'écorce terrestre portèrent tous les terrains du Primaire en altitude, chevauchant les terrains du Secondaire.

Car il y eut une terre, comme l'indique la tradition et, à l'ère secondaire (-181 à -135 Ma), les formes de vie terrestre se développent avec les dinosaures dont certains s'essayaient à voler, tel l'Archéoptéryx dont l'empreinte est restée dans une plaque calcaire. L'évolution géologique explique pourquoi, en arpentant les montagnes alentours, en creusant parfois à un mètre, M. Fernandez a pu trouver une grande partie des fossiles exposés dans sa "maison".

Il rend aussi hommage aux mineurs de Graissessac et expose de grandes plaques du Carbonifère portant les empreintes de fougères hautes, une calamite, gigantesque roseau d'il y a -350 Ma. Avec M. Fernandez, on tourne les pages du livre du commencement des mondes.

Hervé Le Blanche

La cité des Samnagences à Murviel les Montpellier

Murviel Les Montpellier la si bien nommée dévoile petit à petit ses vieux murs témoignages d’une vaste cité antique dont l’apogée est  estimée au deuxième et premier siècle d’avant notre ère. Paul Soyris, à l’origine des recherches dès les années 1950 sur ce vaste site archéologique qui s’étend sur une vingtaine d’hectares, était déjà convaincu de l’importance du lieu. Patiemment, il a commencé à collecter de nombreuses pièces, dont certaines rares et magnifiques, telles les fioles à parfum, les lampes à huile, des morceaux de statues, de mosaïques ... que l’on peut admirer à présent dans les vitrines du musée qui porte son nom. De son état viticulteur, c’est en autodidacte qu’il s'est forgé de solides connaissances en matière d’histoire de l’antiquité. En 1973, il a créé le GRAHM et a poursuivi les recherches en collaboration avec Jean-Claude Richard, Jean-Marie Gassend et Gilles Escallon. C’est ainsi que s'est dessinée la cité des Samnagenses d’après les vestiges mis au jour jusqu’aux années 1990, date de l’arrêt des fouilles qui reprendront en 2001 sous la direction de Patrick Thollard. Jusqu’à son décès en 2002, Paul Soyris a œuvré pour la reconnaissance de ce site exceptionnel.

Les visiteurs étaient nombreux en cette journée du patrimoine, attentifs aux explications de Patrick Thollard et faisant preuve de beaucoup d’imagination pour percevoir dans ces pierres éparses autant le forum, que les salles richement décorées de cette cité jadis florissante.

M. P.

Photographie de la place de la Comédie, vers 1840

Photo: avec l'aimable autorisation de Fabrice Bertrand


Sous cette légende anodine, se cache un des plus anciens clichés photographiques de Montpellier. A l’exception d’une photo datée du 18 octobre 1839, prise par un opticien de la ville, M. Philippe, il n’en existe pas de plus vieux. Ainsi, Montpellier rejoint Paris, dont la plus ancienne photographie connue, boulevard du Temple, date de 1839.
Fabrice Bertrand remet le cliché en lumière pour honorer la mémoire de Roland Jolivet, auteur et savoureux conteur de l’histoire locale, disparu il y a un an, qui l’avait présenté dans un de ses ouvrages, "Montpellier Secrète et Dévoilée" . Le brillant érudit montpelliérain en décrit les grandes lignes, en cours d'étude: la statue des Trois Grâces, alors plus proche du théâtre et sans son œuf, les immeubles aux publicités peintes et l’Hôtel du Gouvernement derrière elle, détruits fin 19e siècle. « Avec ses toitures mansardées recouvertes d'écailles vernissées, l'hôtel du Gouvernement apparaissait comme l'un des plus prestigieux de l'Ecusson. Il servait de logement au gouverneur du Roi dans la province du Languedoc. Malheureusement cette belle demeure caractéristique des constructions languedociennes du 17ème siècle, ne coïncidait plus avec les projets d'embellissement d'une société locale qui souhaitait faire de cette place de la Comédie, l'espace ostentatoire et au final assez peu empreint d'une identité méridionale que nous connaissons aujourd'hui » explique Fabrice Bertrand. Détruit fin 1891, l’hôtel est remplacé par un immeuble de type haussmannien, qui abrite au XXe s. un commerce,  la "Grande-Maison". Fabrice Bertrand poursuit : « Derrière les arbres qui ornaient le jardin de l'hôtel du Gouvernement, apparaît la toiture de l'hôtel Nevet, un des plus prestigieux hôtels particuliers de Montpellier. A partir de 1841, un ancien grognard, médaillé de Sainte-Hélène, y aménagea un des plus luxueux hôtels de voyageurs de la ville, qui avec son annexe, connue sous le nom de Villa Sainte-Christine, située rue du Pioch Boutonnet, hébergeait le temps de leur séjour montpelliérain les riches et notables voyageurs européens, qui étaient attirés par le doux climat hivernal de notre région, avant que la Côte d'Azur s'impose ». Détruit en 1897, l'emplacement sert à la construction des Nouvelles Galeries, inaugurées la veille de Noël 1898.
Fabrice Bertrand anime avec Loïc Vannson, guide-conférencier,  le groupe « Patrimoines et souvenirs de Montpellier », très actif sur les réseaux sociaux (près de trois mille deux cents membres sur Facebook), et organisateur de visites « De place en place » tout l’été. Défricheurs de patrimoine, Fabrice et Loïc ouvrent dans une ambiance décontractée les portes sur des lieux inaccessibles, hôtels particuliers ou palais des rois de Majorque, et sur des savoirs partagés. Intarissables, ils fourmillent d’anecdotes sur la vie des personnalités, des rues, des bâtiments. Avec eux, le groupe se prend à observer les plus petits détails architecturaux: consoles, agrafes, pièces de ferronneries n’ont plus de secrets pour les participants. Ravi de regarder la ville sous un autre jour, éclairé, plus savant, le groupe grandit, rassemble montpelliérains de souche et nouveaux arrivants, touristes, dans la bonne humeur et la convivialité. Devant ce succès, les visites se poursuivent cet automne le samedi… en attendant la suite du décryptage de la plus vieille photo de la Place de la Comédie.
Florence Monferran