Budget 2024 : entre économies et hausses d'impôts, ce que prépare le gouvernement pour réduire les dépenses publiques
Après des semaines de réflexion, de ballons d'essai lancés dans la presse et de réunions avec les parlementaires de l'opposition, le projet de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2024 sera connu le 27 septembre. Cet été, Gabriel Attal, alors ministre délégué chargé des Comptes publics, le résumait en deux mots aux Echos : "désendettement vert". En clair, l'idée est de dépenser moins, pour réduire le déficit et la dette record, contraires aux engagements européens de la France. Mais aussi réinvestir une partie de ces économies, notamment dans la transition écologique.
Pour atteindre ces objectifs, le budget 2024 comportera environ 16 milliards d'euros d'économies, a ainsi promis le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Celles-ci concerneront en priorité les dépenses de santé, la politique de l'emploi et le verdissement de la fiscalité, a-t-il prévenu lors des Assises des finances publiques, en juin. Mais, au regard de la hausse d'autres dépenses (transition écologique, éducation nationale, défense, etc.), la baisse des dépenses publiques devrait plutôt se situer autour de quatre milliards d'euros, à en croire un document transmis au Parlement mi-juillet.
En somme, un budget "loin d'un choc d'austérité" et qui relève davantage de "l'exercice d'équilibriste" entre "réduire un peu le déficit" et "soutenir le pouvoir d'achat et l'activité", analyse Sylvain Bersinger, chef économiste du cabinet Asterès. Franceinfo dresse la liste des mesures confirmées, ou fortement envisagées, pour boucler les comptes de 2024.