L'artiste sétois Jean-marie GITARD participe actuellement à une exposition internationale d'Art contemporain en Italie. Encore peu connu dans l'hexagone, il expose actuellement dans l'une des plus belles galeries d'Europe, l'Arsenale de Venise. Il fait partie des 114 artistes mondiaux sélectionnés pour le 12 ème Arte Laguna Prize.
Sa dernière oeuvre "le dé" exposée à l'Arsenale de Venise
L'artiste surréaliste ne fait pas dans l’art décoratif. Il ne propose pas de belles surfaces colorées, de jolis pots de fleurs ou de ravissants paysages. Il a progressivement développé un procédé de « photomanipulation », travaillant sur des images collectées sur le net. Son «trip», c’est le mixage de ces images variées qui n’ont apparemment aucun lien entre elles mais qui, une fois associées, créent une nouvelle réalité-surréalité et ouvrent de nouvelles portes sur des univers oniriques. Même s'il œuvre sur des images-photographies, il se sent plus proche du peintre que du photographe.
Il prépare actuellement une exposition à la Bastille à Paris et participera fin 2018 à deux exhibitions au Luxembourg et à New York... Vous pouvez le suivre actuellement sur la plateforme "Art Majeur" qui est une galerie en ligne et une référence sur la place du marché des arts. Vous pourrez voir des travaux représentatifs de sa démarche artistique : laisser le spectateur s'échapper et considérer son image, son oeuvre comme première étape de sa propre divagation.
Jean-Marie Gitard : "Je suis attiré par l’insolite, l’étrange, le bizarre et le non-sens. « Mr Strange » est mon pseudonyme artistique. J’espère proposer une vision originale, donner un avis, mais pas un avis tranché… Je suis également très versatile. Je peux être fier d’une œuvre aujourd’hui et la détruire le lendemain, ce qui n’est pas très difficile quand il s’agit d’un fichier numérique, mais la seule chose dont je sois sûr, c’est que j’ai soif de création".
D’ailleurs, Jean-Marie Gitard a toujours créé ! Beaucoup de dessins dans sa prime jeunesse, des visages émaciés, jamais de corps, de la poésie entre 8 et 12 ans , de la BD entre 13 et 16 ans avec la création d’un personnage qu'il a appelé « Goulp » Ambiance « Shadoks », de la peinture à l’huile plutôt surréaliste et de la sculpture style Di rosa et Combas entre 20 et 30 ans. Il a même créé des jeux de société. Puis un long moment sans création mis à part dans son travail où il a toujours, pense-t-il, innové.
Il y a environ 5 ans, le volcan créatif s’est réveillé, il a recommencé à "éructer et à bouillonner", il s'est alors lancé dans la « spicture » ; un mot qu'il a inventé et qui décrivait ce qu'il faisait : un mix entre peinture et sculpture, de la peinture en relief à l’aide d’argile et d’acrylique. Depuis 2 ans, il fait du "collage numérique". Il s'éclate car il n'est plus limité par la technique. Il travaille sur des images qu'il collecte sur le net. Son « kif », c’est le mixage de ces images diverses et variées qui n’ont apparemment aucun lien entre elles et qui finalement, une fois associées, créent une nouvelle réalité et ouvrent de nouvelles portes. En fait, ce qui lui plaît dans ce procédé, c’est l’inépuisable liberté de création qu’il procure.
Jean-Marie Gitard est passionné de ce qu'il fait : "même si je travaille sur des images-photographies, je me sens plus proche du peintre que du photographe. Subtiliser et immortaliser un instant n’est pas mon propos. Je ne suis pas dans la spontanéité. Je peux passer plusieurs journées à réaliser une œuvre, j’y reviens sans cesse et quelquefois même pour finalement la détruire... En 2 ans, j’ai réalisé 300 travaux dont une douzaine pris un peu aléatoirement mais le résultat n’est, je crois, pas un fouillis car j’aime le réalisme dans la présentation ou la représentation. Je distords donc la réalité et j’en fais -je le dis modestement - de la surréalité".
Il se réfère souvent au "7ème art", art qu'il apprécie parce qu’il est une "fenêtre" qu'il trouve magique. Modestement, il espère proposer une réflexion ou une interrogation sur le monde qui nous entoure. Jean-Marie Gitard termine son interview par cette phrase "le minimum que l'on demande à une production artistique est de ne pas ressembler à un écran noir ou une page blanche… Tout le reste n'est qu' une question de goût".