Retrouvez les visites famille du Musée Fabre 2-5 ans et 6-10 ans autour de l'exposition "Le Voyage en Italie de Louis Gauffier".

« Dans des anfractuosités de la roche viennent parfois s’installer des sortes de lichens ou de mousses qui en surlignent les délinéaments. Masses vaguement tachetées de loin, elles révèlent au regard attentif toute une gamme de motifs à la plastique étonnante. Les dessins de Stéphanie se déploient de manière analogue, ils s’installent sur le papier et prolifèrent en une palette de figures en constante métamorphose. Elles semblent révéler l’espace en le dévorant, jouant d’une itération patiente et méticuleuse. Stéphanie construit des trames, tisse un réseau qui prend dans sa toile des dérives organiques (par ici un rein, par là un pancréas, un foie, une vésicule biliaire ?), des éclosions végétales (un tournesol, une tranche d’ananas ?) ou des apparitions animales (une coque d’oursin, le pelage d’une bête tapie, une peau de batracien ?).
La densité et la richesse formelle ne figent pourtant pas la composition qui bouge comme ondoyant lentement dans un cours d’eau. Quelques courbes, quelques légères volutes donnent du mouvement, Stéphanie préserve du vide, des respirations, qui permettent au motif de lentes expansions toujours en cours. C’est que, quelle que soit leur nature, ces formes vivent, Henri Focillon ne l’aurait pas contredit. Elles scandent l’espace et semblent animées d’un souffle.
Si l’outil semble peu varier, la large gamme des traces qu’il laisse travaille la richesse des textures. Les espaces ponctués révèlent des surfaces granuleuses, on pourrait imaginer la rugosité d’un corail, mais l’aspect organique fait pencher pour la douceur d’une peau de pèche, le duveteux des bryophytes, la spumosité de la bière ? Les lignes convergentes rappellent certaines pilosités, mais je penche finalement plus pour des tissus musculaires, esquissant des contractions, des tensions qui larvent dans la fausse immobilité du dessin.
Certaines zones, de leur côté, accueillent des trouées ou des concentrations d’amas spiralés, grappes d’œufs de grenouilles en maturation vers l’éclosion...
Les dessins de Stéphanie constituent cet espèce de bouillon de culture dans lequel les formes se cherchent, s’expérimentent, s’hybrident et se défont. C’est une improvisation minutieuse et soignée dans laquelle l’inattendu surgit lentement, au fur et à mesure de l’entrelacement des lignes. »
Nicolas PILARD
Jusqu'au 11 septembre à l'espace Dominique Bagouet, esplanade Charles de Gaulle. Toutes les infos https://bit.ly/3ylqsud
Envie d'une pause rafraichissante et dépaysante ?
Rendez-vous au musée Fabre pour une visite guidée de l'exposition "Le voyage en Italie de Louis Gauffier".
Les mercredis, samedis et dimanches à 14h.
Puis tous les jours à partir du 8 juillet à 16h.
N’hésitez pas à réserver vos places sur la billetterie en ligne du musée !
En permettant aux Montpelliérains de découvrir les œuvres de Suzanne Ballivet, l’Espace Dominique Bagouet répond à un double engagement de notre collectivité en matière artistique. Nous souhaitons d’une part valoriser les artistes du passé qui ont bâti notre identité culturelle, y compris lorsque la postérité les a injustement négligés, en offrant un nouveau regard sur leur travail. Nous participons également au vaste mouvement international qui réévalue, enfin, le rôle des femmes dans l’histoire de l’art. Qu’il s’agisse hier de l’inauguration du passage Colette Richarme, du square Christine Boumeester, aujourd’hui de l’hommage à Suzanne Ballivet, et demain de l’exposition Germaine Richier au musée Fabre, la Ville de Montpellier se tient aux côtés des créatrices du présent et du passé dont le génie a façonné notre imaginaire.
La Ville de Montpellier et sa métropole s’engagent actuellement dans une démarche de candidature au titre de « Capitale européenne de la culture 2028 ». Cette initiative est portée sur un bassin de vie élargi avec Sète, et les communautés d’agglomération de Lunel, Agde, du Pic Saint-Loup, et de la Vallée de l’Hérault, avec l’appui du département de l’Hérault et de la Région Occitanie.
Par cette démarche, Montpellier Méditerranée Métropole et la Ville de Montpellier souhaitent plus que jamais promouvoir la culture et le patrimoine, mettre en valeur notre richesse et les nombreuses initiatives qui existent, penser de nouveaux projets à destination notamment de la jeunesse, s’affirmer comme une terre d’accueil pour les artistes et contribuer au développement de long terme de notre territoire.
Montpellier, avec Sète, remettra un premier dossier de candidature le 1er décembre 2022. Quatre villes parmi les prétendantes seront alors présélectionnées pour défendre leur projet de candidature tout au long de l’année 2023, à l’issue de laquelle la ville lauréate pour l’année 2028 sera alors désignée.
L’accompagnement de l’émergence des nouveaux talents sur notre territoire, la mise en avant de ses artistes et créateurs et leur rencontre avec le public sont des enjeux de tout premier ordre dans cette candidature, qu’il s’agit de porter tous ensemble jusqu’à la fin de l’année 2023. Tous alliés autour de cette candidature, il nous revient d’afficher une ambition culturelle commune, celle de fédérer autour des arts et de la culture, en associant le plus grand nombre à son élaboration et à sa réalisation.
Comme des totems ou des clins d'œil d'une civilisation ancestrale, elles sont les signes de notre civilisation que les générations futures vont découvrir. Elles sont belles et effrayantes à la fois.
Vernissage le vendredi 1er juillet à 18h30
(sous réserve des dispositions sanitaires en vigueur)
Pour réaliser les gravures, l’artiste se sert de cartons d'emballage, de packaging, qui ont la fonction très précise de maintenir un objet dans une boîte. Leur forme ne nous dit rien, mais nous sentons confusément qu'elle a une fonction concrète. Elle fait sens.
Sept cartons ont été choisis pour leur "architecture" afin de créer toutes les œuvres de l'exposition. Les mêmes formes reviennent dans chaque impression dans un ordre différent, comme les lettres d'un alphabet qui forment des mots, des variations infinies.
Devant ces gravures, sur des stèles, sont exposés des objets-installations personnels qui ont une valeur sentimentale mais aucune valeur marchande.
Les objets exposés ne sont pas à vendre.
Peut-on les échanger, et contre quoi ? Un souvenir contre une histoire?
Une exposition interactive? Sûrement.
"Ding-Dang-Dong", c'est une porte d'un magasin qui s'ouvre... C’est un avertissement… C'est le son des cloches le dimanche… Clin d’œil à une chanson des Rita Mitsouko.
Le travail de Frauke Furthmann-Batbedat questionne la place de l'Art dans l'économie circulaire, la performance et le don. Une exposition philosophique ? Peut-être. Ça dépend du temps qu'on prend pour la traverser. La galerie c'est un espace, l'exposition c'est un temps donné pour imaginer des connexions et occasionner des rencontres, des échanges.
L'économie, du grec οἰκονομία / oikonomía, désigne étymologiquement « l'administration de la maison » (de oikos, maison, et nomos, gérer, administrer). Au sens religieux, l'économie du salut désigne le plan de Dieu pour le salut des hommes et sa réalisation, tout au long de l’histoire, c’est-à-dire sa venue dans ce monde en la personne de Jésus-Christ pour sauver les hommes. Au sens psychologique, l'économie est la manière de diriger sa vie. Au sens courant, l'économie rassemble les activités humaines tournées vers la production, l'échange, la distribution et la consommation de biens et de services. Et l'économie de l'art c'est quoi?
Jusqu'au vendredi 17 juin, le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole présente dans ses ateliers de pratique artistique un accrochage intitulé "Le Musée sans exception".
Il réunit une sélection d'œuvres réalisées par des publics en situation de handicap ou d'éloignement social au cours de l'année 2021/2022. Cette exposition est accessible au grand public tous les jours, aux heures d'ouverture des ateliers : de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Mercredi 15 juin 2022 à 18h, au musée Fabre,
Éric PENSO, Vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, Délégué à la Culture et au Patrimoine historique et Pierre STEPANOFF, Conservateur du patrimoine au musée Fabre, vous invitent au vernissage de la restitution des travaux réalisés dans le cadre de projets spécifiques « Le Musée sans exception »
Cet évènement est l’occasion pour le musée Fabre de valoriser publiquement la collaboration fructueuse engagée avec un certain nombre d'associations et d'institutions locales œuvrant dans l'accompagnement de personnes en situation d'exclusion. Il est également un lieu de rencontres et d'échanges dans un esprit de mixité et de croisement des regards entre professionnels, usagers, proches et familles.
Depuis septembre 2022, 12 partenaires conventionnés, accompagnant des publics spécifiques, sont engagés dans des projets spécialement conçus par le musée, associant dispositifs ludiques, ateliers de pratique artistique ou multimédias autour de la découverte des expositions temporaires et des collections permanentes. Chaque année près de 1800 personnes bénéficient de cet accompagnement spécifique.
Les créations présentées ont été réalisées par :
D’autres partenaires bénéficient de visites guidées adaptées dans l'année :
Depuis 2012, dans le cadre du protocole « Culture/Justice » et de son projet « Musée citoyen », le musée Fabre travaille en partenariat avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et plus particulièrement le STEI de l’Hérault pour accueillir chaque année une dizaine d’adolescents.
Dans une volonté de mixité, ce groupe est composé majoritairement de jeunes issus la PJJ mais aussi de la Maison des Adolescents 34 ou des Missions Locales de Montpellier.
Sur le thème du détail et s’inspirant des chefs-d’œuvre des collections permanentes du musée Fabre, les participants sont invités à réaliser une œuvre, de l’infiniment petit vers l’infiniment grand, de l’individuel vers le collectif. L’œuvre présentée a été réalisée du 26 au 29 avril, par 12 adolescents dans les ateliers de pratique artistique du musée.
Un tirage sérigraphié de cette création sera réalisé pour être exposé lors des Rencontres Nationales Scènes Jeunesses au domaine de Roussières du 14 au 16 juin 2022. Cette œuvre sera ensuite présentée dans différents services de la PJJ de l’Hérault. L'objectif étant d’aller à la rencontre d’adolescents et de leurs éducateurs, afin de susciter la curiosité, le questionnement et l’échange.
Participant au programme national « Culture et Santé », depuis 2012, un projet annuel est organisé pour les patients Alzheimer du pôle gériatrie du CHU de Montpellier (Unité Cognitive et Comportementale et Service Long Séjour).
La période de semi-réouverture au public liée au confinement a été propice au développement de projets « distanciels » pour des œuvres ou des lieux du musée Fabre peu ou pas accessibles à certains publics dits « fragiles ». Pour ces raisons, une nouvelle thématique a été développée, centrée sur la découverte des appartements bourgeois de l’Hôtel de Cabrières - Sabatier d’Espeyran.
L’objectif est de permettre à des patients Alzheimer (ou atteints de syndromes démentiels apparentés), hospitalisés ou résidents en CHU, de découvrir une partie de l’intérieur de cet hôtel particulier (le Salon Vert et le Salon Rouge), de ses très riches collections d’objets d’art et décors du XIXe siècle sous la forme d’une médiation adaptée « hors les murs » innovante. L’utilisation de vidéos de présentation spécifiquement enregistrées et de livrets rédigés selon la méthode Montessori, a permis à ces populations de partager cette expérience avec les thérapeutes et les proches. Les séances de médiation qui rassemblent les participants, leurs thérapeutes, proches et familles, contribuent à restaurer le lien social d’autant plus fragilisé par les conséquences de la pandémie.
Un conventionnement lie le musée Fabre au CADA Elisa et la CIMADE, deux organismes accompagnant des populations de migrants et demandeurs d’asile. Plus d’une centaine d’entre eux ont participé au projet « Slow Sharing Beauty ». Cette expérience venait questionner la notion du regard et du positionnement du corps du visiteur devant les œuvres du musée. Accompagné d’une chorégraphe chacun a été invité à créer son geste, son mouvement dansé, individuel ou collectif dans les espaces d’expositions, en présence du public. Afin de proposer une expérience plus inclusive, des élèves en classe de seconde au Lycée la Merci ont été invités à participer en mixité aux séances dans le cadre de leur parcours personnel individualisé. La vidéo « Ca me regarde ! » et un carnet de bord photographique, viennent retranscrire le fruit de ce questionnement individuel et collectif.