Les grandes chansons françaises : " Utile " Julien Clerc.

 

Comme chaque semaine, Philippe Raybaud vous propose de découvrir une chanson française. Aujourd’hui, nous vous dévoilons : " Utile ".

 “ UTILE ” ( Etienne Roda Gil / Julien Clerc ).

Julien Clerc se sert de son art et apporte un réconfort et un soutien aux malheurs qui frappent le monde tel quel les guerres et les attentas.  « Utile » est une chanson engagée de Julien Clerc, sorti en 1992. Bien qu'il a toujours chanté l'amour, les événements n'échappent pas à ses couplets.

Celle-ci est écrite par le parolier Etienne Roda Gil. Dix ans de conflits ont opposé les deux artistes, ils se retrouvent à nouveau et décident de collaborer pour un nouvel album de Julien Clerc.  
« Utile » est une chanson en hommage à la résistance au Chili sous Pinochet : « À quoi sert une chanson si elle est désarmée, me disaient des Chiliens, bras ouverts, poings fermés ».

Néanmoins, cette chanson a été utile et en cohérence avec plusieurs événements qui se sont produits en France. En effet, Julien Clerc l'a interprétée lors de l'attentat de Charlie Hebdo en 2015, mais aussi, dans la commémoration des funérailles de l'attenant de Nice en 2016 qui a fait tomber 86 victimes.

Julien Clerc l'a bel et bien chanté : « À quoi sert une chanson si elle est désarmée ? », le moins que l'on puisse dire c'est que sa chanson « Utile » est loin d'être désarmée, qu'elle porte des armes contre le terrorisme et toute autre forme d'injustice.

Paul-Alain Leclerc, dit Julien Clerc, nait en 1947 à Paris.



 

Après des études au lycée Lakanal à Sceaux avec son ami d'enfance de Bourg-la-Reine, Maurice Vallet dit « Momo », Paul-Alain Leclerc obtient son baccalauréat en 1965. Son père le destinant à de hautes études, il tente l'examen de Sciences Po puis s'inscrit à la faculté de droit en septembre 1966. Il décide finalement d'entamer un cursus d'anglais à la Sorbonne. Mais il néglige ses études et refait le monde avec ses camarades en cette année qui annonce les bouleversements de Mai 68.

À cette époque, il compose ses premiers morceaux, Maurice Vallet devenant son premier parolier. La rencontre décisive avec Étienne Roda-Gil dans le bistrot d'étudiant " L’Écritoire " a lieu probablement au printemps 1967. La légende veut que leur collaboration ait débuté en ce lieu lorsque le futur Julien Clerc, jeune étudiant en anglais, lance à la cantonade : « Qui veut m'écrire une chanson ? ». Roda-Gil sera son principal parolier, ce qui exclut vite Maurice Vallet.

L'écriture nouvelle de Roda-Gil est empreinte de nostalgie et de militantisme. Elle est alors associée à la voix, haut perchée et chargée de vibrato très serré, Julien, ainsi qu'à son sens de la mélodie. Ces différents éléments aboutiront à un succès. Il passe de longues heures au piano dans la maison de Bourg-la-Reine de sa petite amie que ses parents ont désertée.

Grâce à une relation familiale, il rencontre le directeur artistique d'une grande maison de disques et sort le 9 mai 1968 son premier 45 tours, La Cavalerie. La chanson de l'artiste, qui a pris le nom de scène de Julien Clerc, passe en boucle à la radio. Parlant d'« abolir l'ennui », elle trouve un écho dans la jeunesse de mai 1968 qui se découvre une idole toute neuve.

À l'automne 1968, Julien Clerc part en tournée avec Adamo. En mars 1969, il monte pour la première fois sur la scène de l'Olympia en première partie de Gilbert Bécaud et obtient un triomphe. C'est à cette occasion que Bertrand Castelli, hippie milliardaire et la productrice Annie Fargue lui rendent visite dans sa loge. Détenteurs des droits de la comédie musicale Hair pour la France, ils lui proposent le premier rôle. Julien Clerc refuse puis finit par accepter après avoir assisté à une représentation à Londres. Du 16 au 29 décembre 1970, il passe cette fois-ci en vedette à l'Olympia.

Philippe Raybaud

Fiuminale, voix corses en concert à Montpellier

Fiuminale

 zzzfiuCapture d’écran 2022-10-06 105659

Fiuminale est un duo formé par Maxime Merlandi et Jean Philippe Guissani. Après 20 ans passés au sein de l’ensemble Barbara Furtuna et des centaines de concerts donnés à travers le monde, les deux artistes se retrouvent pour partager les chants qui ont jalonné leur parcours. Chants traditionnels, sacrés et créations, ils nous racontent en musique une amitié de plus de 40 ans sans jamais tomber dans la nostalgie. C’est au pied du Capicorsu, dans le Nebbiu où ils ont grandi qu’ils continuent à puiser leur inspiration, nous racontant la Corse, loin des clichés et des lieux communs. À travers un répertoire choisi, ils égrènent avec passion les sentiments que procure une vie de musique et de rencontres.

 

Concert de Fiuminale le mardi 18 octobre 2022 à la Maison des Chœurs de Montpellier (34) à 20h30

Billetterie :
Sur place le jour du concert à partir de 19h00
Et en ligne sur www.fiuminale.com
Ouverture des portes à 20h - placement libre
Tarif unique  16 € - gratuit pour les - 12 ans
Renseignements : 04 95 37 64 21

         

Les grandes chansons françaises : Yves Duteil. «Prendre un enfant ».

 

Les grandes chansons françaises : Yves Duteil.  «Prendre un enfant ». Par Philippe Raybaud.

Vacances familiales pour Yves Duteil. Dans un lieu discret du Portugal, Duteil le dit lui-même, il ne connaît que très mal la musique, il lui faut donc mémoriser et enregistrer ses mélodies sur un dictaphone. Et il cherche des suites harmonieuses d’accords, de sons, bref il compose.
 
Yves Duteil confie que ses enfants étaient à la plage, et qu’ils ont parfois des chagrins qu’on ne s’explique pas. Cela venait de se passer de cette façon avec sa fille de 14 ans. Duteil a alors voulu la consoler.
Il a joué sur sa guitare, l'air qu'il venait de composer, et les premiers mots sont arrivés naturellement. C'est ensuite, à force de travail et de réflexions intenses que le texte s'enjolive, se peaufine pour se transformer peu à peu en un bijou. "Prendre un enfant " devient ainsi " la chanson du siècle ".

 



Yves Duteil :

Yves Duteil est un chanteur, auteur-compositeur-interprète et homme politique français, né le 24 juillet 1949 à Neuilly-sur-Seine. Maire de sa commune de Seine-et-Marne durant 15 ans, il se fait plus discret sur les ondes et met quelque peu entre parenthèses sa carrière de chanteur, n'apparaissant sur scène qu'à de rares occasions. Il est à noter qu'il est le petit-neveu du capitaine Dreyfus et lui dédie une chanson " Dreyfus ".

Yves Duteil commence son éducation musicale par l'apprentissage du piano avant de découvrir la guitare à l'adolescence. Après son bac, il étudiera – très brièvement – le droit avant de s'orienter vers la musique, en intégrant le Petit Conservatoire de la chanson de la chanteuse Mireille.

Son premier titre sort en 1972, " Virages ". C'est un concours, organisé dans le cadre du Festival international de la Chanson française de Spa en Belgique, qui va lancer sa carrière en 1974 puisque Duteil y remporte les Prix du public et celui de la meilleure chanson. Dans la foulée, le chanteur sort L'écritoire. En 1976 sort J'attends, son deuxième album pour lequel le chanteur se voit remettre les prix « Jeune Chanson » du Haut Comité de la langue française. Deux nouveaux prix l'attendent, celui de l'Académie Charles-Cros et du Secrétariat à la Culture.

Un an plus tard, son troisième opus est bouclé et s'intitule Tarentelle (1977). De cet album sont extraits trois titres à succès, parmi lesquels la chanson la plus emblématique d'Yves Duteil, "Prendre un enfant ". C'est un artiste au sommet qui part à la rencontre de son public en 1978, marqué par un concert au Théâtre des Champs-Élysées.
En 1983, il sort l'album Statue d'Ivoire et reçoit l'insigne de Chevalier des Arts et des Lettres. En grand amoureux de la langue française, Yves Duteil revient dès 1985 avec La Langue de chez nous. La chanson-titre obtient une médaille d'argent de l'Académie française ainsi qu'un trophée de la meilleure chanson française décerné par la SACEM. L’Académie française lui décerne le prix Henry-Jousselin en 1986 pour l'ensemble de ses chansons.
Sa chanson " Prendre un enfant " a été élue meilleure chanson française du XXe siècle, selon le mensuel "Notre temps" en 1987 et est arrivée en 1988 en tête d'un sondage organisé par la SACEM, RTL et Canal+, visant à déterminer le hit-parade des plus belles chansons du siècle.

Il est également écrivain, et vient de publier son dernier livre " Chemins de liberté ".


Par Philippe Raybaud

SAISON JAZZ 22/23 AU DOMAINE D'O

 
Le Domaine d’O poursuit tout au long de la saison son voyage dans l’univers du jazz, après avoir accueilli cet été le Festival Radio France Occitanie Montpellier
 5 concerts exceptionnels et des surprises à venir ! 
Des artistes internationaux qui présenteront au public du Domaine d'O leur dernier album
Entre artistes confirmés et valeurs montantes, il y a tout pour ravir les amoureux du jazz, notamment du piano 
 Théâtre Jean-Claude Carrière, Domaine d'O
 Tarif : 24€, 20€, 16€
RÉSERVEZ VITE VOS PLACES !

Les grandes chansons francophones par Philippe Raybaud : " C'est pas facile " Carol Arnauld.

 

– Les grandes chansons francophones par Philippe Raybaud : " C'est pas facile " Carol Arnauld.

 

Comme chaque jeudi, nous vous invitons à découvrir une chanson francophone. Aujourd’hui, nous vous dévoilons : " c'est pas facile " de Carol Arnauld.

 

Cette chanson enregistrée en 1986, traite du décès du frère de la chanteuse. Ce frère qui croise la route d'un chauffard et perd la vie. On y ressent la souffrance de la mère et celle de Carol.

 

Carol se confie : " c'est mon histoire, mais je me suis rendu compte que c'était l'histoire de beaucoup de gens. Même encore aujourd'hui, elle existe dans le cœur de tout le monde. Je revenais de la plage, mon frère était décédé un an en arrière. Je suis entrée dans la caravane, j'ai regardé la photo de mon frère, la mélodie est venue comme ça : "c'est pas facile, de regarder une photo de toi..." ; j'ai pris ma guitare, mon papier, mon crayon, et la chanson est sortie, tout doucement, tranquillement ".

 

Elle figure en dixième position du " Top 50 " durant six semaines, et obtient un disque d'argent avec près de 250 000 exemplaires vendus.

 Suivront les succès : « J’ai grandi trop vite », « Toi qui voulais un enfant », « Le vieil homme et l'Irlande » et « Si tu pars »…

 

Carol Arnauld :

Chanteuse particulièrement discrète, elle tourne le dos au monde de la chanson et s'enfuit en Bourgogne pour vivre d'autres expériences.

 Qu'est devenue la chanteuse, bien des années après le tube qui l'a rendue célèbre ? Carol s'explique alors :  " En 1990, le show-business commence à m’agacer… J’aime chanter, mais les gens de ce métier me déçoivent. Il y a un tel manque de sincérité… et puis j’ai un tract fou dès que je monte sur une scène. Je travaille alors sur mon troisième album, mais il ne verra jamais le jour. J’ai pris la décision d’arrêter ce métier et je casse mon contrat. J’ai envie d’une autre vie et de me lancer dans l’une de mes autres passions… la cuisine .Je fais d'autres choses à côté, qui reflètent aussi ça parce que je suis dans un milieu de créations de toute façon. Je ne chante plus, pour de vrai, on va dire".

 Philippe Raybaud

Les grandes chansons françaises par Philippe Raybaud : découverte d'Hélène Martin " Le condamné à mort "

Les grandes chansons françaises par Philippe Raybaud : découverte d'Hélène Martin " Le condamné à mort " poème de Jean Genet.

 

Le condamné à mort est un poème écrit en 1942 par Jean Genet (1910-1986), alors qu'il était interné à la prison de Fresnes pour vols.  Le poète a composé ces vers en réaction à un prix obtenu par un autre prisonnier, pour un poème qu'il jugeait facile et conventionnel. Il écrit alors le Condamné à mort, qu'il dédie à un jeune assassin, Maurice Pilorge, personnage qui le fascine et qui est l'objet des fantasmes décrits. Genet y brosse les thèmes de l'amour entre prisonniers, de son admiration pour ce voyou, du peu de valeur de la vie pour un être d'exception qu'est, selon lui, Pilorge, et de son homosexualité.  Maurice Pilorge (19 mai 1914-4 février 1939. Il a 24 ans)  Guillotiné à Rennes pour avoir tué son complice de nombreux vols et- qui est son amant. Il a inspiré Jean Genet pour la rédaction de son poème Le Condamné à mort en 1942.

Hélène Martin, amie d'Aragon et chanteuse des poètes, s'est le 21 février 2021 à l'âge de 92 ans.

Méconnue du grand public, l'artiste "perfectionniste" laisse derrière elle de sublimes interprétations.  Ses proches nous parlent d’elle avec une forte émotion teintée d’une immense admiration. La chanteuse, auteure-compositrice et poète Hélène Martin, qui a mis en musique les textes de célèbres poètes et amis, dont Louis Aragon et Jean Giono. Hélène Martin est née le 10 décembre 1928 à Paris, où elle se lance dans la chanson dans les cabarets parisiens. Au début des années 60, elle a l'idée de mettre en musique des poètes en adaptant des œuvres de Jean Genet, dont Le Condamné à mort. Il l'encourage alors dans cette voie. Sa voix chaude d’alto séduit rapidement le public.

Hélène Martin poursuit sa carrière d’artiste en chantant les textes de nombreux poètes, dont René Char, Pablo Neruda, Jean Giono, et surtout Louis Aragon. "Hélène chantait à l’époque au Petit Pont et à l’Écluse. Aragon et Elsa venaient les écouter régulièrement, je pense que c’est comme ça qu’ils sont entrés en contact, ils ont travaillé ensemble pendant de longues années", témoigne Brigitte de Saint-Martin, sa collaboratrice: "Hélène prenait parfois des pages en prose d'Aragon pour les mettre en chanson. Leur relation a été très respectueuse et intime. Aragon aimait beaucoup Hélène, c'était fructueux : Aragon aimait être mis en musique, contrairement à d'autres poètes."

Jean Cohen Solal, compositeur, lui a tenu la main, la veille de sa mort. "Je ne l’avais pas vue depuis quelques mois. Je l’ai trouvé diminuée et mourante, elle me disait qu’elle était morte", confie-t-il, la voix un peu tremblante. "Elle était consciente de ce chemin inéluctable."

Primée 3 fois par l'Académie Charles Cros, par l'Académie française du Disque, et par la Sacem, Hélène Martin avait aussi été nommée Officière de l'Ordre des Arts et Lettres. À la tête de sa propre maison de production, elle a également interprété ses propres poèmes et parmi ses multiples albums, avait signé Liberté Femme, inspirée par ses engagements féministes.

 

Philippe Raybaud

 

GEORGES MOUSTAKI, POÈTE INTEMPOREL

Le portrait de la semaine par Philippe Raybaud.

 

GEORGES MOUSTAKI, POÈTE INTEMPOREL.

 

 aaabouCapture d’écran 2022-09-10 104259

Georges Moustaki naît le 3 mai 1934, en Égypte, à Alexandrie, où ses parents tiennent une librairie. Amoureux de la culture française, ils inscrivent Yussef Moustaki, que l’on prénomme déjà Joseph, dans une institution scolaire française. Très vite, il se passionne pour la littérature et écoute avec attention les chansons de Charles Trenet, Tino Rossi ou Édith Piaf.
Bac en poche, il quitte son pays pour s’installer en France, et vit chez sa sœur et son beau-frère, qui tiennent une librairie.

aaabouCapture d’écran 2022-09-10 104356Passionné de musique, il se rend fréquemment dans les cabarets parisiens, et découvre un jeune interprète débutant, Georges Brassens. Très impressionné, il se convainc de suivre l’exemple de cet artiste. Sur sa guitare, cadeau de sa mère envoyé d’Alexandrie, il compose ses premiers accords et écrit ses premières chansons. Quelques mois plus tard, au détour d’une rencontre fortuite dans la librairie de son beau-frère, il rencontre, une nouvelle fois, Georges Brassens et lui présente ses premiers textes. Encouragé par le maître, Joseph Moustaki se promet de persévérer dans cette voie. Il emprunte le prénom de son maître et devient Georges Moustaki.
En 1958, il fait la rencontre d'Édith Piaf. L'amour qu'ils se vouent inspire Georges et diverses chansons dont “ Milord “, viendront enrichir le répertoire d’Édith Piaf.

 

Georges Moustaki écrit pour de grandes vedettes dont Barbara. Lié d’amitié à cette “ Longue dame brune “,

Georges Moustaki lui écrira de nombreux textes et la suivra même, en 1968, tout au long de sa tournée. Un soir, atteinte d'un malaise, Barbara refuse de monter sur scène, Georges Moustaki la remplace et effectue, ainsi, ses premiers pas sur scène. En 1969, il publie son premier 45 tours “ Le Métèque “, écrit quelques années auparavant. Le succès est tel, qu’on le prie d’enregistrer, dans la foulée, son premier album.


Artiste très productif, Georges Moustaki enregistrera chaque année un nouvel album : entre 1972 et 1981 paraîtront neuf albums originaux. Homme de scène et de contact, Georges Moustaki passera l’essentiel de son temps sur les scènes des quatre coins du monde.

 

En 1988, Georges Moustaki publie son premier livre “ Les filles de la mémoire “ préfacé par le grand écrivain Jorge Amado. Georges Moustaki décède dans la nuit du 23 mai 2013 à l'âge de 79 ans. Ce poète intemporel, égaré dans un siècle improbable nous laisse une œuvre riche et abondante. Il faisait partie de ces hommes tendres et sincères que l'on aurait aimé rencontrer, pour s'en faire un confident, un ami.

Philippe Raybaud.

 

    

Philippe Raybaud propose dans les grandes chansons françaises : "Pauvre Rutebeuf."

 


Comme chaque semaine, nous vous invitons à découvrir une grande chanson française. Aujourd’hui, nous vous dévoilons : pauvre Rutebeuf ( paroles Rutebeuf musique Léo Ferré) interprétée par Joan Baez.
 
Poésie médiévale, Rutebeuf (1230-1285) poète, trouvère et auteur satirique du moyen-âge.
 Pauvre Rutebeuf, reprend en musique la poésie d’un troubadour du XIIIe siècle. Troubadour champenois, dont on ne se rappelle que le nom, Rutebeuf chante dans cette complainte les petits malheurs de son existence, la laideur de sa femme et la pauvreté dont il est accablé…
 

 

Joan Baez :
 
Joan Baez a délivré son message de liberté, d'égalité et de paix en s'appuyant sur la musique folk et la country. " Vous n'avez pas le loisir de choisir quand et comment vous allez mourir. Vous pouvez toutefois décider comment vous allez vivre". Des propos de Joan Baez qui donnent toute l'étendue du personnage, une artiste qui combat les inégalités politiques et sociales. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement lorsque son père est mexicain, sa mère irlandaise et que l'on a vécu son enfance en Californie du Sud ?  Elle lutte contre la ségrégation raciale qui continue de se développer tout au long des années 60 ; un combat qu'elle mènera de nouveau dans les années 80 en s'élevant contre l'Apartheid en Afrique du Sud.
 
La Folk devient pour la chanteuse le moyen de défendre ses idéaux qu'elle partage avec Bob Dylan , un fervent pacifiste qu'elle rencontre en 1963 et dont elle lance la carrière et interprète de nombreux titres. Dès lors, ses chansons prennent un tournant politique, notamment avec "We shall over come".
( Nous vaincrons ).  Avec son mari, David Harris, également pacifiste, la chanteuse folk populaire se mue en interprète country.
 
Alors qu'un vent conservateur souffle sur les États-Unis, Joan Baez passe beaucoup de temps en Europe, où elle se produit régulièrement, notamment en France avec un concert caritatif organisé en 1980 pour la veillée de Noël sur le parvis de Notre-Dame de Paris. 25.000 personnes assistent à cette représentation qui s'achève en apothéose avec le titre de Bob Dylan "Blowin' in the wind" accompagné par les orgues et les cloches de la cathédrale.
 
Dans les années 90, elle reprend son bâton de pèlerin pour défendre les laissés pour compte de Bosnie et sera l'une des premières artistes à se produire à Sarajevo. En 1995, elle soutient les femmes dans son album "Ring them bells" où elle chante notamment avec Indigo girls, un duo solidaire de la communauté lesbienne.
 
Attachée au public français, Joan Baez est de retour dans l'hexagone en octobre 2008 sur la scène parisienne du Palais des Congrès.
 
En 2008, elle fait paraître son premier album en cinq ans, «Day After Tomorrow», enregistré à Nashville. Il entre dans le Top en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
 
Joan Baez s’embarque ensuite pour une tournée internationale ininterrompue depuis dix ans, et passe plusieurs fois par la France. En 2011, elle y donne 8 concerts.
 
De Woodstock à la Fête de l'Humanité, Joan Baez a délivré son message de liberté, d'égalité et de paix en s'appuyant sur la musique folk et la country. Le 18 mars 2011, elle reçoit un hommage d’Amnesty International pour ses services rendus à la cause des droits de l’Homme.
 
Sa voix s'élève aujourd'hui encore sans rien avoir perdu de sa spontanéité, de son naturel et de sa force de témoignage.

Philippe Raybaud.
 
 

Week-end musique "À l'opéra chez les Despous !" 10 et 11 septembre 2022

Grâce à l’exposition « Musique ! A l’Opéra chez les Despous » qui retrace la vie musicale de la ville de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui, le public pourra profiter, en musique, du partenariat noué entre l’Opéra Orchestre National de Montpellier et le musée Fabre, lors du week-end festif du 10-11 septembre de 14h à 18h.

Les musiciens de l’orchestre proposent d’interpréter un programme choisi pour l’occasion, qu’ils invitent à découvrir au fil des intérieurs feutrés de l’hôtel particulier de Cabrières-Sabatier d’Espeyran.

Au programme

Samedi 10 septembre

  • Quatuor de trombones et tuba :

Thomas Callaux, Juliette Tricoire, Vincent Monney, trombones. Tancrède Cymerman, tuba.

Passage 1 : 14h15
Passage 2 : 15h30

Beatriz De Diaz « Je chanterai ce que je n’aurais pas voulu chanter »
Diego Ortiz (1510-1570) : « Recercada primera e segunda »
Antonio de cabezon (1510-1566) : « La dama le demanda »
Antonio Vivaldi (1678-1741) : « allegro de sonate»
Claude Debussy (1862 - 1918) : « la fille aux cheveux de lin »

  • Le Tricorde :

Aude Perin-Dureau, violon. Estevan de Almeida Reis, alto. Benoit Levesque, contrebasse.

Passage 1 : 15h
Passage 2 : 16h30

Jean Sebastien Bach (1685–1750) – Variations Goldberg (extraits) - arrangements pour trio à cordes par Dmitri Sitkovetsky

  • Quatuor Vocal :

Hwanyoo Lee, soprano, Alexandra Heiser-Dauphin, mezzo-soprano, Hyoungsub Kim, ténor, Albert
Alcaraz, basse.

Passage 1 : 16h
Passage 2 : 17h

Claude Debussy (1862 - 1918) : « Dieu! Qu’il la fait bon regarder, n.1 » (de ‘Trois Chansons de Charles d’Orléans’)
Giuseppe Verdi (1813 - 1901) : « Ave Maria, n.1 » (de ‘Quatri pezzi sacri’)
Edvard Grieg (1843 - 1907) : « Velsignede Morgen » (de ‘Peer Gynt’)
Maurice Ravel (1875 - 1937) : « Ronde, n.3 » (de ‘Trois Chansons’)

Dimanche 11 septembre

  • Quatuor de cors :

Sylvain Carboni, Eloy Schneegans, Jean-Charles Masurier et Marie Benoit.

Passage 1 : 14h15
Passage 2 : 15h30

Nickolai Tcherepnine (1899-1977) : suite
Eugene Bozza (1905-1991) : suite

  • Duo d’altos :

Estevan de Almeida Reis et Eric Rouget altos

Passage 1 : 15h
Passage 2 : 16h30

Wihlem Friedemann Bach (1710-1784) : « duo pour deux altos en sol majeur »
Franck Bridge (1879-1941) : « Lament for two violas »

  • Quatuor à cordes :

Sylvie Jung et Olivier Jung, violons. Florentza Nicola, alto. Elisabeth Ponty-Scheuir, violoncelle.

Passage 1 : 16h
Passage 2 : 17h

Georges Bizet (1838-1875) : « Habanera » (Carmen)
Georges Bizet « La fleur que tu m’avais jetée » (Carmen)
Franz Lehár (1870-1948) : « La veuve joyeuse » - (chanson de Vilia)
Léo Delibes (1836-1891) : «Duo des fleurs » (Lakmé)
Giacomo Puccini (1858-1924) : « Che Gelida Manina » (Bohême)
Giacomo Puccini : Nessun Dorma » (Turandot)
Giacomo Puccini : « O mio babbino caro » (Gianni Schicchi)

Informations pratiques

Weekend exceptionnel en musique les 10 et 11 septembre grâce au partenariat avec l’Opéra Orchestre National de Montpellier de 14h à 18h.

Entrée comprise avec le billet d’accès au musée Fabre.

Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran
6 bis rue Montpelliéret, 34000 Montpellier