Malgré le Coronavirus, la vigne suit son cycle

A l’heure de la sortie des bourgeons pour certains cépages, et à celle à laquelle il faut encore tailler dans certaines parcelles, le travail se poursuit dans les vignes, en solo ou en binôme mais toujours en respectant les contraintes sanitaires légales et en gardant donc ses distances.

ghivIMG_20200328_192258

Les viticulteurs peuvent et doivent continuer à exercer leurs profession malgré le virus Covid 19.  Ils sont tous munis de leurs cartes d’identité et de leurs autorisations même sur le terrain. Pas de problèmes, ils n’ont pas l’occasion de côtoyer grand monde.

De toute façon, s’ils restaient confinés 24h/24, ils condamneraient d’une part leur capital mais aussi leurs futures récoltes.

Et pour ce printemps, côté vigne, après un hiver sec avec toujours un déficit hydrique, l’on a frôlé la catastrophe la semaine dernière car d’autres communes ont été touchées par le gel matinal… Il faut donc rester vigilant jusqu’aux fameux cavaliers, vers fin avril. L’on devrait être alors à l’abri des gelées et y voir plus clair.

Un moment assez délicat pour une vigne qui, si elle a des soucis d’ordre climatique, reste un peu à l’écart de ceux qui nous impactent pour l’instant…

LA PÊCHE AU « BOULETCHOU »

Drapeau du Royaume-Unienglish version available : follow this link





Drapeau du Royaume-Unienglish version available : follow this link

 

A l'occasion de sa désormais traditionnelle fête annuelle du Patrimoine la ville de Mèze a organisé une reconstitution de la pêche au « bouletchou » (transcription en français de la prononciation de l'occitan "Bolejon"). Une pêche qui ailleurs porte d'autres noms mais dont le principe reste le même sur toutes nos côtes sablonneuses.
Ayant laissé une corde sur la plage, les pêcheurs vont, à la rame, étirer un filet loin de la plage puis ils reviennent avec le second bout de la corde. Ils unissent alors leurs efforts pour tirer le filet à terre. La poche qui termine le filet fait fonction de piège.
Certaines pêches à la traîne (à l'identique) utilisaient, jadis, la force de plus
de quatre vingt personnes, du côté de Gruissan (Aude).
Ce mode de pêche a aujourd'hui disparu mais il a survécu jusqu'aux années soixante dix. On ne la pratique plus que dans de rares occasions pour des reconstitutions ou des animations ponctuelles.
Toute la population mézoise a encore en mémoire le dur labeur de ces familles de pêcheurs qui durant trois mois allaient dormir sur les plages voisines pour y attendre le poisson.


Le public ayant répondu présent a pu par la suite déguster une « énorme » brasucade (250 kg de moules).

 

La Brasucade ou marinade.

La brasucade de moules est une tradition du côté de Sète et sur tout le pourtour du l’étang de Thau.
Son principe ? Faire cuire des moules dans une grande poële au-dessus d’un feu de bois en les arrosant d’une sauce dont chaque cuisinier détient sa propre recette. Il est parfois très dur de connaître la composition de cette marinade qui reste souvent un secret de famille.
Selon les personnes que j’ai pu rencontrer et solliciter il s’avère que l’on peut utiliser tous ces ingrédients pour la réaliser :
de l’huile d’olive, des carottes râpées, des gousses d’ail, des oignons émincés, du thym, du laurier, des clous de girofle, de l’harissa, du piment doux, des herbes de Provence, de la noix de muscade, du poivre blanc, des piments de Cayenne, du cumin et du gingembre …… Ouf !
Le tout est à mélanger dans un grand bidon et à laisser mariner quelques jours avant son utilisation sur les moules.
Au moment de la cuisson des moules, ne pas oublier de vider la première eau des moules avant d’ajouter cette marinade.
Si vos dosages sont bons……. C’est un vrai régal. 

 

Jean-Marc Roger

Création d’un lieu interactif dédié à la pêche au thon rouge

Fortement décriée par les associations de protection de l'environnement, la pêche au thon rouge est aujourd'hui très encadrée. Consommateurs, restaurateurs et même grandes surfaces conservent cependant une défiance vis-à-vis du produit et des professionnels qui le pêchent. Afin de restaurer l'image de ce poisson emblématique, l'armement Lubrano, adossé au Groupement Employeur et de Gestion Pêche Durable en Méditerranée (GEGPDM), veut créer un lieu dédié. 

En savoir plus

Les anguilles menacées : les pêcheurs réagissent

anguiP1300847

Ce mardi après-midi, au niveau de l’aire de carénage du Port de Bouzigues, avait lieu un ramassage de 600 kilogrammes d’anguilles argentées qui ont été pêchées dernièrement dans l’étang de Thau par les pêcheurs professionnels de Bouzigues.  Depuis près de 15 jours, elles étaient conservées près du port profitant encore de l’eau de la lagune.

Cette action fait en effet partie d’un programme européen concernant la reproduction de ces poissons qui vont migrer jusqu’à la mer des Sargasses.

En effet, les anguilles mesurent de 40 cm à 150 cm et pèsent jusqu’à 4 kg pour les femelles. L’anguille est un grand migrateur, et plus précisément un migrateur amphihalin (au cours de sa vie l’anguille va passer par des milieux présentant différents taux de salinité ici, de la mer vers l’eau douce puis à nouveau vers la mer), thalassotoque (qui se reproduit en mer) et catadrome (qui après une période de croissance dans un cours d’eau regagne la mer). Comme pour les autres espèces d’anguilles de l’hémisphère Nord, un petit nombre d’individus effectueront en réalité la totalité de leur cycle de croissance en mer, en lagune salée ou en estuaire salé. Cette espèce est dite européenne, mais des études génétiques ont en 2006 montré que des cas d’hybridation naturelle avec l’anguille américaine existent, avec jusqu’à 15,41 % d’hybrides dans les populations islandaises d’anguilles, et des valeurs allant de 6,7 % à 100 % selon les stades de la vie et les lieux. Toutes les anguilles trouvées en Europe sont considérées former une métapopulation unique.

Les anguilles étaient réputées particulièrement rustiques et résistantes, grâce notamment à leur capacité à respirer l’air, mais elles sont néanmoins en forte régression depuis les années 1980 et même maintenant considérées comme espèce menacée ou en risque d’extinction, en Europe.

(wikipédia)

Pour faire face à cette menace sous l’égide du CRPMEM (Comité Régional des Pêches), les pêcheurs d’anguilles volontaires de la Région ont décidé de prendre sur leurs quotas annuels, 200 kgs d’anguilles chacun pour les relâcher avant la période de reproduction qui a lieu en principe chaque année dans la mer des Sargasses.

Résultat de recherche d'images pour "mer des sargasses""

La mer des Sargasses est une zone de l’océan Atlantique nord. Elle est bordée par le Gulf Stream à l’ouest et au nord-ouest, la dérive nord atlantique au nord, le courant des Canaries à l’est, et le courant nord équatorial au sud.

Ce mardi  26 novembre, à Bouzigues, René Archimbeau, Walter Lecrec et Xavier Bénézech, trois pêcheurs qui, quand ils le peuvent, pêchent entre-autres l’anguille ont donc remis  sous l’œil de scientifiques, plus de 600 kg d’anguilles avec une grande majorité de femelles, aux techniciens du CRPMEM, équipés d’un camion spécial pour les transporter dans de  l’eau adaptée, avant de les relâcher ce mardi soir, au niveau du port de plaisance, à la Capitainerie de Sète. Ensuite, direction la Méditerranée, puis la traversée de l’océan pour les anguilles qui iront s’y reproduire.

anguiP1300852

Quelle aventure !

Elles sont en forme, bien motivées et elles retrouveront leurs camarades de l’étang de Thau car cette opération se déroule dans différents ports comme à celui de Marseillan,  de la Pointe Courte… Et au-delà, en Méditerranée..

Il s’agit de protéger l’espèce qui subit des menaces de surpêche mais aussi par les polluants.

Un beau geste de nos 3 pêcheurs de la Prud’homie de Bouzigues.

anguiP1300860

La pêche électrique est interdite en France

Le ministère de l'Agriculture a annoncé ce mercredi l'interdiction de la pêche électrique dans les eaux territoriales françaises à partir du 14 août. L'Assemblée nationale avait voté cette décision à l'unanimité le 9 mai dernier. La France applique l'interdiction prévue pour 2021 au niveau européen.

Comme le Gouvernement français s’y était engagé, un arrêté du préfet de la Région Normandie en date du 25 juillet rend effective cette interdiction dans les eaux françaises concernées, pour tous les navires et jusqu’à la date de la généralisation de cette interdiction dans l’ensemble des eaux européennes.  

VALDORA : Un projet de valorisation des DORADES de dévalaison.

Il y a quelques jours se tenait, au lycée de la Mer de Sète, une réunion concernant le bilan du projet VALDORA qui consiste à conserver vivantes des dorades capturées au moment de leur migration saisonnière en octobre.

valDorades vivier (Copier)

"Les apports en poissons pêchés sont, à cette période, très importants sur les criées et trois pêcheurs professionnels ont décidé depuis l’an dernier de conserver un certain nombre de dorades vivantes pour en décaler la vente en décembre, au moment des fêtes. C’est un choix audacieux."

 L’an dernier, les trois comparses - Robert Rumeau, Denis Talano et Kevin Henri - soutenus par des institutions (le Cépralmar comme porteur du projet) ainsi que par des élèves du lycée de Mer ont mis sur pieds leurs techniques de capture, de transfert et de conservation dans des viviers de l’entreprise « Murex Coquillages » de Sète.

valVivier Murex (Copier)

 Après quelques rectifications quant à la méthode de capture mais aussi quelques créations, dont le système novateur de la cage associée au filet traditionnel, le projet a été relancé cette année encore.

 La problématique, pour rendre le projet rentable, a été de faire en sorte que ces poissons soient considérés comme « sauvages » car non nourris durant leur conservation. Ce qui fut fait.

Cette année, aucune nourriture n’a été donnée aux dorades durant les trois mois de vivier. De plus, selon le cahier des charges, il n’a été administré aucun traitement durant cette période de captivité.

 A la différence de la première tentative, il y a eu cette fois-ci peu de mortalité, de l’ordre de 4%.

 A la fin de cette période de captivité, aidés par les services de l’Ifremer de Palavas, les pêcheurs ont eu le plaisir de constater que les pertes en poids des dorades étaient insignifiantes, de l’ordre en moyenne de 3,5%.

valdCage dorade Robert (Copier)

 Pour l'année 2018, cette pêche a concerné 60 individus de 256g à 976g.

 L’abattage avant les ventes en criées de Sète et d’Agde a été réalisé de manière « classique » pour une vente, cette année, de 170kg.

Valdora pesage (Copier)

 Comme l’an dernier, les prix fluctuent selon les apports du jour mais globalement les prix des grosses dorades ont tourné autour de 17 euros, soit entre 12 et 29 euros le kg.

 "Après de tels résultats plutôt encourageants, une ou plutôt des questions demeurent, celle, entre autre, de la rentabilité d’une telle pêche. Car s’il y a une volonté de pérenniser cette technique, il va bien falloir investir dans du matériel dont les cages avec un prix à l’unité avoisinant les 4.000 euros HT. Mais aussi envisager l’aménagement d’un site dédié pour conserver les poissons. Toutes ces questions restent encore en suspens et devront être tranchées par les professionnels eux-mêmes soutenus par leurs partenaires."

Des partenaires nombreux : le Cépralmar, l’Ifremer, les poissons du Soleil, le Lycée de la Mer, l’association Valdora.

Et des partenaires financiers : l’Europe, l’Union Européenne, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la Région Occitanie, le Département de l’Hérault, Sète Agglopôle.

 Autre amélioration à envisager dans le cadre d’une meilleure rentabilité, monter la possibilité des charges en vivier supérieur à 15kg/m3.

 Toutes ces questions devront trouver réponses mais en attendant, les 3 professionnels se disent satisfaits et se proposent de renouveler cette technique de pêche l’an prochain et peut-être même de l’étendre à une autre espèce de poissons fréquentant les eaux de l’étang de Thau, le loup.

 publié le 19 mars 2019, Jean-Marc ROGER.