Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, a réuni le vendredi 5 avril à Montpellier et à Toulouse,les élus de la Commission permanente afin de voter un ensemble d’aides pour les 13 départements du territoire.

Dans l’Hérault,sur proposition de Carole Delga, 268 dossiers vont recevoir une aide régionale représentant un montant total de9,2M€.Zoom sur les principaux projets (liste non exhaustive) :

Béziers

Un vrai campus de vie

Depuis 1996, le centre universitaire Du Guesclin constitue une antenne de l’Université Paul Valéry Montpellier 3, et dispense un enseignement de même qualité. Il veut maintenant s’agrandir pour accroître son offre : master de professeur des écoles, master 2 communication publique et politique, licences professionnelles en psychologie, en sciences du langage, en tourisme…  

Sur 1650 m², l’extension prévue regroupera de nouvelles salles de cours, une cafétéria, une bibliothèque universitaire agrandie et connectée, un pôle social et santé et des bureaux pour les associations étudiantes. Ainsi, des services jusqu’alors inexistants dynamiseront la vie de campus et celle des étudiants dont le nombre va passer de 960 à 1340.

La Région a mobilisé 2,77M€ pour la construction de ce « bâtiment durable Occitanie », en plus de subventions de l’Etat, de l’Agglo Béziers Méditerranée et de la Ville de Béziers. Le concours d’architectes sera lancé cette année. Après 2 ans d’études et 18 mois de travaux, l’inauguration est prévue à la rentrée 2028.

Lunel-Viel

A l’école du goût

La commune profite des travaux d’extension de l’école pour créer un réfectoire plus spacieux et fonctionnel, équipé de sa propre cuisine. Le chef mitonnera 500 déjeuners par jour,consommés sur place par les élèves de maternelle et d’élémentaire, ou portés au domicile des personnes âgées ou à mobilité réduite. L’ensemble sera opérationnel à la rentrée 2025. La Région a accordé 172 600 € à cet investissement qui sensibilise les enfants au bien manger, local et bio.

Lunas

Le culte de l’accueil

Après le presbytère, la chapelle Notre-Dame-de-Nize et son clocher vont être restaurés d’ici à 2025, avec le concours de la Région à hauteur de 59 000 €. Il s’agit bien sûr de préserver ce sanctuaire marial roman, niché au cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc. Mais aussi de l’animer au profit de l’économie locale. Les Compagnons du sens y organisent déjà des concerts, visites guidées, séminaires, et ont ouvert une boutique-accueil valorisant les produits du terroir.

Murles

Une mairie sobre et fonctionnelle

La mairie qui abritait l’école en 1882 n’a guère connu de transformation depuis. La salle du conseil était condamnée car difficile à chauffer. Elle a déménagé dans la salle polyvalente où la Région a financé une chaudière à granulés. Rénové, isolé, mis aux normes d’accessibilité et doté d’un chauffage air-air, l’espace libéré accueillera des bureaux et une salle de réunion. La Région octroie 17 000 € à cette mue énergétique qui améliore aussi le service public.

Colombiers

Une remise à flot

Les quais du Canal du Midi étaient restés dans leur jus depuis le creusement du port en 1987 et ils n’étaient donc plus aux normes, ni adaptés aux usagers, notamment à mobilité réduite. Chaussée remodelée avec un revêtement drainant, réseaux refaits, nouvelles bornes d’eau et d’électricité : les travaux du port ont été soutenus par la Région à hauteur de 99 700€. Au passage, la commune qui vise le label Grand site de France, anticipe une fréquentation touristique accrue.

Lodève

L’ilot Fleury revit

En secteur classé du centre ancien, cette friche de 750 m², dégradée et insalubre, va bénéficier d’une réhabilitation intégrale. Un commerce et 12 logements en accession sociale à la propriété y seront aménagés, dont une partie, dans une démarche d’habitat groupé. La Région a voté 420 000€ pour ce projet vertueux, qui valorisera les matériaux de déconstruction, sans nuire à l’aspect patrimonial. Les travaux d’une durée de 18 mois seront lancés fin 2024.

Montpellier

Toujours plus de solidarité

Numérique, emploi, santé, budget, culture et citoyenneté : le Centre d'Expérimentations et d'Innovation Sociale est un tiers lieu offrant un accompagnement sur mesure aux publics en difficultés. Installé dans une ancienne crèche, il fait peau neuve pour s’adapter aux usagers et se dotera de services nouveaux notamment autour de l'alimentation de qualité pour tous et d'accueil de femmes en difficultés. Le chantier, qui sera livré en juin 2025, bénéficie d’une aide régionale de 250 000 €.

Suite à une action en justice de l’association « Ligue Contre la Violence Routière », la légalité des arrêtés de limitation de vitesse à 90 km/h pris par le Département a été confirmée par décision du tribunal administratif en date du 9 avril.

Suite à la généralisation du 80 km/h, la Loi d'Orientation des Mobilités a introduit des dispositions donnant compétence aux Présidents de Département pour relever la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur certaines routes.

Au regard de la parfaite connaissance de son réseau routier et des enjeux locaux de sécurité routière, le Département de l’Hérault a arrêté en toute responsabilité les principes et la méthode permettant de définir les sections de routes départementales qui pourraient être concernées par ce relèvement de la vitesse.

Les analyses et études réalisées par les services routiers départementaux ont été présentées et débattues avec des associations d’usagers de la route représentant toutes les sensibilités. Le 23 juillet 2020, la commission départementale de sécurité routière (CDSR), présidée par le Préfet de l’Hérault, a émis un avis favorable sur la proposition du Département. Ainsi, sur les 4500 km de routes départementales, 350 km sont aujourd’hui concernés par une limitation à 90 km/h, soit moins de 8% du réseau routier équipés de panneaux 90.

L’association « Ligue Contre la Violence Routière » a toutefois engagé une action en justice pour contester le bien-fondé des arrêtés de limitation pris sur les 25 itinéraires départementaux concernés.

Par décision du 9 avril, le Tribunal Administratif de Montpellier a rejeté les requêtes de l’association LCVR 34 sur le fond, et a condamné l’association à payer 1 500 € de frais de justice.

Il semble utile de rappeler aux usagers que 90 km/h est la vitesse maximale autorisée sur ces itinéraires et qu’il est, bien entendu, tout à fait possible de rouler plus doucement.  

La sécurité routière : une priorité pour le Département

Avec plus 4500 km de voies sous sa responsabilité, le Conseil départemental de l’Hérault constitue depuis de nombreuses années un acteur majeur de la sécurité routière.

En cohérence avec sa stratégie globale de sécurité routière, le Département réalise chaque année de nombreuses actions ciblées permettant d’améliorer la qualité et la sécurité des infrastructures départementales.  Les programmes spécifiques de travaux concourent à l’amélioration et à l’entretien du réseau routier départemental héraultais.

Cette volonté affirmée est prolongée par des mesures incitatives en faveur des modes alternatifs à la voiture, pour une réduction du nombre de véhicules et une circulation plus apaisée : création de pistes cyclables, traitement d’espaces partagés, aménagement de parkings de covoiturage...

Le Département s’engage également sur des actions continues de prévention et de formation, s’appuyant notamment sur un réseau d’associations intervenant sur les catégories d’usagers les plus sensibles (jeunes, séniors, motards...). En complément, il analyse également les différents accidents de la route dans le cadre d’un observatoire de la sécurité routière, pour agir de façon réactive et adaptée.